8 MARS 2014, Journée Internationale de la Lutte des Femmes : Renouer avec les traditions de luttes des femmes !
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|  | Alors que le 8 mars est devenu, aujourd’hui, une sorte d’institution officielle appelée «Journée de la Femme», il convient de rappeler que cet événement, créé en mars 1910, était à l’origine une journée de lutte internationale pour les droits des femmes. Elle fut instituée par la socialiste allemande Clara Zetkin, au nom des femmes membres des partis socialistes du monde entier, à l’époque où les socialistes étaient socialistes. Elle fut intitulée « Journée internationale de lutte des femmes » par les militantes de l’internationale ouvrière. Il s’agissait de traiter de la situation et des revendications des femmes prolétaires Il s’agissait pour elles d’organiser le prolétariat féminin, de faire entrer les ouvrières...Lire la suite Le lieu de rassemblement a changé: Place de l'Enregistrement (vers le Centre Perrinon) |
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En poste depuis quatre ans, l’actuel directeur du centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM), annonce qu’il va faire valoir ses droits à la retraite. Daniel Riam, quitte ses fonctions avec semble t-il, les reproches de son ministère. Quant aux travailleurs hospitaliers, ils se souviendront du manque de moyens mis à leur disposition, de la politique de précarité qui caractérise l’emploi à l’hôpital, de la déshumanisation des services de soins, de la dégradation des conditions de travail, du manque de postes, et de l’absence des crédits pour un bon fonctionnement. Mais de son remplaçant déjà en route pour la Martinique que devraient en attendre les salariés dans les prochains jours ? Sans doute pas plus ni pas moins que ce qu’a pu faire Daniel Riam, car un simple changement d’homme à la tête de l’hôpital ne suffira pas à améliorer les conditions de travail des agents. D’autant que le prochain fonctionnaire aura lui aussi comme feuille de route, la recherche d'économies dans le fonctionnement du système de soins avec à la clé la poursuite de la réduction des effectifs. Dans ce contexte de changement de directeur à la tête du CHUM, la CGTM, ne peut que réaffirmer les revendications du personnel qui sont aujourd’hui indissociables du bon fonctionnement d’un service public de santé digne de ce nom. |
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Auchan et Ho Hio Hen, ca va bien merci ! |
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Le secteur de la grande distribution, c’est vraiment une affaire qui marche bien. 2010 a vu les grandes surfaces augmenter de 13% les importations des biens de consommation en (suite à l’augmentation du pouvoir d’achat en 2009). 2011 c’était ‘épisode du grand chassé croisé ou d’importantes fusions ont concerné l’ingestion des magasins du groupe Lancry par Parfait, de l’enseigne Cora par Bernard Hayot, et des 57 magasins Ecomax sur toute la France (dont 21 en Martinique) par Fernand Ho Hio Hen. La conséquence immédiate de cette guerre d’absorption sera une baisse de la surface globale des supermarchés en 2011 (-12,0 %) alors qu’en réalité la surface globale des hypermarchés v a augmenté elle de (+22,2 %). Au total, les grandes surfaces occupent une surface de 70 485 m² (soit 4,7 % de plus qu’en 2010). 2014 voici que s’ouvrent de nouvelles perspectives pour le groupe Ho Hio Hen. Aujourd’hui, ce secteur du commerce se porte tellement bien qu’il attire les convoitises des groupes de grands gabarits tels qu’Auchan. Ce géant de la grande distribution, c’est une enseigne leaders qui débarque en Martinique. Auchan c'est aujourd'hui 515 hypermarchés dont environ 140 se situent en France. Ses différentes activités concernent l'alimentation, la maison et le jardin, l'électronique et le high-tech, et enfin les loisirs et la culture. En 1983, l'entreprise a ouvert une filiale bancaire nommée Banque Accord, spécialisée dans le crédit à la consommation et la gestion des cartes de paiement « Accord ». Le groupe emploie plus de 200 000 personnes dans le monde, dont plus de 50 000 en France En 2010, le groupe Auchan a réalisé de 705 millions d’euros de bénéfices pour un chiffre d'affaires annuel d'environ 45 milliards d'euros. Son arrivée en Martinique indique bien que les bonnes affaires continuent, cependant le groupe Auchan c’est aussi le scandale des habits vendus qui étaient produits au Bangladesh dans l’immeuble Rana Plaza, celui qui s’est effondré, enfouissant plus de 1 100 travailleurs du textile. Le sang des ouvriers du textile du Bangladesh imprègne les profits d’Auchan, et de la famille d’actionnaires Mulliez. Voilà des gens pour qui selon le proverbe : «Les petits ruisseaux font les grandes rivières de sang...».
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BNP : la direction recule et renonce au mode de calcul des primes à l'origine de la grève. |
|  | Le mouvement de grève des employés de l'agence de la BNP en signe de contestation après la diminution de leurs primes, a fait mouche. Un protocole a été signé par la direction, et le SMBEF, et conséquence immédiate, le travail a repris. Dans le protocole signé, la direction, renonce à poursuivre le mode de calcul afférent aux primes de médailles du travail et à l’indemnité de fin de carrière. Elle dit accepter de revenir au mode de calcul initial comme le réclamaient les grévistes. Il ne fallait donc pas plus de 3 jours de grève pour calmer les ardeurs d’une direction arrogante et méprisante. Cette direction, elle devra méditer la phrase suivant : qu’à trop vouloir provoquer l’exaspération des travailleurs pour sonder leur combativité, elle finira par déclencher un des ces quatre une vraie colère, sauf que celle la risque alors d’être beaucoup plus puissante et sérieuse! |
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L’IFRTM lance de nouvelles sessions de formation |
|  | L’Institut de Formation et Recherche sur le Travail de la Martinique redémarre en trombe ses activités de formation à destination des acteurs sociaux (délégués syndicaux, DRH d’entreprise) par deux sessions qui se dérouleront les 20 et 28 mars prochain. Le jeudi 20 mars de 11h à 13h30 dans le cadre d’une formule « Mi-Tan Pratique » sous la forme d’un déjeuner gratuit, l’enseignement portera : Les réponses des conseillers prud’homaux sur les litiges liés au contrat de travail : les pièges à éviter, les leviers…nombre de places limitées à 30. Le vendredi 28mars de 8h00 à 16h30 dans le cadre d’un Atelier droit social le thème portera sur : Comment choisir et appliquer la bonne règle de droit ? C’est un Atelier gratuit animé par des avocats spécialistes du droit social là également le nombre de places est limité à 24 participants. Plus d'informations sur les modalités d'inscriptions et sur le lieu de formation joindre l’IFRTM au : 06. 96. 36. 93. 21 ou à l’adresse : ifrtm.assistance@gmail.com. |
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Mères isolées : la galère (Lu dans Viva Mag) |
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Une enquête de la Drees publie le profil des bénéficiaires des minimas sociaux en France. À la fin 2011, 2 millions de bénéficiaires ont perçu l’allocation de solidarité spécifique et le revenu de solidarité active socle en France métropolitaine. Parmi eux, 900 000 vivent avec au moins un enfant de moins de 25 ans et 690 000 avec un enfant de moins de 12 ans. Sans surprise, l'enquête nous apprend que La moitié des parents bénéficiaires de ces minima sociaux sont des parents isolés : dans neuf cas sur dix, il s’agit de femmes qui représentent ainsi, au total, 71 % de l’ensemble des parents bénéficiaires de ces minima sociaux. Comme tous les parents, ils peuvent rencontrer des difficultés pour concilier leurs vies professionnelle et familiale. Comme bénéficiaires d’un minimum social, ils peuvent se heurter à des obstacles spécifiques : ils doivent à la fois être dans une démarche d’insertion ou de recherche d’emploi et assumer la charge d’enfants, parfois très jeunes. Comment alors retrouver un emploi, quand les places en crèche se font rares, lorsque l'on n'a pas les moyens de payer une nounou à la journée ou simplement pour assurer la sortie de crèches ou d'écoles ? Selon la Drees, très peu de pères qui ont au moins un enfant de moins de 12 ans déclarent un problème de garde d’enfant. Ceux qui sont sans emploi en retrouvent d’ailleurs un plus fréquemment que les mères au bout d’une année. Pour ces dernières, les problèmes de garde augmentent fortement avec la présence d’enfant en bas âge. Une seconde étude de la Drees publiée aujourd'hui s'intéresse aux conditions de vie des personnes démunies. Percevoir un revenu minimum garanti ne permet pas toujours de vivre décemment. C’est le cas de plus de la moitié des bénéficiaires de minima sociaux, considérés comme pauvres en termes de conditions de vie, en France à la fin 2012. Ils cumulent au moins huit difficultés parmi les vingt-sept retenues par l’Insee, entre contraintes budgétaires, retards de paiement, restrictions de consommation et difficultés liées au logement. Cette pauvreté, plus large que la pauvreté monétaire, se traduit essentiellement par des privations : 60 % d’entre eux en souffrent, soit deux fois plus que les plus modestes de l’ensemble de la population. Les privations alimentaires sont les plus répandues (20 %). Par manque d’argent pour se nourrir, 9 % ont recours aux colis alimentaires ou aux distributions de repas. Leur santé est également touchée : alors qu’un quart se déclare en mauvaise santé, 18 % ont renoncé à consulter un médecin et 29 % un dentiste, contre respectivement 1 % et 10 % pour l’ensemble de la population. Ne pas accéder à un logement est un autre marqueur de la pauvreté. Un bénéficiaire sur quatre n’a pas son propre logement. Ils sont alors hébergés par des proches (18 %) ou occupent un logement d’emprunt, les autres vivant en foyer, en résidence sociale, en centre d’hébergement, à l’hôtel, dans une habitation mobile ou étant sans domicile. Parallèlement, plus du tiers des bénéficiaires de minima sociaux vivent dans un logement social. Globalement, leurs conditions d’habitat sont très difficiles. Les normes du confort de base, notamment sanitaire (eau chaude, toilette intérieure, chauffage…) ne sont pas toujours respectées. En outre, un allocataire sur cinq vit dans un logement surpeuplé, soit trois fois plus souvent que l’ensemble des Français. |
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Négociation assurance chômage : un fossé entre organisations syndicales et patronales !
