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Groupe Bernard HAYOT propriétaire de la bananeraie BAMARYL, condamné en appel !

BAMARYL entreprise de production de bananes, localisée au François (Domaine de L'Acajou) et appartenant au Groupe Bernard HAYOT, était poursuivie par un ouvrier pour refus de payer les heures supplémentaires effectuées.

En appel, le tribunal à condamner l’entreprise à payer comme il se doit le travail fourni. Ainsi, Bernard HAYOT et ses fondés de pouvoir, viennent de comprendre à leurs dépens, que lors d’un conflit, le vainqueur n’est pas toujours celui qui, par nature, est le plus fort !

le 23-09-2022



Les ouvriers agricoles du Sud et du Nord font le point !

La campagne d’explication de l’organisation syndicale CGTM des Ouvriers Agricoles, relance ses rencontres. Une assemblée des représentants d’entreprises s’est tenue à la Maison des Syndicats pour faire le point sur la situation des ouvriers dans les exploitations bananières.

Ces rassemblements ont pour but d’inventorier et de regrouper les revendications, qui arrivent par vagues, en regard des conditions de travail qui se dégradent de jour en jour sur les exploitations.

Le point a été fait sur la mise en œuvre, de la prise en charge des dossiers à porter, devant le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides.

Du coté des conditions physiques de travail, la question de l’enherbement reste la principale préoccupation des travailleurs, qui se trouvent, de ce fait, exposés à des dangers invisibles.

La répétition des accidents de travail, est la résultante d’une très forte  pénibilité du travail. Cela se traduit en particulier par une intensification du travail et un renforcement du « harcèlement » des « koumandè » qui se font pressant.
Plus de 50% des salariés déclarent au moins trois contraintes physiques dans leur travail, soit un taux supérieur au niveau national. C’est la position debout prolongée qui constitue la principale pénibilité physique, les autres contraintes les plus citées sont les postures pénibles, les gestes répétitifs et le port de charges lourdes.

Aussi, bien qu’un courrier de la secrétaire du syndicat Marie Hélenn Marthe « dite » SURRELY, a été adressé officiellement à la direction de la DETTS et plus particulièrement au Pôle travail, rien n’a été mis en œuvre par l’administration du travail, pour contrecarrer la politique ignoble des entreprises bananières.

Est-ce parce que l’activité à la DEETS n’a pas repris ? Ou est-ce que ce n’est pas là, une priorité de la politique du travail conduite par la DEETS en Martinique ? Le syndicat des ouvriers déclare, avoue ne pas connaitre les vraies raisons de cet immobilisme un peu décalé de l’administration chargée de faire respecter le droit dans toutes ses latitudes !
 

le 25-09-2022



Rencontre des ouvriers agricoles du Sud et du Nord de l’ile

L’organisation syndicale CGTM des Ouvriers Agricoles, Marie Hélène Marthe dite SURRELY en tête, a appelé à l’organisation d’assemblées dans le sud (au François) et dans le Nord (au Lorrain) de l’ile avec la participation de l’Association Phyto-Victimes.

 Le but de ces rassemblements, était de faire le point sur la mise en œuvre, d’une approche collective de la prise en charge des dossiers à porter, devant le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides.

Bien entendu, c’était également l’occasion de présenter le contenu de notre coopération avec l’Association Phyto-Victimes, qui a déjà fait ses preuves dans le cadre de l’accompagnement des salariés du secteur agricole, pour leurs demandes devant le Fonds.

C’est dire l’intérêt que revêtait cette démarche.
D’ailleurs, le Maire de la Ville du Lorrain, également président de l’Association des Maires de Martinique, a même évoqué sa volonté de coopérer avec le syndicat CGTM, quant à cette campagne d’information auprès des ouvriers agricoles et des habitants vivant à proximité des exploitations bananières.

Du coté des ouvriers, ces réunions ont eu un écho très favorable, puisque de nombreux représentants des sections d’entreprises étaient présents et ont débattus avec les différents intervenants (médecin, experts etc….)

C’est la preuve qu’il existait une demande à satisfaire, car l’information fut bien accueillie.


le 06-02-2022
 





Les ouvriers agricoles de Bamaryl interpellent la directrice de la DEETS

Une délégation du Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles a sollicité une rencontre avec la directrice de la DEETS (Direction de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités). Cette rencontre s’est tenue le vendredi 9 juillet dans les locaux de la DEETS.
Le cadre de cet échange avec la représentante de l’administration du travail consista à évoquer les difficultés rencontrées par le syndicat pour se faire entendre et à faire prendre en compte les infractions commises par les employeurs sur les exploitations bananières, mais singulièrement sur l’exploitation bananière Bamaryl du François.

Les dérives constatées, notamment sur cette l’exploitation bananière qui appartient à monsieur Bernard HAYOT, sont criantes de vérités. En effet, le constat est que le ce qui a été dit, est que le service de contrôle de l’inspection du travail est complètement inopérant et le syndicat l’a déjà fait savoir à l’inspectrice de terrain.


Aujourd’hui, le syndicat fait remonter ses observations (liste des infractions au droit du travail commises par l’entreprise) au plus haut niveau de responsabilité pour que les actions soient entreprises par le Pôle Travail de la DEETS.

Il est clair que si la situation devait rester en l’état, cette posture, entacherait gravement la mission de l’autorité administrative.