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|  | Cette troisième séance de négociation a surtout servi à mesurer l’écart entre les propositions syndicales et les propositions patronales. On peut même dire que les positions sont diamétralement opposées ; alors qu’en cette période crise et d’augmentation du chômage l’ensemble des organisations syndicales cherchent à améliorer les droits des privés d’emploi, le patronat…Lire la suite dans le doc ci-dessous |
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Mobilisation payante du personnel de Géant Batelière. |
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Après le plan social scélérat de la fin du mois d’octobre 2013, la direction de Géant Batelière a décidé de faire supporter au personnel restant, l’ensemble de l’activité de l’hypermarché. La CGTM a l’écoute des salariés, a alerté la direction sur la dégradation des conditions de travail : coupure en caisse imposée aux hôtesses de caisse, temps de travail pouvant aller jusqu’à 9h30, pas de remplacement du matériel obsolète, pas de remplacement du personnel en congés ou en maladie, pas de remplacement des fauteuils de caisse ect… Refusant d’écouter les revendications des salariés, l’employeur au contraire affirme à qui veut l’entendre, que coûte que coûte elle devra atteindre ses objectifs chiffrés et même si ca devait être au détriment de la santé des hommes et des femmes de l’entreprise. La situation va basculer le samedi 25 janvier, la direction va profiter d’un incident banal, celui du vol d’une cliente qui concerne des courses dissimulées dans un chariot. Après s’en être prit à la cliente qui a du payer ses courses, il se retourna ensuite contre l’hôtesse de caisse l’accusant sans vergogne d’être complice de la cliente, et décida sur le champ de sa mise à pied à titre conservatoire. Trois jours après, le mardi 28, la direction a convoqué à 15 h, l’hôtesse à un entretien, le climat devint insupportable C’est alors que les salariés informés, se sont mobilisés pour soutenir la caissière. La direction malgré une heure de débrayage, restait campée sur ses positions. C’est alors qu’une grosse délégation composée des représentants du personnel, accompagnés des salariés, décida de passer à la vitesse supérieure en se rendant ensemble à la direction pour remettre à l’employeur une plate forme revendicative où elle exigeait : -L’annulation de la mise à pied de l’hôtesse de caisse -La suppression des coupures en caisse -Le maintien de la prime d’anniversaire, -Le maintien de la prime de transport de 200 € -La mise en place de la prime d’ancienneté -L’amélioration des conditions de travail N’ayant toujours pas de résultat le mercredi 29, les salariés reprirent leur mobilisation en décidant de faire encore une heure de débrayage avec en plus, un blocage de l’activité de l’hypermarché. C’est à ce moment là qu’ils ont eu raison de l’arrogance de Ho Hio Hen, récemment consacré « grande fortune de France » car c’est cette détermination qui a permis de lever la mise à pied de l’hôtesse de caisse et quant aux points restant de la plate forme, l’engagement est prit qu’ils seront à discuter dans les jours qui viennent. |
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La situation des contractuels de l’Académie de la Martinique. |
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Les emplois de la fonction publique d’Etat sont occupés par des fonctionnaires. C’est la règle. Cependant, depuis toujours, les services de l’Etat ont employé des personnels en CDD ou en CDI. Ils sont plus de 100 000 dans l’Education Nationale. Il s’agit d’agents non titulaires qui ne bénéficient ni des garanties des fonctionnaires, ni de toutes celles du code du travail. C’est une précarité où les notions d’évolution de carrière et des salaires n’existent pas. En général, les enseignants contractuels sont recrutés au niveau minimum du BTS, en CDD de 10 mois, allant du 1er septembre au 30 juin. Les mois de juillet et août sont hors contrat et ne donnent pas lieu à rémunération. Ils peuvent de nouveau être recrutés en septembre pour un nouveau contrat. En procédant ainsi, l’administration évite des contrats successifs qui donneraient droit, après 6 ans non interrompus, à un contrat à durée indéterminée. Elle fait aussi l’économie du paiement des vacances scolaires. Pourtant, l’administration a la possibilité de recruter en CDD de 3 ans maximum, renouvelable une fois avant le passage en CDI. Elle se garde bien de le faire alors que des besoins permanents de professeurs existent. Pour des raisons d’économie, elle ne crée pas les postes qui feraient disparaître cette précarité. Une autre aberration est le manque de formation des professeurs recrutés dont on ne peut douter des connaissances reconnues par un diplôme, mais qui sont mis directement en présence d’élèves, sans préparation pédagogique. Ils ne peuvent compter que sur la bienveillance de leurs collègues pour acquérir les quelques notions nécessaires à leur enseignement. L’euro a remplacé l’élève au centre du système éducatif. Enfin la question de leur rémunération est un problème récurent, notamment dans l’académie de la Martinique. En effet, suite au départ forcé de stagiaires lauréats des concours de recrutement de l’Education Nationale vers d’autres académies, le rectorat de la Martinique a dû recruter dans l’urgence de nouveaux enseignants contractuels et vacataires afin d’assurer ses missions d’éducation. La plupart de ces personnels sont en place dès la rentrée de septembre, et d’autres, bien avant. En fin de mois de septembre, la rémunération se fait attendre. L’an dernier, certains personnels non titulaires avaient reçu leur première rémunération au mois de novembre, voire en janvier, soit 5 mois après leur recrutement. Des dysfonctionnements au sein des services académiques sont la cause de ces retards. Or, ces personnels ont des charges à supporter et doivent notamment avancer des fonds pour se rendre à leur travail et se procurer le matériel didactique pour leur enseignement. Ils sont parfois soumis à une obligation d’emprunter, ce qui n’est pas toujours possibles auprès des établissements bancaires qui ne font pas de cadeaux. Il est très difficile pour une personne en situation précaire d’obtenir un prêt bancaire. De plus, les personnels contractuels de l’an dernier ne reçoivent pas de rémunération en juillet et en septembre. C’est donc depuis le 30 juin que ces personnels n’ont pas de moyens de subsistance. Cette situation est pénalisante et même humiliante pour nos collègues qui ont un droit légitime à être rémunérés mensuellement après service fait. Les employeurs du privé qui agissent ainsi sont traités de voyous mais dans ce cas, c’est l’Etat lui-même qui agit en voyou puisque l’Education Nationale est un service de l’Etat. Le SMPE CGTM a demandé au rectorat de la Martinique d’intervenir dans l’urgence pour que les personnels non titulaires de l’académie reçoivent leur juste rémunération dans la totalité et non des acomptes sporadiques et ponctuels. Une enquête réalisée auprès de contractuels de l’hexagone nous apprend qu’Ils ont été correctement installés et payés en fin de mois de septembre. Nous concluons donc qu’il existe un traitementspécial discriminatoire pour les colonies. Les contractuels de la Martinique répondent à un besoin et font un travail effectif, ils doivent recevoir leur rémunération dès le premier mois de leur recrutement. |
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Les retraités pauvres sont aussi en mauvaise santé (lu dans Viva) |
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Interrogés en 2012 par la Drees, la moitié des bénéficiaires du Minimum vieillesse s’estiment en mauvaise santé et beaucoup sont gênés dans leur vie quotidienne, en particulier pour les déplacements. Si la plupart d'entre eux ont travaillé par le passé, l’inactivité et le chômage font aussi partie de leur parcours professionnel et ils ont souvent été confrontés à des problèmes de santé, d’invalidité ou de handicap. Par ailleurs, la majorité d’entre eux ne sont pas en couple, notamment les femmes. Outre de faibles pensions, la moitié des allocataires ne disposent d’aucun patrimoine alors que ce dernier est largement répandu au sein des personnes de plus de 60 ans. La plupart sont locataires de leur logement, le plus souvent dans le secteur HLM. Près d’un sur cinq est logé ou hébergé par un tiers, en général par la famille. Les allocataires sont confrontés à une situation financière difficile, qui se traduit par des privations dans de nombreux domaines. Certains ont recours à l’endettement et aux économies. Ainsi, près d’un allocataire sur deux est pauvre en conditions de vie. Enfin, la plupart ont des contacts réguliers avec leurs proches, famille ou amis, mais un peu moins d’un sur cinq se sent isolé. |
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Pesticides : le chlordécone augmente le risque de naissance prématurée (Sylvie Boistard dans Viva)
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Le chlordécone refait encore parler de lui. Cet insecticide organochloré, longtemps utilisé aux Antilles (de 1973 à 1993) pour lutter contre le charançon du bananier, augmenterait le risque de naissance prématurée, selon une étude de l'Inserm, publiée dans la revue American Journal of Epidemiology. Les chercheurs de l’Institut de recherche, santé, environnement et travail, basés à Rennes et Pointe-à-Pitre, en collaboration avec le Service de Gynécologie-Obstétrique du CHU de Pointe à Pitre/Abymes et le Center for Analytical Research and Technology de l’Université de Liège, ont en effet désiré mesurer l’impact de l’exposition au chlordécone sur le déroulement de la grossesse. Et pour causes : du fait de sa présence persistante dans les sols, les eaux des rivières et les sédiments, le chlordécone continue à contaminer les denrées alimentaires. Parmi les aliments les plus touchés figurent les légumes racines (manioc, ignale, patate douce), les melons et les concombres, les viandes locales ainsi que les fruits de mer ou les poissons d'estuaire. Plusieurs travaux ont déjà montré la contamination de la population antillaise et ses effets sur la santé. Il est d'ailleurs considéré comme un perturbateur endocrinien. En 2012, la même équipe de l'Inserm avait déjà montré que le chlordécone pouvait avoir un impact négatif sur le développement cognitif et moteur des nourrissons. Cet insecticide est encore présent dans la chaîne alimentaire Pour leurs travaux, les chercheurs ont suivis 1000 femmes enceintes, de 2005 à 2007. L’exposition au chlordécone a été estimée par son dosage dans le sang maternel prélevé lors de l’accouchement. L’âge, l’indice de masse corporelle avant le début de la grossesse, ont été pris en compte ainsi que le lieu d'habitation, le lieu de naissance des mamans, le statut marital, le niveau de scolarité, l’hypertension gestationnelle, le diabète gestationnel et d’autres polluants comme les PCB. Résultats : "l’exposition maternelle au chlordécone a été retrouvée associée de manière significative à une durée raccourcie de la grossesse ainsi qu’à un risque augmenté de prématurité". L'accouchement est certes en moyenne avancé de trois jours,"mais l'augmentation du risque vient s'ajouter à un risque d'accouchement prématuré déjà plus élevé en Guadeloupe qu'en métropole", souligne Sylvaine Cordier, chercheuse de l'Inserm de Rennes qui a coordonné les travaux avec Luc Multigner, à Pointe-à-Pitre. Selon les auteurs, ces associations pourraient être expliquées par les propriétés hormonales, oestrogéniques et progestagéniques du chlordécone. Les chercheurs invitent en conséquence les autorités à informer les femmes enceintes sur les types d'aliments et les modes d'approvisionnement à éviter pendant leur grossesse. Car si le niveau de contamination des aliments vendus dans les circuits réglementés est étroitement surveillé, il n'en est pas de même pour ceux qui sont produits dans les jardins familiaux ou vendus sur le bord de la route.
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Filière carburants : Menaces sur l'emploi, aucune garantie sur les prix. Les travailleurs devront se défendre !
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|  | Le ministre LUREL en quête de popularité... Le ministre Lurel voudrait faire croire à son efficacité sur un des terrains de notre grève générale de 2009, celui des prix. Son bouclier qualité-prix de début 2013 est oublié. Personne n'a constaté de baisse des prix. Alors il a fait mine de vouloir faire baisser le prix de l'essence et a commencé à parler de son projet de décret sur la fixation des prix du carburant. Les compagnies pétrolières ont profité de cette occasion pour pleurer misère. Chantage des compagnies pétrolières... Fin 2013 ces compagnies ont laissé entendre partout qu'elles ne toléreraient aucune atteinte à leurs « marges » - un autre nom pour les bénéfices. Bénéfices rappelons-le constitués sur une part non-payée du travail des salariés, c'est comme ça que tout le système fonctionne!...Lire la suite |
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Il était grand temps de réagir contre les attaques qui se multiplient ! |
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Large Mobilisation des travailleurs dans les rues de Fort de France,à l’appelle de l’intersyndicale des centrales CGTM, UNSA, FSU et la CFE-CGC, les salariés du public et du privé, ont cessé le travail et sont descendus dans les rues de Fort de France pour protester contre la dégradation de la situation sociale en Martinique. Les centrales qui appelèrent à la mobilisation furent peu nombreuses, cependant, l’appel a néanmoins été entendu, puisque 600 à 700 grévistes et manifestants ont défilé en lançant des slogans hostiles à la politique de Hollande et de Ayrault, alliés en cela au patronat pour une politique sinistre qui s’attaque aux intérêts du monde du travail. Par conséquent, de l’avis des participants, il était temps de manifester ensemble contre ces multiples attaques que patronat et gouvernement perpétuent sans vergogne, il était temps de réagir et les centrales syndicales qui manifestaient ont par leur initiative, sans doute, donné le signal d’un déclic pour un mouvement plus puissant encore qui reste à venir et qui réunira dans une grande offensive les forces collectives des travailleurs. Les travailleurs mobilisés d'Orange, d'EDF, de la Caf, de la CGSS, du Conseil général, de la santé, du commerce, du foyer des jeunes travailleurs, de la métallurgie, des mairies, de l’enseignement, de la justice, de la police, de la pénitentiaire, des territoriaux, des douanes, pour nombre d’entre eux, c'est une question de temps pour qu’il ait une explosion sociale de grande ampleur, et sont même convaincus de sa proximité. Alors, plus que jamais il faut en finir avec les actions sporadiques, isolées ou en ordre dispersées, afin de préparer un grand mouvement d’ensemble de la classe ouvrière des chômeurs, des jeunes et des retraités pour se faire entendre et écouter! |
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Succès de la CGTM aux élections professionnelles. |
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Des élections se sont déroulées ces dernières semaines dans des entreprises qui occupent une place importante sur l’échiquier des entreprises en Martinique et à chacun de ces scrutins, la CGTM a été très largement en tête sinon plébiscitée. Ces élections des instances représentatives du personnel ont eu lieu à EDF Martinique, à la SAMAC Aéroport Aimé Césaire et sur le port de Fort de France, ont appelé près d’un millier de salariés aux urnes et dans chacune de ces entreprises, malgré les efforts du patronat, qui n’a pas hésité à faire la courte échelle aux syndicats concurrents, la CGTM a gardé son influence et les scores ont été sans appels. A la SAMAC-Aéroport Aimé Césaire du Lamentin 160 salariés étaient appelés aux urnes, au Comité d’Entreprise 5 sièges de titulaires et 5 sièges de suppléants sur trois collèges étaient à pourvoir. Aux résultats, les 5 sièges du CE ont été attribués à la CGTM. Quant à la Délégation du Personnel, sur 7 sièges titulaires et 7 sièges de suppléants qui étaient à pourvoir, la CGTM remporte 6 sièges chez les titulaires comme chez les suppléants. Au total, la CGTM aura raflé 11 sièges sur les 12 à prendre. Sur le port de Fort de France, du fait de la majorité de la CGTM acquis lors des élections il y a deux ans, le patronat a tenté une déstabilisation de notre organisation syndicale majoritaire, en poussant à la démission un certain nombre d’élus pour provoquer ainsi des élections anticipées. Et bien malgré ce coup de force, des patrons de tout poil, le vote anticipé vient de se dérouler et consacre à nouveau la CGTM comme syndicat majoritaire. Une soixantaine d’ouvriers dockers étaient inscrits sur la liste électorale pour cette Délégation Unique du Personnel. C’est la CGTM, bien que confrontée à trois organisations syndicales à la solde des patrons, obtient une large majorité des suffrages et remporte 3 sièges sur les cinq, disponibles. A EDF Martinique sur 660 travailleurs inscrits près de 80% participèrent au vote, le taux de participation a été très élevé, et c’est le même scénario des élections de 2010 qui se produisit. La CSEM-CGTM a été quasiment plébiscitée en remportant 100% des sièges disponibles. Les scores furent très élevés et peu d’espace fut laissé aux syndicats concurrent que cela soit au 1er collège GF de 1 à 6, ou deuxième collège GF de 7 à 11 ou encore au 3è collège GF de 11 à 19. C’est en somme un très bon bulletin de santé de notre organisation car c’est là, en vrai, le signe d’une solide confiance que témoignent les salariés à nos organisations dans des entreprises majeures. |
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Plus qu’une décision raciste et xénophobe, le jugement de la cour constitutionnelle de Saint Domingue est une décision de classe. (lu dans La voix des Travailleurs)
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Comme une trainée de poudre, la nouvelle s’est vite répandue dans tout le pays à travers les media. La Cour Constitutionnelle de Saint Domingue, la plus haute instance juridique du pays, a décidé par un jugement rendu le 26 septembre 2013 de déchoir de la nationalité dominicaine environ 250 000 dominicains d’origine haïtienne sous prétexte que leurs parents étaient des illégaux. « Les enfants nés dans le pays de parents étrangers en transit n'ont pas la nationalité dominicaine », peut-on lire dans la note de la Cour Constitutionnelle. Jusqu’en 2010, la République Dominicaine avait théoriquement reconnu le droit du sol, tous les enfants nés là-bas avaient ipso facto la nationalité dominicaine. Mais sous la houlette de l’ancien président Fernandez, cette constitution a été amendée. Les secteurs les plus réactionnaires et racistes à Saint Domingue en ont profité pour régler leur compte aux dominicains d’origine haïtienne en annulant le droit du sol. La Cour Constitutionnelle a enfoncé le clou en appliquant cette nouvelle disposition de la constitution amendée de 2010 de manière rétroactive à partir de 1929, date des premiers grands exodes des travailleurs haïtiens vers la république dominicaine. L’indignation a été très vive dans plusieurs pays dont de nombreux pays d’Amérique Latine. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer ce jugement qu’elles qualifient de raciste, xénophobe et qui peut être considéré comme annonciateur d’un lendemain plus douloureux pour ces centaines de milliers de dominicains d’ascendance haïtienne. En Haïti, le gouvernement Martelly, sous les traces des anciens gouvernements dictatoriaux et populistes qui ont jalonné l’histoire du pays, ceux là même qui, dans le passé avaient organisé le Zafra, la vente des travailleurs haïtiens aux bourgeois dominicains, après maintes tergiversations, a mollement réagi. Dans une note de presse, le ministère des Affaires Etrangères s’est dit opposé à cette décision. Certains grands patrons haïtiens comme Grégory Mews sont montés au créneau pour dénoncer le jugement de la Cour Constitutionnelle de Saint Dominicaine. Mais ceux qui ont donné plus de voix contre cette décision sont les leaders de l’opposition à Martelly et quelques organisations des petits bourgeois dites de la société civile. En effet, ils ont organisé plusieurs sit-in devant les locaux de l’ambassadeur dominicain en Haïti en guise de protestation. Tout ce beau monde tente de se refaire une santé politique. Recouverts de la tête à la pointe de leur orteil de leur drapeau national, ces protestations leur donnent l’opportunité de se montrer du côté des travailleurs tout en menant en Haïti une politique qui soit aux antipodes des intérêts des masses pauvres. En effet, après l’indépendance du pays en 1804, toutes les richesses du pays ont été accaparées par une minorité d’exploiteurs laissant la grande majorité de la population dans la crasse et la misère. La politique de toute la classe politique qui, tantôt au pouvoir, tantôt dans l’opposition n’a fait que renforcer cet état de chose jusqu’à aujourd’hui. Alors les jérémiades des uns, les larmes de crocodiles des autres sur le jugement de la Cour Constitutionnelle de Saint Domingue sont pour faire oublier leur responsabilité dans le désespoir des millions de travailleurs haïtiens qui sont prêts à sauter à la première occasion pour fuir le pays, pour eux, il ne peut y avoir pire ailleurs. Ces haïtiens sont des apatrides dans leur propre pays, pour une grande majorité, ils ne possèdent même pas un acte de naissance. Il n’y a pas si longtemps, l’ambassadeur du Brésil en Haïti a dû crier au secours. Les locaux de son consulat ont été littéralement pris d’assaut par des centaines d’Haïtiens, jeunes et moins jeunes, après qu’il ait fait part de la décision de son pays d’offrir quelques visas pour des raisons jusque là inconnues du grand public à quelques travailleurs haïtiens. Régulièrement, les gardes côtes des pays insulaires et de l’Amérique refoulent des Haïtiens pris en haute mer à bord de frêles embarcations en train de fuir leur pays. Mais des Haïtiens rongés par la faim, la misère, la