Aussi, le syndicat a donc insisté sur son exigence que soient clarifiées certaines situations, et ce, quel que soit l’employeur en cause, sinon se serait nous laisser penser que la sincérité de l'action de contrôle du service Pôle T, pourrait être mise en cause.

le 19-07-2021

Pièce jointe : la liste des infractions à Bamaryl

LISTE DES INFRACTIONS AU DROIT DU TRAVAIL A BAMARYL au 9 juil 2021
Taille : 314 ko - Dernières modifications : 20/07/2021
 


L’Habitation Bamaryl, une entreprise qui fonctionne au mépris de la légalité, la plus élémentaire

A la demande du syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles, l’inspection du travail a contrôlé à deux reprises, l’Habitation Bamaryl, propriété de  monsieur Bernard HAYOT, aux dates du 01 mars et du 22 mars 2021. Le constat de l’inspecteure du travail, laisse sans voix, au vu des nombreuses violations du code du travail constatées lors du contrôle.

L’enquête de l’inspecteure du travail à l’Habitation Bamaryl, examinant les conditions dans lesquelles s’exerce le travail, a noté de nombreuses infractions aux lois en vigueur. Tout en rappelant, que ce sont les cadences de travail trop élevées qui sont des facteurs d'accidents du travail et de maladies professionnelles, et qui mettent en danger, au quotidien, la santé et l’intégrité physique des ouvriers agricoles.

Les observations de l’inspecteure ont mis en évidence les infractions suivantes :

-le remplacement des gants de travail  (ils prennent l'eau) des salariés découpeuses travaillant dans des bacs d’eau javellisée,

-la suppression après identification, d’un risque de chute en hauteur, ceci soulignant l’inexistence de protection matériel,

-A revoir, la mise à disposition aux salariés d’un appareil semi-automatique inapproprié,

-la suppression des gestes répétitifs ainsi que les postures contraignantes inappropriées,

-la mise en œuvre de démarche pour que soient trouvées des solutions techniques pour supprimer ou atténuer les postures contraignantes, notamment à la mise en carton des bananes,

-la suppression des gestes, qui consistent à récupérer en hauteur des cartons, à bout de bras,


-la suppression du 9è niveau de palettisation, le salarié éprouvant des douleurs à l'épaule au moment du cerclage du neuvième niveau de carton,
 
-la réintégration du second poste de travail à la palettisation (qui a été supprimé), afin de supprimer la forte augmentation des cadences de travail,

-demande de mise en œuvre du mode de calcul en matière de congés payés, article L 3141-3 du code du travail.
Et, comme si cela ne suffisait pas, la représentante de l'administration invitant le directeur de l’exploitation, monsieur G. AGNELY, à présenter les documents rendus obligations par le code du travail, ce dernier a été incapable de prouver que l’entreprise était en règle en fournissant les documents suivants:

-Document unique d’évaluation des risques professionnels

-Carnet d’entretien des équipements de travail

-Registre du personnel

-Attestation d’adhésion au centre de médecine du travail

-Fiches d’aptitude médicale

-Cahier des DP

-Attestations de formation des salariés

-Rapport de vérification des tracteurs


Le constat d’une telle enquête: Un crachat d’arrogance et de mépris, d’un monde qui se croit tout permis, se croyant au-dessus de tout. Dans un temps futur, il appartiendra aux travailleurs, des exploitations bananières, de faire la démonstration que cette morgue patronale n’est plus supportable.

le 21-05-2021



Le directeur de l’exploitation Bamaryl, s’attaque à une déléguée du syndicat CGTM !

Le directeur G.AGNELY, de l’Habitation Bamaryl, exploitation agricole du François qui est propriété de monsieur Bernard HAYOT, attaque de nouveau une représentante du personnel, élue du Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles.

C’est la seconde fois, en moins de 6 mois, que la représentante du personnel, élue par ses camarades de travail, fait l’objet de coup montés,  de petits traquenards, de mensonges éhontés, et de tentatives d’intimidations, parfois même, en l’invitant à venir seule, dans son bureau.

Il est clair, que le seul motif apparent de cet acharnement, du directeur contre la déléguée, c’est la combativité de la salariée. Certains ouvriers n’hésitent d’ailleurs pas à dire, qu’AGNELY récidive, du fait que sa tentative d’il y a 6 mois ait échoué.

En effet, ce qui se passa, c’est que face à la mobilisation des ouvriers, AGNELY le directeur a dû ravaler sa salive. Et dans l’accord qui conclut le conflit, l’ignoble directeur a dû renoncer aux sanctions de mise à pied sans salaire des 3 salariés, en le convertissant par un simple avertissement.

Par ailleurs, les grévistes avaient obtenus que des négociations soient engagées pour  l’amélioration des conditions de travail  et le respect de l’application de la Convention Collective des Exploitations Bananières, sur la question des congés et sur la revalorisation financière du travail. Mais c’était mal connaitre AGNELY car passé le temps de la mobilisation, il n’a plus rien voulu entendre, concernant la discussion sur les conditions de travail.

Et c’est parce que la déléguée menacée, remet le couvert sur la table et dénonce quotidiennement la dégradation des conditions de travail, qu’AGNELY a décidé de lui faire la peau.

Pour mettre en place son traquenard, AGNELY va engager très vite les services d’un huissier de justice. Et ce dernier, en rusant, réussira à extorquer des témoignages de salarié (5 dit-il sur un effectif 48 ouvriers), à la version d’AGNELY, qui va sans cesse chercher à faire dire, que la déléguée l’aurait menacé, de mots violents et insultants.

Pressé d’en finir, il poursuit en saisissant dès le 6 mai, un CSE extraordinaire sur son projet de licenciement. A cette réunion du CSE extraordinaire, tous les délégués ouvriers ont contesté le bien fondé d’un licenciement qu’ils ont qualifié sans cause réelle et sérieuse, donc abusif. Ils ont par ailleurs, en appui à leur déclaration, fait savoir à l’employeur qu’ils disposaient de nombreux témoignages écrits des ouvriers, accordant du coup, toute leur confiance à la déléguée qu’ils avaient élue.
Les représentants du personnel, ont rappelé à monsieur AGNELY, qu’a sa dernière tentative de licenciement, il avait également, longuement menti quant aux griefs qu’il avait retenu contre la salariée. En prenant à témoins des travailleurs qui ne reconnaissaient pas la représentativité de la déléguée.

Mais mal lui a pris; puisqu’en cherchant à utiliser les ouvriers dans sa démarche, ces derniers pour affirmer leur soutien à la déléguée, ont massivement signé une pétition en sa faveur, infirmant ainsi les mensonges que le directeur a voulu à charge.

Aujourd’hui, c’est le même film que propose AGNELY, un flot de mensonges en guises de griefs pour tenter son sal coup contre le syndicat.

Une chose est certaine, c’est que du côté des salariés, la colère gronde car ils disent que trop c’est trop. Une procédure d’autorisation de licenciement a été déposée par AGNELY sur le bureau de l’inspection du travail, qui devra donner un avis.

Certes au vue de son bilan sur la question des conditions de travail, la situation lui est plutôt défavorable. Et pour cause, ses infractions au droit du travail sont si nombreuses.
Cependant, pour garantir le respect de leur déléguée, par  cet employeur arrogant, les ouvriers se doivent de compter que sur leur propre détermination pour se faire respecter. Aussi, seule la réussite d’une bonne mobilisation, une fois encore obligera ce directeur vindicatif à reculer à nouveau.

le 21-05-2021



Les conditions de travail ne cessent de se dégrader dans la production bananière


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Sur l’ensemble des exploitations de banane en Martinique, la règle la plus communément partagée, est la pénibilité du travail.

Cette situation de pénibilité, entraine, bien entendu des conséquences calamiteuses pour les salariés, leurs laissant, à ce titre, des traces durables, reconnaissables et irréversibles sur la santé.

C’est pour répondre à cette situation, que la loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010. Avec son décret du 30 mars 2011, avait fixé la liste des facteurs de risques professionnels, tels que la manutention des charges lourdes, les postures pénibles, les agents chimiques dangereux, comme pouvant ouvrir droit une retraite anticipée pour pénibilité

Mais Macron, une fois au pouvoir et dès 2017, c’est-à-dire dès qu’il a pu, a supprimé les critères de pénibilité avec ses ordonnances scélérates. Ainsi, la suppression par Macron de ces critères saillants de la loi, à contribuer à rendre transparente la politique de prévention et bien entendu, a favorisé l’accélération des accidents de travail et des maladies professionnelles dans les entreprise agricoles.

Pour se  rendre compte des abus du patronat de la banane, il suffit de faire la lecture d’un courrier récemment envoyé par l’inspection du travail au directeur de l’exploitation BAMARYL du sieur Bernard HAYOT lui-même.

Dans ce courrier, par moins d’une dizaine d’infractions ont été relevées par le fonctionnaire du ministère du travail.
Et pour se convaincre, à l’extrême pénibilité d’une des taches exécutées au hangar de conditionnement, il suffit d’observer l’épistillage des fruits. Tous les critères de pénibilité sont supérieurs à des normes classiques telles que l’entendent des organismes tels que l’INRS.

Ainsi, pour une ouvrière agricole affectée à l’épistillage, activité qui consiste à retirer les pistils à l’extrémité de chaque fruit, c’est debout que se pratique l’activité.
Donc contraignante pour les mains, les épaules et le dos, les poignets et les jambes. Dans une journée l’ouvrière à l’épistillage devra répéter son geste 105.000 fois pour gagner sa journée (700 régimes x 10 mains x 15 bananes par mains).

C’est dire les séquelles que ces contraintes lui restent : au dos; aux poignets; aux épaules; et aux jambes.
Il faut donc se souvenir que les ordonnances Macron de 2017 ont contribué à supprimer le peu d’obligation qu’assumaient les employeurs au regard de la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles.
La double peine, c’est que ces contraintes posturales laissent des séquelles irréversibles aux salariés, qui pour certaines pathologies, ne seront pas reconnues par les tableaux de maladies professionnelles existants. Pour la simple raison, que dans la plupart des cas, ces tableaux ignorent les pratiques professionnelles liées au mode production agricole locale.
 
 

le 21 mai 2021 



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l'enherbement de la plantation



Marie Hélène MARTHE « dite »SURRELY accorde une interview à France-Info

Interrogée par Marie-Violette BERNARD journaliste de France-Télévision (article Publié le 10/04/2021) sur l’empoisonnement des ouvriers agricoles, évoqué à l’occasion de la mobilisation, contre l’empoisonnement au chlordécone et aux pesticides. Voici quelques extraits de l’interview.
 
C’était l’occasion, en ces temps de mobilisation pour la Secrétaire du Syndicat des Ouvriers Agricoles de Martinique, de rappeler:«On a privilégié le profit au détriment de la santé des ouvriers agricoles." 
 
Et pour illustrer le danger encouru par les ouvriers : "J'ai vu plusieurs collègues mourir de cancer. D'autres développer des maladies [neurologiques] ou du foie".
 
Dénonçant la complicité de l’administration des patrons et des politiques qui n’ont jamais voulu entendre:  "Pendant des années, rien n'a été fait,malgré nos alertes. Ou sé an ouvriyé agrikol, ou pè mò".
 
Pour expliquer que ce qui comptait pour les patrons de la production bananière, c’était la productivité maximum "On nous a laissés nous empoisonner sans rien faire. Il faut chercher les responsables".
"Si on essayait de dire que c'était dangereux, on nous accusait de vouloir tuer les exploitations et on nous menaçait de licenciement".
 