dictature, le visage hagard fuyant leur pays d’origine par différents moyens est loin d’être une exception dans le monde. En concentrant l’essentiel des richesses de la planète dans quelques pays industrialisés, la bourgeoisie a réduit le reste de la planète à de simples faire-valoir, elle a multiplié la misère aux quatre coins du globe. Les dirigeants bourgeois des pays occidentaux ont beau s’enfermer avec des lois et autres dans leurs bunkers, poussées par l’envie de vivre, les masses pauvres sont loin de se laisser décourager voire de se laisser mourir dans l’enfer de l’exploitation imposée chez elles. Certes la république dominicaine n’a rien d’un pays riche sauf que son économie a un cran de plus au dessus de celle d’Haïti, cela a l’effet d’un bol d’air qui attire les travailleurs et les pauvres haïtiens qui à défaut de pouvoir vivre chez eux tentent par tous les moyens de gagner le territoire dominicain. A l’image de ce qui se passe en Europe, en France notamment avec des partis d’extrême-droite comme le Front National de Marine le Pen, aux USA avec l’aile la plus réactionnaire du parti républicain, des partis xénophobes et racistes dominicains pointent cette immigration haïtienne aux yeux de leur population comme le responsable des maux dont souffre leur pays. Ainsi, en flattant les bas instincts des masses pauvres de leur population, ces populistes espèrent tirer profit de cette politique en se faisant élire maires, députés, etc. Les militants révolutionnaires doivent certes protester contre ces pratiques et idéologies qui tendent à mettre la classe ouvrière et les masses pays sous la coupe réglée de leur bourgeoisie nationale en leur désignant un bouc émissaire. Mais tant qu’il existe une abondance de richesses dans quelques pays, la pauvreté, la précarité dans le reste de la planète, ce qui est caractéristique du capitalisme, ce problème perdurera. Voilà pourquoi il faut en finir vite avec le capitalisme pour offrir une autre perspective plus humaine à la planète. |
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L’insondable mauvaise foi du MEDEF (Lu dans Chronique Ouvrière) |
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A l’occasion de la première étape du procès prud’homal, le bureau de conciliation, conformément aux termes de l’article L.1454-18 du code du travail, fixe le calendrier de communication des pièces entre les parties que celles-ci comptent produire à l’audience de jugement à l’appui de leurs prétentions. Dans plus de 90% des cas, le Conseil est saisi par le salarié, c’est donc lui qui communique en premier les éléments de droit et de fait qu’il compte invoquer. Or, en matière de faute grave ou lourde ou de licenciement économique, la charge de la preuve repose sur l’employeur. L’inversion de la communication se justifie alors dans le cadre du débat contradictoire : le salarié ne peut que répondre aux éléments exposés par l’employeur. Néanmoins, dans plusieurs Conseils, le collège employeur s’oppose systématiquement à l’inversion de la communication des pièces dans ce cas. Or, cette opposition de pur principe ne repose sur aucune base légale Les conseillers n’en évoquent d’ailleurs généralement aucune, se contentant de menacer de quitter le bureau de conciliation, en d’autres termes de commettre un déni de justice. En l’espèce, l’intervention rapide du juge départiteur, moins d’un mois après l’audience de conciliation, a permis de contrer la tentative d’obstruction du collège employeur. Mais, d’une manière générale, en quoi consistent les tactiques patronales mises en œuvre dans le déroulement du procès prud’homal et quelle est leur finalité ? Des différentes manières de perturber la bonne administration de la justice Le MEDEF, tel un général avant la bataille, met ses armées en ordre de marche et leur donne des consignes claires : « Chez nous, c’est pire que chez Mao. Il faut rendre des comptes sur tout. » . Selon l’organisation patronale, le bureau de conciliation doit servir qu’à donner une date de bureau de jugement. « Ce n’est pas du fond » est le leitmotiv des conseillers employeurs. Ces derniers sont atteints d’une forme grave de cécité dès qu’on leur présente la section de la partie réglementaire du code du travail, intitulée « Mise en état de l’affaire » . En conséquence, ils s’opposent quasiment systématiquement à toute mesure d’instruction, notamment ordonnance et mission de conseiller rapporteur. Les arguments juridiques sont inexistants, les conseillers se bornant à ânonner : « c’est le rôle du bureau de jugement ». De plus, les pouvoirs de police attribués au président du bureau de jugement sont utilisés pour retarder voire empêcher la tenue de l’affaire : radiation en cas de défaut de diligences du demandeur mais renvoi accordé quand le défendeur refuse de plaider. Certains présidents patronaux, plus fatigués que d’autres, imposent même une heure limite de fin d’audience, souvent 18 heures ! Quand l’affaire est enfin plaidée, les soldats du MEDEF appliquent fidèlement, pendant le délibéré, de fermes consignes : quantum a minima « à partir de 6 chiffres, je ne condamne pas, je mets en départage et je n’y vais pas » , article 700 dérisoire, non attribution de l’exécution provisoire des condamnations, non indemnisation de certains préjudices : moral, pour conditions vexatoires de la rupture…, non reconnaissance du harcèlement moral ou sexuel ou d’une discrimination, rejet systématique des demandes au titre des heures supplémentaires, du travail dissimulé…Les partages de voix, nombreux [5], ont ainsi , le plus souvent, pour cause le refus patronal d’appliquer le droit du travail ou la jurisprudence constante de la Cour de cassation. Les délibérés, qui devraient être un temps d’échanges d’arguments de droit basés sur les faits exposées par les parties, se transforment en négociations syndicales qui aboutissent à des décisions insatisfaisantes pour le justiciable. Quelles sont les conséquences des stratégies patronales développées dans les Conseils de prud’hommes ? Des dysfonctionnements de l’institution prud’homale Du fait de l’opposition patronale à la mise en œuvre des pouvoirs du bureau de conciliation, les affaires enrôlées subissent plusieurs renvois avant d’être plaidées ce qui provoque un allongement des délais du fait de l’encombrement des rôles. De plus, la surcharge de travail subie par les juges départiteurs provoque une détérioration des rapports avec les conseillers, essentiellement du collège salarié, car les représentants de celui-ci sont plus nombreux à assister aux audiences de départage. Par ailleurs, le fait de ne jamais prononcer l’exécution provisoire des condamnations incite les employeurs à faire appel, puis se désister au denier moment afin d’exécuter les jugements le plus tard possible. Enfin, les compétences des conseillers sont remises en cause par les professionnels du droit, avocats, professeurs d’université, magistrats. A moyen terme, cela risque de conduire à l’échevinage. Les premières victimes en seront les salariés, qui ne seront plus jugés par leurs pairs et perdront une chance de bénéficier de décisions offensives, capables de bousculer efficacement le ronronnement judiciaire. Ils seront également perdants à travers l’affaiblissement de la maitrise de la chose juridique par les organisations syndicales, lesquelles disposeront de moins de juristes bien formés en leur sein et dont les moyens financiers, non comparables à ceux du MEDEF, ne leur permettront pas d’être efficacement conseillés par des juristes professionnels. Force est par conséquent de constater qu’à l’entreprise, la mauvaise foi patronale provoque des licenciements abusifs, tandis qu’au tribunal, elle tente d’empêcher les salariés d’obtenir réparation. Dans les deux cas, seule la détermination des salariés et de leurs représentants est en capacité d’y faire échec. |
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Les riches toujours plus riches. (Étude Compas) |
|  | Le niveau de vie moyen annuel des 10 % les plus riches est sept fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres en 2010. Ce rapport était de 6,3 en 2000. Entre 2000 et 2010, les plus pauvres ont gagné 33 euros par mois, les plus riches 746 euros, soit une hausse de 5,3 % d’un côté et de 19 % de l’autre. Mais depuis 2008, la situation change : le niveau de vie des plus démunis diminue. Entre 2008 et 2010, ils ont perdu 22 euros par mois alors que les plus riches en ont gagné 128. Les premières données dont on dispose pour 2011 confirment que la tendance s’est poursuivie par la suite… On passe d’une situation de hausse des inégalités tirées par les plus riches à une croissance des écarts liée aussi à un décrochage par le bas. |
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Grève des travailleurs à Fontaine Didier. |
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Depuis plusieurs semaines déjà le mécontentement des travailleurs se faisait entendre du coté du fabriquant des Eaux de Didier (Didier, 113, Mabello), alors si aujourd’hui les travailleurs passent à l’action, c’est que le vase à largement débordé. Encore un patron, pourra t-on dire, qui a trouvé le secret de pousser la patience des salariés au-delà de la limite acceptable. Et si aujourd’hui la « bouteille » déborde, c’est qu’il y a eu échec des NAO. C’est leblocage mise en scène par l’industriel qui est à l’origine de ce mouvement de grève. Le patron comme à son habitude a faitla sourde oreille aux revendications des salariés, résultat des courses, l’entreprise est au point mort. C’est donc un nouveau bras de fer voulu par le patronat de cette entreprise qui n’entend pas considérer sérieusement les revendications des salariés. Alors s’il est « bouché » au point de ne pas comprendre qu’il est tenu, chaque année, à des négociations de bonne foi, les conséquences de son autisme seront de toute façon à ses dépens, et il devra déduire rapidement qu’il a beaucoup plus à perdre en pratiquant la politique du pire.
Lire le communiqué
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Contre la rapacité du patronat soutenu par le gouvernement, le jeudi 05 Décembre 2013: MOBILISONS-NOUS!