Marie-Hélène a parler également de l’existence de d’autres produits que le chlordécone, abondamment utilisés dans les cultures, un cocktail de pesticides : insecticides, fongicides, nématicides herbicides etc…sans protection:  "J'ai moi-même épandu le Curlone et beaucoup d'autres produits".
 
"On parle du Curlone mais nous, les ouvriers, sommes baignés dans un cocktail de produits toxiques. Il arrivait même qu'il y ait des épandages aériens pendant que certains mangeaient au milieu des bananiers. Ils avaient du produit dans leur nourriture."Les règles d'hygiène et de sécurité n'étaient pas respectées sur les exploitations ».
Elle a rappelé que non seulement le chlordécone n'a pas été interdit en même temps qu’en France, mais bien, dix ans après, mais ce, officiellement, car elle assure que : "Les stocks restants ont été utilisés bien après cette date".
 
Marie Hélène rappelle qu’elle est la fille d’un père ouvrier agricole "il a travaillé dès son adolescence, et qui a grandi au milieu des bananeraies. Aujourd’hui à 75 ans et on lui a déjà diagnostiqué un cancer de la prostate, une leucémie, une insuffisance rénale et la maladie d'Alzheimer." 
 
Elle enchaine sur la question, en disant qu’elle compte bien engager un combat judiciaire, contre ceux qui porte la responsabilité de cet empoisonnement pour faire reconnaitre le lien avec les pesticides qui ont pendant longtemps été le quotidien de son père.
 
Elle déclare à la journaliste pour finir, que le syndicat qu’elle dirige, la CGTM des Ouvriers Agricoles, face à cette situation, réclame une série de mesures de vérification de l'application des normes de sécurité dans les entreprises, de prévention et dépistage des maladies chez les ouvriers, la reconnaissance de ces pathologies comme maladies professionnelles, mais également, création d'un fonds d'indemnisation pour les victimes et leurs familles.

le 11-04-2021



Rencontre prochaine de la CGTM avec Phyto-victimes

Des membres dirigeants de l’Association Phyto-Victimes, association avec laquelle la CGTM vient de passer Convention, seront bientôt en Martinique afin de conclure les termes du cadre, de la coopération, voulu par les deux associations.

L’association Phyto-Victimes a été créée par des acteurs du monde agricole. Des militants qui ont été confrontés: aux dégâts importants et irréversibles provoqués par les pesticides sur leur santé, mais également aux difficultés de la reconnaissance des maladies et de leurs prise en charge, en tant que victimes des pesticides.

Le but de cette coopération avec Phyto-Victimes, sera de renforcer nos moyens. Mais surtout de collaborer, pour apporter un soutien complet aux victimes, tant pour leurs démarches de demande de reconnaissance, que pour faire aboutir la reconnaissance et la réparation des maladies professionnelles. Tout ça, avec la contribution d’experts scientifiques, médicaux et juridiques, car l’action peut conduire à faire usage de la bataille judiciaire.

 
le 11/04/2021



La CGTM Ouvriers Agricoles, exige l’application des mesures légales de protection des salariés

Au-delà des promesses non tenues de tous les plans Chlordécone, reste que les dispositions légales sont loin de trouver une application sur les exploitations agricoles.
 
LES MESURES COMPLEMENTAIRES OU SPECIFIQUES QUE PROPOSE LA CGTM :
 
1/METTRE EN PLACE UN CIRCUIT DE L’INFORMATION
Sensibiliser et identifier les populations des entreprises les plus exposées et les plus à risque
Solliciter le réseau du service des DAM de la CGSSM pour sensibiliser le corps médical.
Solliciter le réseau de la DIECCTE service auprès des entreprises.
Solliciter le réseau de l’ARACT Martinique
Supports et publications des données connues sur les effets des pesticides et du chlordécone
Support informant les salariés sur les procédures de déclaration de maladie professionnelle
Support informant les salariés sur le maintien dans l'emploi
Production de supports spécifiques sous les formats: affiches, dépliants, clips etc…(Fonds Dieccte)
 
2/VEILLER A L’APPLICATION DES LOIS DANS LES ENTREPRISES AGRICOLES
Agir pour faire valoir le respect des lois, des conventions, des règlements et des accords
Veiller à l’application de la Convention (n° 184) sur la sécurité et la santé dans l'agriculture
Veiller à l’application de la Convention (n° 155) sur la sécurité et la santé des travailleurs
Veiller à l’application de la Convention (n° 161) sur les services de santé au travail
 
3/MISE EN ŒUVRE D’UNE POLITIQUE DE PRÉVENTION
Surveillance médicale spécifique, par le canal des associations de médecine du travail.
Mise en place d’un questionnaire d’évaluation des risques à diffuser
Mise en place d’une opération de dépistage précoce des maladies professionnelles
Sur les exploitations agricoles, s’assurer du respect des mesures pour éviter les surexpositions
Sur les exploitations agricoles mettre en place de mesures de réduction des facteurs de risque
Recensement des ouvriers en retraite ou en activité, avec l’aide des fichiers de la CGSSM
Permettre l’accès aux travailleurs, hors des entreprises, à un suivi médical post-professionnel renforcé.
 
4/RECONNAISSANCE DE LA MALADIE PROFESSIONNELLE
Elaboration d’un tableau de maladie professionnel qui établit le lien avec le cancer de la prostate
Dans ce même tableau de maladie professionnel, convenir du lien entre pesticides et cancer du sein
Sensibiliser les médecins praticiens aux problèmes de santé liés au travail
Sensibiliser les médecins praticiens aux problèmes de conditions de travail (les expositions)
Aider à repérer un lien possible entre maladie et métiers exercés (connaissances des pesticides))
Favoriser les échanges entre médecins praticiens et médecins du travail
 
5/PRISE EN CHARGE DES PROBLEMES DE SANTE ET INDEMNISATION
Dispositif pour améliorer la prise en charge des ouvriers, quel que soit leur état de santé.
Surveillance biologique et suivi médical des ouvriers agricoles pris en charge à 100%
Prise en charge et indemnisation des victimes environnementales (famille)
Prise en charge post-mortem et indemnisation des familles victimes
Prise en charge des personnes, hors tableau, mais dont la pathologie est reconnue par la CRRMP
Définir les critères, formulant des recommandations à la CRRMP pour la reconnaissance des M-P
 
6/REPARATION AUX VICTIMES DU CHLORDECONE ET DES PESTICIDES
Créer un fonds, Etat-CTM pour l’emploi, et faciliter les départs anticipés à la retraite
Créer un fonds pour l’indemnisation des victimes et de leurs familles, lié à la reconnaissance
 
le 20-12-2020



Dernière heure, Un accord a été trouvé à l’Habitation BAMARYL.

L'accord remet en cause la mise à pied sans salaire des 3 salariés, par un avertissement simple. D'autre part, dès le 24 novembre du mois, des négociations vont s'ouvrir sur la plate-forme revendicative en 10 points des salariés.

le 13-11-2020

Voici le Protocole de fin de conflit.

protocole d'accord à l’Habitation BAMARYL le 13-11-2020
Taille : 216 ko - Dernières modifications : 13/11/2020
 


Grève des ouvriers agricoles de l’Habitation BAMARYL au François

Les ouvriers de l'habitation Bamaryl affiliés à la CGTM, sont entrés dans leur deuxième semaine de grève. Leur mobilisation est soutenue par le Syndicat CGTM, des ouvriers agricoles.

La grève est totale, car les ouvriers de l’exploitation bananière, qui est la propriété de Bernard Hayot, réunis en Assemblée générale, ont considéré que les sanctions disciplinaires, de mise à pied, infligées aux salariés étaient injustifiées.

Si bien que, ce mouvement de grève qui au départ réclamait l’annulation de sanctions disciplinaires, prise à l'encontre d'une déléguée syndicale et de deux ouvriers, a vu la revendication des ouvriers en grève s’élargir sur la base d’une plateforme en 10 points.

Désormais, ils exigent de discuter sur l’amélioration des conditions de travail le respect de l’application de la Convention Collective sur la question des congés et la revalorisation financière du travail.

Présente sur l’exploitation et ayant rencontré les deux parties, l’inspecteur du travail de la Dieccte a proposé la mise en place d’une médiation, pour qu’une solution soit trouvée.

Bien que les ouvriers se disent ouvert à  la proposition de la Dieccte, ils confirment néanmoins  qu’il est hors de question, pour eux, d’accepter une quelconque mise en œuvre des sanctions scélérates envisagées par l’employeur.

A bon entendeur salut !

le 11-11-2020



Chlordécone : la CGTM continue son combat pour un suivi médical des ouvriers agricoles

Aujourd’hui, en Martinique, de nombreux « collectifs », s’organisent autour de la contamination du fait de l’épandage de la chlordécone durant plusieurs années dans les bananeraies de Martinique, et c’est très bien que l’idée de contestation de l’empoisonnement, ait fait ce chemin.

Pour sa part, la CGTM avait dès 2006 fait valoir dans le cadre d’un document intitulé « Contrat de Progrès Sociale Secteur Banane », qu’au-delà de la chlordécone l’empoisonnement des ouvriers, a consisté à être exposé à l’utilisation d’un cocktail de pesticides massivement utilisé dans les bananeraies, pour des raisons de productivité.

Et c’est cette démonstration qui a valu que l’organisation syndicale, avait réclamé en 2006 à l’Etat et aux employeurs propriétaires des plantations, d’engager une véritable enquête de santé publique auprès des travailleurs agricoles pour évaluer le risque et protéger leur santé.

Mais, était-il vraiment besoin de démontrer, qu’il fallait protéger, ceux qui se trouvaient au cœur des exploitations, manipulant, respirant, vivant avec ces produits dangereux, que sont les pesticides, alors qu’aucunes mesures particulières n’avaient été prises.

Un peu plus tard en 2008, sous l’impulsion de la CGTM, l’ARACT Martinique, a mis construit un document d’analyses des conditions de travail, pour faire comprendre et évaluer la pénibilité et prévenir les usures professionnelles et les accidents de travail dans le secteur de la production bananière.

Cette étude, a d’une part mise en exergue la question de l’usure professionnelle, afin que s’améliorent les conditions problématiques de réalisation du travail, et d’autre part, a révélé l’interaction qui créer ces dégradations importantes sur la santé des salariés et l’apparition des accidents de travail et des maladies professionnelles.

Ce qui reste surprenant dans tout cela, c’est la faiblesse de l’action publique, si prompte à répondre aux exigences, de ceux de la production agricoles, qui portent la responsabilité de ce désastre écologique et humain.

Pourtant c’est bien ce même Etat, qui nous affirme que le corpus réglementaire national et européen est applicable aux départements d’Outre-mer ?

Alors comment comprendre, bien que dès les premiers plans chlordécone : plan I : 2008-2010 ; plan II : 2011-2013, il eut été déjà question mettre en place de la surveillance médicale renforcée pour les travailleurs exposés aux produits phytopharmaceutiques, et que rien n’a été fait ?

D’ailleurs, ces mêmes recommandations d’époque, évoquaient l’élaboration de recommandations, pour le suivi médical des professionnels salariés exposés à la chlordécone ou à d’autres produits phytopharmaceutiques, par l’Institut national de médecine agricole (INMA), recommandations qui n’ont jamais vu le jour.