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|  | LA PAUVRETE GAGNE, Banque alimentaire, Secours Catholique, épiceries solidaires, etc. voient de plus en plus de personnes dépendre de leurs aides, car nombreux sont ceux qui ne disposent même pas du seuil de pauvreté, soit 617€ par mois, pour subvenir à leurs moyens. LE CHOMAGE CONTINUE DE CROITRE, au rythme de 1000 emplois perdus de 2012 à 2013. Plans sociaux, licenciements, se succèdent chez Géant Batelière ou Conforama, comme en France. (Ho Hio Hen, Cafom, La Redoute, Fagor-Brandt, Société Générale, etc.). Tous ces groupes licencient afin d’augmenter leur rentabilité... sur le dos des salariés ! Deux ans de gouvernement de gauche n'ont pas changé la donne pour le monde du travail...Lire la suite dans le doc ci-dessous |
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Le racisme d’où qu’il vienne s’attaquera tôt ou tard aux intérêts des travailleurs. |
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Lors d’une visite de Christine Taubira dans la ville Angers, les opposants au mariage pour tous se sont rassemblés pour la huer devant le palais de justice. Parmi eux, une collégienne a cru drôle de brandir une banane, ce sur quoi un petit groupe de jeunes autour d’elle s’est mis à reprendre en chœur : « La guenon, mange ta banane ! », sans faire broncher le reste des attroupés. Devant ces manifestations hostiles qui ont prit une dimension « nationale », tout un courant de sympathie s’est formé pour témoigner à la ministre Guyanaise son soutien. Mais on retiendra surtout que cette réaction des écrivains et philosophes, des gens de théâtre et du cinéma porte en elle, un fort symbole lié à la personne même de Taubira, elle-même ministre, intellectuelle, femme de lettre et brillante oratrice ayant fait voter deux lois majeures pour la république. Mais ces manifestations spontanées, ces pétitions « ASSEZ » vont vite passé et laisser place au racisme ordinaire et quotidien qui se manifeste comme les métastases d’un cancer d’une dangerosité plus global, tant il est vrai que c’est la société Française toute entière qui est gangrénée. Car du fait de la crise économique qui s’étend, on observe que du FN au PS en passant par l'UMP, les dirigeants des partis politiques, jouent un petit peu de ce racisme là, et cherchent tous à détourner la colère populaire vers des boucs émissaires, quitte à s'appuyer sur des préjugés rétrogrades. Et si Marine Le Pen et les dirigeants de l'UMP visent directement les travailleurs immigrés, le gouvernement sait lui aussi user de la propagande anti pauvre, comme l'a montré son battage contre les Roms. En Martinique, il existe également le racisme plus sournois que direct du "petit colon" blanc qui est perçu et dénoncé par beaucoup dans la vie et dans les rapports quotidiens. Surtout que la plupart des postes, de direction dans l'administration de notre département, sont dirigés par des Blancs alors que la majorité de la population est noire. Tout comme il existe également du fait des séquelles de la société coloniale, le racisme ordinaire des Martiniquais qui ne se gênent nullement pour exprimer toutes sortes de propos ignobles, xénophobes à l'encontre d'immigrés haïtiens, dominicains (de Saint Domingue), ou Sainte Luciens. Les temps changent, et si de nos jours les racistes ne se cachent plus d’être raciste, l’explication tient au fait que le racisme, dans la période que nous vivons, est utilisé pour accentuer les divisions au sein de la société et pour aider la classe dirigeante à diriger plus aisément les classes exploitées qui doivent subir la crise sans dire mot. Et ce sont ces mêmes personnes qui seront encore là, Front National en tête, dans les ultimes moments de la crise pour faire croire aux ouvriers blancs que les Noirs, sont responsables de tous les maux que vivent les ouvriers “bien français”, et ainsi les soumettre une seconde fois, les classes exploitées, à leurs exploiteurs. Alors rester vigilant face à ces dangers du racisme et s’organiser pour être les adversaires les plus redoutables de cette bête immonde, c’est l’une des taches de la classe ouvrière qui plus que jamais dans ces temps de crise, revendique une société débarrassée de l’oppression et de l’exploitation du travail humain. |
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Les sages-femmes manifestent aux abords de l’ARS à Fort de France. |
|  | C’était pour dire leur colère, que le mardi 19 novembre, les sages-femmes manifestaient avec pancartes et banderoles en tournant autour des bâtiments de l’ARS à l’Etant Zabricot. Il s’agissait pour ces travailleurs indépendants de se faire voir et entendre par les autorités de santé afin que leurs démarches aboutissent à une meilleure reconnaissance de leur travail. Ils disent que pour avoir suivi de longues études, les hommes et femmes qui exercent cette profession doivent être reconnues à leur juste valeur. D’ailleurs, les sages-femmes refusent d’être considérées comme de simples auxiliaires du corps médical et exigent aujourd’hui d’intégrer le statut hospitalier des professions médicales et une revalorisation de leurs salaires à la hauteur de leurs compétences. C’est donc déterminées et résolues que ceux et celles de la profession agissent pour que l’état accouche d’un vrai projet professionnel qui corresponde aux exigences du métier. |
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Conférence de Presse de l'Amses, l'Assaupamar et du Collectif contre l'épandage aérien et l'empoisonement des martiniquais
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Le 21 novembre, ces 3 organisations ont organisé une conférence de presse suite au nouvel arreté prefectoral accordant une nouvelle autorisation aux bananiers, nous vous présentons le contenu:
Cette nouvelle dérogation à l'interdiction de l'épandage aérien de pesticides, accordée aux bananiers de Banamart par le préfet Prévost, montre une fois de plus que ce gouverneur de l'Etat colonial agit au service exclusif des intérêts économiques et financiers de ses ressortissants békés, au mépris de l'environnement et de la santé des Martiniquais. Il montre également, plus que jamais, dans quel mépris il tient: - les lois de sa propre métropole qui disent que les dérogations doivent être exceptionnelles: c'est la 4ème depuis décembre 2011, en mois de 2 ans! - les décisions des tribunaux de sa propre métropole: les 2 précédentes dérogations ont été suspendues en attendant d'être jugées en annulation ce jeudi 28 novembre 2013, dans moins d'une semaine! Le message préfectoral est sans ambiguïté: quelle que soit la décision du tribunal administratif de Fort-de-France, les békés de Banamart pourront continuer à pulvériser, au-dessus de nos voies d'eau, routes et sentiers, au-dessus de nos jardins et habitations, leurs produits reconnus toxiques, pour 4 mois encore, pour le moins! Et cela malgré le précédent et la catastrophe du chlordecone. Nous ne saurions nous laisser faire, nous ne pouvons-nous laisser empoisonner de la sorte! D'ors et déjà, - ce nouvel arrêté de dérogation sera soumis au tribunal administratif, pour suspension et annulation; - le préfet Prévost sera poursuivi en correctionnel pour empoisonnement des Martiniquais. Nous disons: - NON à l'empoisonnement des Martiniquais! - OUI A LA SANTE ET A LA VIE! MOBILISONS-NOUS pour obtenir: - la suppression définitive de tout épandage de pesticides en Martinique; - la fin de cette monoculture bananière d'exportation mortifère; - la mise en place d'une agriculture vivrière en mesure de nourrir la population martiniquaise dans le respect de sa santé et de son environnement. |
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L’IFRTM relance son programme de formation |
|  | L’Institut de Formation et de Recherche sur le Travail de la Martinique, organisme paritaire de formation, remet une nouvelle couche dans le cadre de son programme d’action. C’est avec un certain succès que les premières sessions de formation se sont déroulées, car ceux et celles qui les ont suivis ont exprimés leur satisfaction et ont mis en évidence également la qualité des enseignements. C’est donc fort de ce retour d’expérience que nous nous faisons l’écho de ces deux nouvelles sessions du mois de décembre. C’est encore une fois sur le thème de la « Négociation collective dans l’entreprise » que se feront les prochains modules, le but, maîtriser les principaux concepts et notions de la négociation collective en apprenant à préparer et à conduire la négociation collective d’entreprise. |
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Les Mutuelles de France appellent à manifester contre le Plfss |
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Les Mutuelles de France appellent à manifester le 26 novembre 2013 à 15 heures devant l'Assemblée nationale. Elles dénoncent le Plfss 2014 qui portent atteinte à une Sécurité sociale solidaire et les nombreuses attaques contre un mouvement mutualiste pourtant garant de l'accès aux soins pour tous. Pour les Mutuelles de France, trop c'est trop. Elles estiment que Le PLFSS 2014 discuté en ce moment au Parlement est inacceptable et porte gravement atteinte à la Sécurité sociale."Alors que le changement promis se fait toujours attendre, la déconstruction de notre protection sociale solidaire continue", estiment ses porte-parole. Multipliées sous la présidence Sarkozy, les attaques contre la Sécu continuent depuis l'arrivée de François Hollande au pouvoir. Avec l'Ani et la décision de généraliser la complémentaire santé en entreprise, c'est un système de protection sociale à 3 vitesses qui se met en place et qui va accentuer les inégalités. Premier échelon : une Sécurité sociale affaiblie et remboursant de moins en moins – celle-ci indemnise aujourd'hui en moyenne 55 % seulement des dépenses de santé-. Second échelon : pour les salariés et ceux qui en auront les moyens, une complémentaire santé de base. Enfin, pour les plus riches, les plus privilégiés de la société, une surcomplémentaire à coût élevé mais garantissant une bonne couverture sociale, en particulier en optique et dentaire, mais aussi comblant les dépassements d'honoraires, entraînant de ce fait des dérives inflationistes du système. Pour les Mutuelles de France, cette situation est intolérable : avec l'Ani, c'est la fin de l'ambition d'une protection sociale universelle et le développement des ruptures de solidarité. Avec un budget de la Sécu insuffisant, c’est le renoncement à assurer des soins de qualité à tous et l’aggravation de la crise de l’hôpital public. La Fmf dénonce aussi les attaques en direction des adhérents mutualistes : avec les nouvelles hausses des taxes, les cotisations mutualistes ne pourront rester en l'état et vont augmenter, accroissant le nombre de personnes acculées à renoncer à une couverture complémentaire. D'autres part, au sein des entreprises, la mise en place de clauses de recommandations dans le cadre d'accord de branche – privilégiant les instituts de prévoyance ou les grosses mutuelles – va compromettre le tissu des mutuelles de proximité, leurs politiques d’action sociale et leurs établissements de soins et de santé qui bénéficient à l'ensemble de la population française et, parmi elle, aux plus fragiles de la société car dans les établissements mutualistes, le tiers payant et le secteur 1 sont la règle. Enfin, le gouvernement souhaite limiter pour les bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé (Acs) l'accès à certaines complémentaires sélectionnées et labellisées. Pour les bénéficiaires de l'Acs, c'est la fin de l'accès aux soins de droit commun puisqu'ils ne seront plus libres de choisir leurs complémentaires en dehors de celles autorisées. Une décision gouvernementale qui va déboucher sur des mutuelles réservées aux plus pauvres et qui va stigmatiser ces populations. Face à la poursuite des politiques de démantèlement de la protection sociale solidaire menée ces dernières années, les mutualistes réaffirment leurs exigences : • Une réforme ambitieuse du financement de la protection sociale pour une prise en charge solidaire des nouveaux besoins. • Une réforme globale du système de santé pour lutter à la fois contre les déserts médicaux et les dépassements d’honoraires. • La suppression de toutes les taxes sur la santé, réclamée par plus d’un million de personnes en 2012. • Le maintien du caractère solidaire de l’ensemble de la couverture santé et le retrait immédiat des clauses de recommandation. |