Et enfin, il a été question d’implanter un Centre Régional de Pathologies Professionnelles et Environnementales aux Antilles afin de renforcer l’expertise sur la chlordécone et autres produits phytopharmaceutiques dans le contexte d’expositions professionnelles. Centre qui n’est, à ce jour, toujours pas implanté.

Pourtant cette construction, aurait certainement déjà permis des réponses quant aux problèmes qui continuent d’être posés. Mais que sait-on de ces Centres qui existent en terre hexagonale ?

Les CRPPE existent depuis de nombreuses années dans les CHU. Ils constituent un outil essentiel pour la prévention des risques professionnels. Ce sont des structures expertes de recours pour la prise en charge de pathologies professionnelles complexes et l’accompagnement de patients pour leur maintien dans l’emploi. Certains centres assurent aussi la prise en charge de pathologies en lien supposé ou avéré avec l’environnement. Tous sont terrains de stage pour la formation des professionnels de santé au travail.


Douze années après ces belles résolutions, toujours rien à l’horizon.

C’est pour cela que la CGTM a décidé de faire appel par un courrier personnalisé au corps médical de Martinique, afin de voir comment, initier un recensement, grandeur nature des travailleurs en but aux questions de reconnaissances.

Il semble que cette démarche soit essentielle, tant il est vrai qu’il s’agit d’abord de recenser les personnes concernées, parce qu’ils ont été en contact de manière directe ou indirectes avec les produits phyto, les informer et ensuite les accompagner pour faire valoir leurs droits.

le 12/10/2020

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CGTM MACNI appelle pour un projet de recensement par le corps médical de pathologieschez les ouvriers agricoles de la Martinique - septembre 2020
Taille : 371 ko - Dernières modifications : 15/09/2020
 
Contrat de Progrès Banane
Taille : 436 ko - Dernières modifications : 04/02/2018
 


La lutte à payer sur l’habitation Case Paul à Macouba

C’est après un combat mené durant une semaine, que les ouvriers de l’Habitation Case Paul, au Macouba, ont obtenu gain de cause.

Pour rappel, c’est le mardi 10 août qu’une trentaine d'ouvriers  de la bananeraie Case Paul, se sont mis en grève, en soutien à l'un des délégués représentant le personnel. Ce dernier, n’avait pas reçu la totalité de son salaire à la fin du mois d’août, alors même que l’inspection du travail, avait invalidée l’autorisation de licencier que réclamait le patron.

Il faut dire que c’était sans doute là, l’essentiel de ce litige avec la direction, qui s’est toujours opposé à l’existence d’une section syndicale dans l’entreprise et au pouvoir de ses délégués.

Le patron Antoine Des MARRAUD GROTTES a d’abord utilisé l’intimidation pour faire reculer le délégué en prononçant à son encontre une mise à pied qui a duré 4 mois, il a ensuite fait venir sur l’exploitation des gendarmes pour que ces derniers profèrent des menaces à l’encontre du travailleur. Il faut savoir que durant cette période de 4 mois sans salaire, l’ouvrier a perdu tout crédit auprès de sa banque et quasiment la totalité de ses engagements contractuels : téléphone, internet, EDF etc…...

Dans la panoplie des scélératesses, rien n’a été laissé au hasard par ce patron. Il faut  savoir d’où il vient, et ça aide un peu à comprendre son acharnement, à vouloir toujours l’ascendant sur le travailleur. C’est que, l’histoire même de cette propriété agricole (Case Paul) n’est pas anodine.

Cette propriété de plus de 75 hectares de terres, qui se situe le long de la route départementale n°10, est la propriété de la famille MARRAUD depuis 1694, soit au tout début de la colonisation du pays par les békés. Ensuite les MARRAUD, anobli par Louis XVI, puisque de père en fils ils ont tous été des capitaines de milice, firent par des alliances prospérer l’exploitation.

D’abord DECOTIERES le patronyme se transforma autour du 18è siècles en DES GROTTES et au fil des alliances, et des combinaisons d’intérêts, puisque les békés se mariaient entre eux, pour préserver l’indivision des grandes propriétés foncières. C’est donc ce mécanisme, qui permit à cette même période, qu’apparurent les MARRAUD DES GROTTES. Et depuis 1959, le cycle de production également évolua, on n’y cultive plus la canne, l’indigo, le cacao, le pétun et le tabac, mais la banane pour l’exportation, et en grande quantité.

C’est dans cette tourbe d’histoire, que s’est construite la mentalité d’Antoine MARRAUD DES GROTTES Et c’est sans aucun doute ce qui le détermine tant, à fantasmer sur une époque ou à défaut de ne plus pouvoir user de même moyens qu’avant, entretien, la haine séculaire qu’il a hérité du passé coloniale de ceux qui , dans sa famille, l’ont précédé.

le 14-09-2020



Mobilisation des ouvriers de l’Habitation Grand-Sud contre les licenciements

Les ouvriers agricoles de l’exploitation bananière Grand Sud du Vauclin, se sont tous mis en grève le jeudi 23 juillet, pour protester contre les licenciements mise en œuvre par le patron Jean Michel Hayot.

Déjà, à l’annonce des licenciements au Comité Social Economique, les délégués des salariés, avaient signalé à l’employeur qu’aucun de ses arguments n’avaient convaincu et que par conséquent, rien ne pouvait justifier les 9 licenciements programmés par l’entreprise.

Selon les délégués ouvriers du CSE, ont dénoncés ces licenciements comme étant abusif.

Et pour la simple raison que l’employeur a choisi de licencier des salariés qui ont été des accidentés du travail avec séquelles. Puisque ce sont les salariés qui présentent des inaptitudes partielles au travail qui sont dans la charrette des licenciés. D’ailleurs, l’une des salariées concernées par le licenciement collectif, a perdu un œil en travaillant, pour avoir pris dans l’oeil des projections d’eau de javel (utilisé dans les bacs du hangar).

Donc pour les salariés, c’est ni plus ni moins qu’une purge scélérate, pour les besoins de la productivité et de l’exploitation maximum de la force de travail des ouvriers de l’entreprise.

En tout cas, les ouvriers, ont tenu à se manifester, ce jeudi 23 juillet, jour de l’annonce par l’employeur des licenciements aux salariés, leur mécontentement et témoigner leur solidarité à l’égard de leurs camarades.

le 26-07-2020

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Sur les exploitations bananières, les patrons ont payé la prime exceptionnelle (Gilets Jaunes)

C’est une note (pièce jointe) datée du 6 avril 2020, de la Commission Sociale de Banamart (Banane Martiniquaise, organisme phare de la filière Banane en Martinique), qui a convenu que les exploitants agricoles affiliés (600 producteurs) verseraient aux salariés, sous certaines conditions une prime exceptionnelle pouvant aller de 200 à 600 euros en une ou plusieurs versements.

Le versement de cette prime, il faut s’en souvenir est le résultat de la mobilisation des Gilets Jaunes en 2018.

Cette prime bien qu’elle ait été intégrée dans la loi, et bien qu’elle ait été versée deux années à la suite, l’état Macron a voulu cette année, la conditionner à la sauce Covid 19, comme une forme d’incitation à venir travailler pour, en quelque sorte, être recomposé.

C’est ni plus ni moins, qu’un détournement de l’objet de cette prime, qui n’inscrivait, pour son attribution que la seule condition de ressource. Celle qui veut que pour bénéficier de la prime, le salaire mensuel se devait d’être inférieur ou égal à 3.600 euros nets.

D’après l’évaluation du syndicat CGTM, sur beaucoup de grandes exploitations cette prime a été versée, sans néanmoins que ça soit facile. Cependant, il reste encore à faire céder les patrons récalcitrants, qui font obstacle au versement, en imposant à tort et à travers, des conditions d’attribution aux salariés.

Bien que cela résulte des conditions de rapport de force, il est clair pour la CGTM Agriculture, qu’il va falloir rapidement faire le bilan de cette affaire pour que les droits de chacun soient respectés. Sur cette question, le syndicat dit vouloir s’engager à le faire le point le plus tôt que possible.

le 22 mai 2020



Prime Macron, la mobilisation des ouvriers de l’habitation Choisy a fait céder le patron.

Les ouvriers agricoles de l’Habitation bananière Choisy, située au quartier du même nom dans la commune de Saint-Joseph ont arrêté le travail lundi dernier pour protester contre l’attitude de leur employeur. Ce dernier a en effet, volontairement, tergiversait, sur le montant et les conditions de versement de la prime Macron.

Pour rappel, la mise en place par Emmanuel MACRON de cette la prime exceptionnelle, en décembre 2018 était une réponse sur la question du pouvoir d'achat, soulevée par le mouvement des Gilets Jaunes. Rappelons au passage que c’est une prime totalement défiscalisée soit, exempte de charges et prélèvements sociaux, donc pas très douloureuse pour les patrons.

Cette prime dite Prime MACRON, a repris du service dans une version "spéciale Covid". Pour ainsi la destinée aux salariés qui continuent de travailler, sans trop  grincer des dents.

Donc l’objectif, loin de vouloir satisfaire l’intérêt des salariés, avait pour but, de les encourager à se rendre sur leur lieu de travail durant la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus.


Aussi, tous les salariés du secteur privé se sont trouvés éligibles à cette prime exceptionnelle. La condition attenante étant qu’il fallait être soit en télétravail ou soit présent à son poste de travail habituel, pour pouvoir bénéficier de la prime. La question du montant a été résolue par l'ordonnance n°2020-385 du 1er avril 2020 modifiant la date limite et les conditions de versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat. Stipulant notamment que : "La limite de 1 000 euros est portée à 2 000 euros pour les employeurs mettant en œuvre un accord d'intéressement à la date de versement de cette prime".

Mais de ces montants annoncés, les patrons de la production bananière d’une manière générale et celui de Saint-Joseph en particulier, n’en feront pas cas, leur choix sera de pratiquer du marchandage, pour céder aux ouvriers un minimum d’argent.

C’est la commission sociale de Banamart, présidé par Jean Michel HAYOT, l’agro-millionnaire, qui donnera le ton, en proposant que soit versé aux ouvriers un montant de 600 euros, pouvant être dégradé d’une part en fonction de la présence du salarié dans l’entreprise et versé au goutte à goutte autant que possible.

Sautant sur l’idée d’une prime dégradée, Axel ASSIER DE POMPIGNAN, le gérant de Choisy,  freinant des quatre fers a proposé la somme de 200 euros aux ouvriers.

Mais là, il se rendit très vite compte qu’il avait outrepassé une limite, car les 25 ouvriers organisèrent ce lundi matin un débrayage sur l’ensemble de l’exploitation et exigèrent que le montant de la prime soit de 500 euros net. Face à cette détermination qui se forma, De POMPIGNAN, prit de court par la mobilisation, entra en négociation et c’est après de long palabres qu’il jeta l’éponge en signant pour un montant de 350 euros ajoutant à cela le paiement de la journée de mobilisation.


Les ouvriers estimèrent qu’ils s’en tenaient là, car ils ont pu obtenir ce qui d’avance n’était pas gagné. Ils se congratulèrent pour avoir eu l’audace de cette action, qui, sans contestation possible, à débloquer plus rapidement que prévue  la situation.

le 29-04-2020

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Menace de sanction, contre un délégué, sur une exploitation bananière à Macouba

Un représentant du personnel, pour avoir joué son rôle de défense des intérêts du personnel, est aujourd’hui menacé par l’employeur de licenciement.