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Le « dialogue franc », un nouvel avatar du patronat martiniquais. |
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« Dialogue » c’est ce fameux mot qui ne veut rien dire, mais qui vraisemblablement fait peur au patronat Martiniquais, car au seul constat de l’exercice qu’il en fait, c’est zéro pointé ! D’ailleurs, c’est aussi l’aveu qui est fait par le premier d’entre eux, Philippe Jock le président du MEDEF Martinique dans le cadre d’une interview publiée il y a peu. Le président du MEDEF, sans doute pour justifier sa volonté de sortir de la politique de terre brulée jusque là pratiquée par le patronat local, a tenté dans cet échange de justifier l’injustifiable, en présentant de manière quasi anecdotique la posture dévastatrice du patronat local. Il va donc tenter dans sa démonstration d’expliquer l’échec de la politique de « dialogue sociale » en évoquant la crise de 2009,: « la mauvaise qualité du dialogue social, dit-il, est l’une des causes des évènements de février 2009 ». Le doux euphémisme de « mauvaise qualité », ne change rien à l’affaire puisque ce dialogue n’existait pas du tout. Mais les questions que son lecteur est en droit de se poser, c’est qu’en est-il quatre ans après ? Les pendules ont-elles été mises à l’heure ? Bien qu’il avoue que : « Je pense que l’amélioration de ce dialogue passe par les branches professionnelles qui à la Martinique sont malheureusement peu actives ces dernières années ». Ceci pour éviter de dire que ces branches ne se réunissent pas du tout ! C’est l’aveu que bien sur que NON, rien n’a été entrepris par le patronat pour cela ! Et l’explication de Philippe Jock qui suit dans l’interview ne manque pas de saveur quant il nous explique que : « tous les adhérents du MEDEF ne sont pas encore convaincus de la nécessité du dialogue au niveau de leur branche, mais j'ai bon espoir de les convaincre, une fois qu'ils auront été formés aux techniques de la négociation sociale ». C’est donc pour l’année kanel ? Voilà des gens mais qui sont de véritables experts sur : comment engranger les aides publiques, comment bénéficier de la défiscalisation, comment ne pas payer les cotisations sociales, comment amasser les subventions régionales, mais qui ignorent vraisemblablement tout du droit social ! Pourtant les questions à traiter ne manquent pas : -les licenciements qui se font au rythme de 1000 salariés chaque année pour aller grossir les rangs de chômeurs de moins en moins indemnisés -la question des revenus, car au cours des 5 dernières années sa progression a été établie autour de 2,7%, alors que les prix des produits de bases ont augmentés en moyenne de 5,45% rien qu’entre 2012 et 2013. -la progression des salaires reste encore très faible seulement 56% des salariés en Martinique sont concernés par l’application d’une Convention Collective, contre 85% en France. -le pouvoir d’achat constamment sur le recul avec 21% de salarié payé au smic contre seulement 14% en France -la dégradation des conditions de travail, par l’explosion des risques psychosociaux, le développement des cancers professionnels, et les accidents du travail, qui gonfle chaque année la statistique de l’inaptitude au travail. Alors sauf à ne pas vouloir entendre ni voir, il y a de quoi non seulement « dialoguer franchement », mais aussi négocier de bonne foi, et si monsieur le président du MEDEF veut convaincre les lecteurs de son interview, il va falloir qu’il en fasse la preuve. D’ailleurs, Philippe Jock indiquait dans son interview qu’il avait été bien reçu par les organisations syndicales et que seule la CGTM avait refusé de le rencontrer, s’il dit vrai, c’est sans doute parce que le chemin qui lui reste à parcourir est encore trop éloigné des préoccupations du monde du travail.
11-11-2013 |
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Que nous réservez vous, messieurs les promoteurs de l’entreprise privée ? |
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Sous prétexte de développement économique de la Martinique, c’est avec une certaine frénésie que la Collectivité régionale développe une opération séduction en direction des entreprises privés. Hier c’était l’annonce de la création de « la maison de l’entreprise », demain c’est la « conférence des investisseurs », après demain c’est le « 1er salon de l’agriculture » et pour bientôt ce sera ? A quoi rime ce culte soudain voué à l’entreprise ? Est-ce vraiment là le sens que doit prendre une politique de développement ? La Région Martinique ne confond t-il pas développement économique des entreprises et développement tout court ? Voilà autant de questions qui mériteraient des réponses. Car tout se passe comme si, pour les élus régionaux, l’entreprise était le meilleur des mondes ou encore que tout ce qui s’y faisait se confondait avec l’intérêt bien compris de tous. D’ailleurs les slogans du MEDEF Martinique ne disent pas autre chose : « mettre l’entreprise au cœur du développement économique » ou encore « l’entreprise est le seul moteur de redynamisation de l’économie martiniquaise ». Mais ne faudrait-il pas regarder de plus près et s’interroger sur la question du choix de développement ? L’appel aux capitaux étrangers comme support de développement des entreprises, se fera t-il sans conséquences ? L’exemple des hôtels du groupe Accord sur fond de critiques déplacés à l’encontre des travailleurs n’est-ce pas là un cas d’école ? Les compagnies de navigation croisiéristes qui voudraient que nous collions à nos visages des « sourires » qui feraient pâlir des rictus, c’est à cette commande qu’il faut répondre ? Quand à l’exigence des actionnaires sur le rendement du capital, qui devra payer ensuite la note ? Ne dit-on pas que l’investisseur doit être « rassuré » de la stabilité du politique et climat social pour la garantie de ses revenus, et c’est bien parce que la croissance rentable est le principal objectif pour les actionnaires ? Prenez garde messieurs car de nombreuses situations récentes ont montré l’influence grandissante des actionnaires qui n’ont cure du développement social. Et dans cette hypothèse soyez certains qu’il vous faudra introduire un autre paramètre déterminant, celui de pouvoir dire non des travailleurs, quand tout se passe mal et quand les profiteurs les désignent comme variable d’ajustement !
11-11-2013 |
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Premier rendez-vous culturelle à la Maison des Syndicats |
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Le vendredi 11 Octobre 2013 dans le cadre de la journée des comédiens et artistes du théâtre, La Société des artistes comédiens et des gens des métiers du théâtre réunis (SODARCOMAMETERE) a sollicité la CGTM pour réaliser des prestations culturelles gratuites à l'attention des travailleurs. C'est très chaleureusement que la CGTM a donné son accord et apporté sa contribution à l'organisation a à la Maison des Syndicats de cette soirée culturelle. Le public présent a pu apprécier la prestation de haut niveau de Jocelyn REGINA qui a déclamé en slam des extraits d’œuvres d’Aimé Césaire et nous a donné sa vision de certaines réalités sociales martiniquaises. Pendant 57 mn, José ALPHA, accompagné de ses deux musiciens a su faire vibrer le public par une interprétation impressionnante du Discours sur le Colonialisme d’Aimé Césaire. La manifestation a été clôturée par des prestations de chants, de danses et de tambours entraînantes interprétées par les artistes de l’AM4. JALA a présenté une table de littérature avec des titres pour les plus jeunes à moitié prix. Le public enchanté d'une cinquantaine de personnes a pleinement participé à ce premier rendez-vous culturel. |
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Assemblée générale du syndicat des Dockers |
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Les ouvriers dockers se sont réunis dimanche 3 novembre au matin en assemblée générale annuelle à la Maison des syndicats. L’assemblée générale était pour eux, l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée, de renouveler la direction du syndicat et se préparer pour les élections partielle qui se dérouleront le 13 novembre prochain. Le constat est que la situation sur le port se dégrade à grande vitesse. La direction de GEMO plus préoccupée par ses profits fait courir les pires risques aux ouvriers du port et ne répond plus à leurs revendications. Les ouvriers ont dénoncé le fait que depuis deux ans, qu’il n’y a plus de NAO, qu’il y a une baisse de l’effectif salarié sur le port et que la direction de GEMO ne se préoccupe nullement de mettre en œuvre une politique de formation afin de faire face à la mutation des professions dans l’hypothèse de l’ouverture du canal de Panama. Voilà ce que fut la nature des débats. Ils furent très animés et en conclusion, si la préoccupation immédiate des ouvriers c’est de réussir la mobilisation pour faire gagner la liste CGTM aux élections, il ne demeure pas moins qu’une plateforme électorale a été votée et fera l’objet dans les mois qui viennent d’une haute priorité. Lire le tract électoral |
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Guadeloupe. : tous dans la rue a Pointe a Pitre le 5 décembre ! (Lu dans Combat Ouvrier)
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Le 5 décembre prochain, plusieurs syndicats dont principalement l'UGTG et la CGTG ont prévu une journée de mobilisation des travailleurs. Il entendent protester contre la vague de licenciements, contre le recul de l'âge de la retraite, et contre toutes les mesures anti ouvrières du gouvernement. C'est aussi ce jour là qu'aura lieu le procès intenté par Jean et Martin Huygues Despointes à la CGTG. Le 3 octobre dernier l'affaire avait été renvoyée à cette date. Les Despointes dirigeants, entre autre, de Carrefour Milenis assignent la CGTG en justice pour avoir écrit qu'ils tiraient leur fortune, entre autre, de la traite et de l'esclavage. La CGTG et l'UGTG appellent donc aussi à se rassembler devant le tribunal de Pointe à pitre à partir de 14h., le 5 décembre pour protester contre ce nouveau procès colonial. Il y aura probablement aussi un autre rassemblement dans la matinée. Au moment où nous écrivons les organisations syndicales sont en discussion sur toutes les modalités de cette journée de mobilisation que nous publierons ultérieurement. Une série de 8 meetings communs à ces syndicats sont prévus : le 8/11/13 à Basse-Terre, le12/11/13 au Moule, le15/11/13 : Capesterre B/Eau, le 19/11/13 : Petit-Canal, le 26/11/13 : Ste Rose, le 28/11/13 : Pointe-à-Pitre (c'est pendant le week end du colloque, le 03/12/13 aux Abymes Combat Ouvrier appelle tous ses militants, et sympathisants à participer à ces meetings et à contribuer au succès de la journée de mobilisation du5 décembre. |
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Thierry Dol en Martinique. |
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Thierry Dol l’ex-otage au Sahel, est en Martinique, pour dit-il, remercier les Martiniquais pour leur soutien. Arrivé vendredi sur l’ile, il était accompagné de ses parents et de ses amis, il a paru à tous détendu, et a déclaré en lisant un texte qu’il avait rédigé: «Depuis ma libération du 29 octobre 2013, c’est la première fois que je m’exprime. Et, croyez-moi, ce n’est pas facile. J’apprends depuis dix jours l’importance de la mobilisation de tout un pays, de tout mon pays, autour de ma cause et celle de mes compagnons d’infortune Je viens remercier le peuple qui a manifesté pour encourager le gouvernement à nous sortir du Mali ». C’était ses premiers mots. Samedi, des festivités seront organisées en son honneur au François, sa commune d’origine. Au-delà de cette libération que tous les Martiniquais apprécient et applaudissent des deux mains, il est à parier que tout autour de cette liesse populaire, certains, en panne de popularité trouveront là l’occasion, de se montrer à leur avantage.
09-11-2013 |
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47 jours de grève, mais les chauffeurs ont eu gain de cause ! |
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47 jours de grève, mais les chauffeurs ont eu gain de cause ! C’est gagné, un accord a été trouvé entre le syndicat CSTM et les entreprises co-traitantes et sous-traitantes du réseau Mozaïk, dans la nuit de jeudi à vendredi. Le protocole de fin de conflit a été signé vers 4 heures du matin outre le fait qu’il prend en compte l’ensemble des questions liées à l’amélioration des conditions de travail, mais surtout consacre le recul de la poignée de patrons réactionnaires sur la question de la rémunération. Au-delà des conditions des dernières heures du mouvement qui ont conditionné la négation, les leçons de ce mouvement concernera surtout tout le climat malsain qui a été entretenu par les fidèles acolytes du patronat que sont les médias officiels. En effet pour les chiens de gardes du système d’exploitation du travail qu’est le capitalisme, chaque jour a été mis à profit pour tenter de discréditer l’action syndicale. Tout a été dit par eux ou presque, car c’était une occasion de plus pour les réactionnaires de tout poil de s’opposer au combat de ceux qui luttent pour vivre mieux. Mais bien que le mouvement des chauffeurs a compliqué la vie de ceux qui utilisent au quotidien les transports en commun, très souvent ces zélés serviteurs de l’information dirigée, se sont trouvés en face de personnes qui exprimaient leur soutien et qui disait leur compréhension du mouvement des chauffeurs de bus.
13-10-2013 |
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Mobilisation de lycéens contre les excès du règlement intérieur de leurs établissements. |
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Le lundi 30 septembre 2013, les lycéens de la cité technique de Pointe des nègres et du lycée professionnel de Cluny se sont mobilisés pour obtenir le retrait du règlement intérieur de leur établissement des interdictions touchant à leur coiffure, les tresses, nattes et anneaux pour les garçons et interdiction de locks et piercings, port obligatoire du polo à l’intérieur du jean pour tous. Les représentants du SMPE-CGTM, lors de la présentation de ces amendements au Conseil d’Administration avaient voté contre ces interdits en présentant des arguments visant à retirer ces propositions. Nous avions estimé que toute société a besoin, pour fonctionner, de règles de droit régissant les rapports entre ses membres, mais elles ne doivent pas être excessives car inopérantes. De plus, ces interdits concernant la coiffure touchent à un élément culturel afro caribéen et participe à la personnalisation, l’identitaire. La majorité n’était pas de notre côté et le texte a été adopté. Dès la rentrée, nous avons pu constater un abandon spontané de l’obligation du port du polo à l’intérieur du pantalon car inapplicable, mais les jeunes avec des tresses, nattes et piercings se sont vu refuser l’entrée dans leurs établissements. C’est le règlement intérieur qui s’applique, la loi de la majorité au conseil d’administration. Toutefois, la démocratie n’interdit pas la contestation et elle admet que tout ce qui se fait peut être défait par l’expression de la rue. Pour exemple, c’est la révolte des esclaves en mai 1848 qui a permis l’abolition de l’esclavage, atrocité légale à l’époque et inimaginable aujourd’hui. La loi vient après, sous la pression populaire. C’est ce que les lycéens ont compris en appelant à un rassemblement contre ces excès. Sur la façon de faire, nous pouvons saluer leur parfaite maîtrise des réseaux sociaux pour créer l’événement. Mais l’absence d’organisation sur le terrain a facilité l’intervention de la police. Par ailleurs, il y a lieu de regretter, leur absence des débats, lors des Conseils d’administration de l’établissement lors de la présentation des amendements et lors des votes. Saluer leur témérité, n’empêche nullement de déplorer leur manque d’organisation, car cela leur sera d’une grande nécessité, pour plus d’efficacité de leurs actions militantes futures. |
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Le PLFSS semble faire l'unanimité contre lui. |
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La CGT mais aussi les Conseils de la CNAMTS, UNCAM, UNOCAM, et CNAF se sont tous prononcés contre le projet de loi de finances de la sécurité sociale. Fait rare à signaler ce Plfss établi sans concertation, fait l'unanimité contre lui. Le projet est vécu comme empilement de mesures qui ne peuvent répondre aux besoins sociaux. Nous sommes d'abord circonspects sur le taux de l'Ondam (Objectif national des dépenses d'assurance maladie) fixé à 2,4 %. Il nous semble bien insuffisant pour répondre aux besoins sociaux. L'Ondam hospitalier, en particulier, est en dessous de l'an dernier. Nous craignons que cet objectif aggrave les difficultés de l'hôpital public. A titre d’exemple, l'article 4 du Plfss décide que les organismes complémentaire santé devront débourser 150 millions d'euros, que vont être amenés à verser à la Caisse Nationale d'Assurance Maladie pour participer à une nouvelle rémunération forfaitaire des médecins généralistes pour la prévention. La CGT conclu que ce PLFSS une faute politique majeure qui va compromettre l’avenir du monde du travail et envoie d’ores er déjà un signal négatif aux organisations syndicales au moment où l’enjeu de la Convention d’objectif et de gestion est à l’ordre du jour. |
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Prise de position de la CGTM concernant le travail du dimanche. |
|  | Il est clair que Le gouvernement veut répondre à une commande du patronat. Ce gouvernement dans les faits prépare, de façon à peine voilée, un nouveau recul sur cette question du travail du dimanche. Car comment comprendre autrement que le magasin en Martinique (comme en France) de Mr Bricolage ait pu jusqu’ici ouvrir en infraction avec la loi sans que personne n’ait eu rien à dire?...Lire la suite dans le doc ci-dessous
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En Martinique : des inégalités de revenus très supérieures aux régions de France ! |
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La Martinique, selon une étude du Centre d'observation et de mesure des politiques sociales (COMPAS)publiée le 29/08/2013, arrive en troisième position des départements le plus inégalitaire de France, selon les données sur les revenus fiscaux 2011 de l’Insee. Par ailleurs, l’étude indique que le plus souvent, les départements d’Outre-mer sont oubliés des classements, alors qu’il y règne des écarts de revenus considérables. En Martinique, l’indice de Gini (plus il est proche de 1 plus les inégalités sont fortes) s’élève à 0,47 soit davantage que dans les Hauts-de-Seine (0,43) et dans 90 % des départements de France, cet indice est inférieur à 0,38. De si fortes inégalités font de la Martinique, et de très loin, l’un des départements les plus pauvres de France. Le revenu fiscal médian (la moitié de la population a un revenu inférieur, l’autre supérieur) atteint 1 100 euros en Martinique, ce qui est nettement moins que pour les territoires de France où le revenu médian est le plus bas, la Seine-Saint-Denis 1 270 euros et le Pas-de-Calais 1 350 euros. L’étude observe que les plus pauvres des territoires des Dom, sont très loin d’avoir les niveaux de vie des plus pauvres de métropole. C’est ainsi que le seuil des 20 % les plus pauvres est de 413 euros en Martinique (toujours avant prestations sociales), contre 585 euros en Seine-Saint-Denis et 712 euros en Haute-Corse, les deux départements de France où les bas revenus sont les plus faibles. Il faut bien mesurer ce que signifient ces données : en Martinique, hors prestations, un cinquième de la population soit 80.000Martiniquais disposent de revenus insuffisants pour vivre. Un phénomène d’autant plus grave que le coût de la vie est plus élevé qu’en métropole, de 17 % (…) en Martinique, selon les estimations 2010 de l'Insee. La pauvreté n’explique pas tout. Les données de l’Insee montrent que les plus aisés des Dom ont des revenus très élevés. A la Martinique le revenu des 10 % les plus riches, se situe à environ 2 900 euros mensuels minimum. Comparé au classement des départements de métropole, 2 900 euros se situe autour du 40ème rang. Un niveau comparable aux départements du Nord, de la Drôme ou de la Haute-Vienne. Et les communes ? Si l’on observe la situation au niveau des communes, les écarts sont encore plus grands, même en ajoutant des prestations sociales, il est très probable que le taux de pauvreté soit compris entre 30 et 40 % dans de très nombreuses communes de la Martinique. Dans les villes les plus « riches », en Martinique, que sont Case-Pilote et Schœlcher, 20 % de la population vit avec moins de 720 euros par mois…Mais, les ménages les plus aisés disposent de très confortables revenus. C’est ainsi qu’à Schœlcher, aux Trois-Ilets ou à Case-Pilote (Martinique), le seuil des 10 % les plus riches s’élève à 3 750 euros ou plus un niveau qui correspond à la moyenne de l’Essonne ou du Val-de-Marne, comparable à la situation des couches aisées de villes de France comme Nancy, Cannes ou Bordeaux. Ces chiffres nous enseignent finalement deux choses d’une par que les populations de Martinique sont particulièrement pauvres, bien que la pauvreté ne soit pas encore généralisée et d’autre part qu’une partie de la population dispose de revenus très élevés, au niveau des catégories équivalentes de la plupart des grandes villes de l’Hexagone. Le constat final de cette étude est que les inégalités salariales sont très fortes dans le secteur privé, en comparaison de ce qui se pratique en France, sans oublier le chômage récurent et que les raisons de ces difficultés économiques et sociales qui sont nombreuses, sont dû au fait, qu’une partie réduite de la population (les nantis de tout poils) s’accapare une grande proportion des richesses produite.
13-10-2013 |
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Les commerçants Foyalais ont l’oreille du Maire, et ça se voit ! |
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Gran balan ti kout baton pourrait-on commenter, pour illustrer le flop de la mobilisation des commerçants foyalais qui se voulait peser dans le règlement du conflit dans le transport. Voici des gens nous disent être en colère parce que leurs affaires ne marche pas : « Il y a un jour où je n’ai fait que 20 euros de chiffre », aurait déclaré l’un d’entre eux, alors que cela ne tienne, la grève doit s’arrêter, sinon surenchéri un autre « Si c’est comme ça, on va baisser les rideaux et aller manifester devant la préfecture ». Voici des gens nous disent représenter la société civile, qui sont adhérents à un syndicat : l’Union des Commerçants Foyalais, mais qui ont du mal à rassembler leurs mécontents. Mais force est de constater qu’ils n’ont pas fait le voyage pour rien, et que le scénario « ds commerçants en colère », avait un tout autre but, qui lui a été atteint. Bien qu’étant qu’une vingtaine de personne à manifester alors que la ville compte 1145 commerces, le maire de la ville, Saint-Louis Augustin les a reçu et leur a promis d’entreprendre une démarche auprès des organismes sociaux et fiscaux, en vue d’un moratoire sur les charges. Le maire a également écrit au président de la Cacem pour demander des aménagements quant au paiement de la cotisation foncière des entreprises. C’était la journée des étrennes pour les commerçants et au constat, ils ont été bien servis. 13-10-2013 |
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Le dialogue social territorial, une évolution à prendre en considération. |
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Le dialogue social territorial, bien qu’il regroupe patrons et syndicats, entre autres parties, est un mode de concertation et de négociation qui ne se pratique ni dans la branche professionnelle, ni dans l’entreprise, mais qui interroge plus globalement à l’échelle du territoire, les politiques publiques de l’emploi de l’innovation et du développement. L’Aract Martinique organisme paritaire, continuellement à l’écoute des évolutions, s’est saisi de l’affaire et a prit l’initiative de réunir toutes les parties concernées sur le territoire : syndicats ouvriers, organisations patronales et la collectivité territoriale, afin de permettre à ces acteurs économiques et sociaux d’approcher ensemble cette nouvelle donne et d’en tirer profit chacun pour son compte. Et puisque ce type de dialogue territoriale fonctionne ailleurs et notamment en Rhône-Alpes (mais aussi dans d’autres régions de l’hexagone telles qu’en Poitou-Charentes ou dans le Pas-de-Calais), l’Aract a mis en œuvre une série de rencontres avec ces représentants, pour que l’expérience développée dans ces régions soit bien visible et pourquoi pas, profitable aux parties en Martinique. Si cette nouvelle donne s’impose aujourd’hui, c’est qu’elle vient de l’évolution des institutions, à la faveur des différentes lois de décentralisation (aujourd’hui Acte 3). De fait, ces actes qui approfondissent la décentralisation, conduisent à différentes formes d’échanges, de consultation, de concertation, de négociations, qui devront à l’avenir se développer et se pratiquer avec des règles. Or, le constat est qu’à travers ces nouveaux rapports qui se développent au fil de l’eau, un acteur reste invisible dans le paysage, il est hors de la concertation, il est ignorer de ceux qui décident, c’est l’acteur syndical, celui qui défend les droits du salarié (ou du chômeur quand ce salarié ne travail plus). Mais il se trouve que c’est lui qui porte les questions concernant l’emploi, les conditions de travail, la formation, la santé, les transports, l’environnement et le cadre de vie du plus grand nombre, à ce titre, il est donc incontournable ! C’est pourquoi La Cgtm a décidé d’investir ce nouveau champ de dialogue et de négociation afin de faire prendre en compte l’intérêt général et surtout l’intérêt particulier du monde du travail.
13-10-2013 |
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Attention ! Risque de contamination ! Le centre hospitalier ne voulait pas de la militante syndicale à l’école d’aides-soignants (Pascal MOUSSY) |
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Christiane NIMSGERN débutait en 1973 son activité professionnelle en qualité d’agent des services hospitaliers au Centre Hospitalier Régional de Nancy. En 1974, elle adhérait à la CGT. Dans le prolongement de sa participation très active aux actions collectives (réunions, grèves, manifestations) observées par les agents du Centre Hospitalier en juin 1975 et en janvier 1976, Christiane NIMSGERN s’engageait en 1976 dans l’action syndicale. Elle faisait la demande de disposer de deux heures syndicales par semaine, afin de pouvoir se rendre dans les services pour collecter les cotisations des adhérents à son syndicat. Cette même année, elle se voyait refuser l’accès à la formation d’aide-soignant. La surveillante, sous l’autorité de laquelle Christiane NIMSGERN effectuait son travail d’agent des services hospitaliers s’était prononcée en faveur de l’admission à la formation d’aide-soignant. Mais une croix rouge figurait en haut à droite de la demande de renseignements concernant la candidate Christiane NIMSGERN. Christiane NIMSGERN devait faire l’objet de quatre autres refus d’admission à l’école d’aides-soignants. En 1985, la protestation collective provoquée par le cinquième refus d’admission à la formation opposé à Mademoiselle Christiane NIMSGERN permettait d’obtenir une entrevue avec le directeur général du CHU, qui admettait que alors reprochée à, du fait de « gros troubles au niveau de la perception spatiale » reprochés alors à Mademoiselle Christiane NIMSGERN ne pouvaient valoir de critère objectif de refus d’admission à la formation d’aide-soignant. Ce qui conduisait le directeur général à demander à la responsable de l’ensemble des services de soins et des écoles paramédicales, qui participait à cette réunion, que Mademoiselle Christiane NIMSGERN puisse enfin intégrer l’école. La responsable en question manifestait sur le champ son acquiescement. Cette intervention se révélait décisive. En 1986, lorsque Mademoiselle Christiane NIMSGERN présentait sa sixième candidature, elle en finissait avec le cycle des échecs successifs. En 2009, Christiane NIMSGERN, souhaitant prendre sa retraite dans des conditions non discriminatoires, demandait au directeur général du CHU de Nancy la reconstitution de sa carrière par sa nomination au grade d’aide-soignant de classe exceptionnelle au dernier échelon ainsi que la réparation du préjudice financier résultant de la discrimination subie durant sa carrière. Les refus opposés aux demandes de Christiane NIMSGERN conduisaient au dépôt d’une requête devant le Tribunal administratif de Nancy. Le syndicat CGT du CHU de Nancy-Hôpitaux de Brabois, le syndicat CGT du CHU de Nancy-Hôpitaux urbains et le syndicat Force Ouvrière du CHU de Nancy se constituaient en intervention aux côtés de leur camarade discriminée. Le juge administratif n’a pu que constater que l’étonnant « retard » mis par Christiane NIMSGERN pour intégrer l’école d’aides-soignants ne pouvait s’expliquer par des raisons tenant à la valeur professionnelle de la candidate abonnée aux échecs successifs. Pour expliquer les refus d’admission opposés à Christiane NIMSGERN, le CHU se prévalait de l’émission d’avis réservés de la part du centre familial d’orientation scolaire et professionnelle. Le Tribunal administratif de Nancy a relevé que le CHU n’apportait aucune précision, ni sur la composition de cet organisme et sur son indépendance par rapport à l’établissement hospitalier, ni sur les motifs d’une primauté de cet avis sur ceux, favorables, de la hiérarchie de la requérante. Il était manifeste que Christiane NIMSGERN avait un connu retard exceptionnel pour intégrer l’école d’aides-soignants. Il est clairement apparu que le CHU ne fournissait au juge administratif aucun élément permettant d’établir que les multiples rejets de la candidature de la militante syndicale à l’admission à la formation d’aide-soignant auraient reposé sur des éléments objectifs étrangers à toute discrimination. Le Tribunal administratif de Nancy en a tiré les conséquences qui s’imposaient et a considéré que Christiane NIMSGERN était fondée à demander l’annulation des décisions par lesquelles le directeur général du CHU avait écarté l’hypothèse d’une discrimination syndicale et avait refusé l’octroi du grade d’aide-soignant de classe exceptionnelle. Le préjudice financier résultant de la discrimination syndicale a été évalué par le Tribunal à 37 000 euros. |
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