Les faits se déroulent, sur l'exploitation bananière CASE PAUL à Macouba, société agricole gérée par l'exploitant Antoine DESGROTTES. Le délégué, bien qu’en congé, mais prévenu par les salariés, s’est rendu tôt le matin sur l’exploitation.

Les ouvriers avaient été informés que malgré, l’existence d’un cas de Covid 19 sur l’exploitation, aucune consigne n'avait été communiquée aux ouvriers, pas de masques ni de gants ni d’alcool, aucune information liée aux gestes barrières, telle que recommandée par l'administration n'a été donnée et concernant le nettoyage scrupuleux des espaces communs, tel que le véhicule de transport au champ, aucun nettoyage n’avait été entrepris par l’employeur.

Face à cette situation, le délégué de l’entreprise dont c’est la mission, interpelle l'employeur et lui fait comprendre qu’il ne doit pas laisser partir au champ les salariés, sans que soit désinfecté le véhicule qui les achemine sur les parcelles.

L’employeur vexé, et pour toute réponse a fait venir les gendarmes sur l’exploitation, beuglant que ce salarié est en congé (autrement dit qu’il n’a rien à faire là) et ces derniers, usant à mauvais escient leur autorité, ont demandé, menace à l’appui, au délégué de quitter les lieux sur le champ.

Pourtant, l’ouvrier-délégué, fraichement élu était bien dans son rôle en exigeant que l’employeur prenne des mesures qu’exige le code du travail. Car en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menace d'épidémie, ou en cas de force majeure, seule la mise en œuvre d’aménagement des postes de travail peut permettre la continuité de l'activité de l'entreprise et garantir ainsi la protection des salariés.

Mais chez les Des-Grottes dans cette lointaine commune de Macouba, il faut croire que les choses ne se passent pareil qu’ailleurs. Il existe chez ces gens-là, un droit dont l’application nous questionne. Il faut croire, qu’à Case Paul, perdure un système, dont les valeurs sociales semblent répondre à l’injonction d’un code, mais qui ne serait lui, du travail.

le 14-04-2020



Dénonciation auprès de la DIECCTE de la situation sur les exploitations agricoles

La Secrétaire du Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles Marie-Hellen Marthe dite Surelly, a alerté la DIECCTE sur la situation que vivent les ouvriers agricoles par rapport à la contamination du Covid-19.

Sur l'exploitation bananière CASE PAUL à Macouba, société agricole gérée par l'exploitant monsieur DESGROTTES, aucune consigne n'a été communiquée aux ouvriers, aucune information liée aux gestes barrières, telle que recommandée par l'administration n'a été donnée. Concernant les gants et masques, seuls les employeurs en disposent sur l'exploitation.

De surcroit, bien que l'employeur ait été informé qu'une salariée revenait de CROISIERES, l'employeur l'a laissée intégrer les équipes de travail, sans aucune information aux ouvriers et sans qu'aucune mesure ne soit mise en place.

Face à cette situation, les délégués du CSE de l’entreprise ont interpelé l'employeur lui faisant comprendre que cette situation ne peut pas perdurer.

Ce dernier pour toute réponse a demandé que tous les ouvriers de quittent l'entreprise, soit 19 personnes, sans consigne de retour, et laissant encore à la tâche, 5 ou 6 personnes.
Cela est inadmissible, aussi, nous vous demandons, en tant qu'administration du travail, d'agir là et sans doute ailleurs, afin que le simple droit humain soit respecté dans ce secteur de l'activité de production bananière et que la santé des travailleurs soit protégée !

Par ailleurs la CGTM a demandé à la Dieccte, d'informer l'employeur sur les conséquences de ce lock-out, et notamment sur le fait que durant la totalité de l'arrêt des activités, les salaires devront être payés.

LE 22-03-2020



lettre CGTM des Ouvriers Agricoles au Prefet de Martinique et aux parlementaires

A lire ci-dessous, la demande d’intervention sans délai pour barrer la route à l’épidémie dans le secteur de la production agricole.

lettre CGTM des Ouvriers Agricoles au Prefet de Martinique et aux parlementaires
Taille : 254 ko - Dernières modifications : 24/03/2020
 


Plan chlordécone 4, les ouvriers agricoles exigent une prise en charge immédiate !

Le 23 janvier, la CGTM a été invitée à participer au COPIL qui a en charge la mise en œuvre du calendrier pour la construction du plan chlordécone IV.

A cette réunion du Comité de Pilotage, c’est dans le groupe de travail Santé qui émet les propositions concernant la démarche vers le zéro chlordécone.


Les premières orientations conviennent :

1/que soit prise en compte les études disponibles sur les facteurs de risques de certaines maladies par rapport à l’exposition au chlordécone,

2/de configurer dans le contexte, l’ensemble des pesticides mis en usage dans l’agriculture en Martinique,

3/de mettre en place un dispositif pour réaliser l’analyse localement,

4/de la prise en charge des personnes,

5/ de poursuivre l’analyse permettant de s’orienter vers des programmes de santé,

6/de garantir la lisibilité des actions et l’exploitation des données d’activité et épidémiologiques.


A cette occasion, la CGTM représentée par Marie Hélène Marthe dite Surelly à rappeler que si dans l’urgence tout n’a pas été dit, il y lieu de ne pas enterrer la question de la réparation, qui ne figure pas dans le plan, mais que la CGTM entend défendre, pour que soit respectée la plateforme revendicative des ouvriers agricoles victimes de l’empoisonnement aux pesticides !

le 17/02/2020



A l’Habitation Bochet un accident qui aurait pu virer au drame.

A l’habitation BOCHET du Lamentin, propriété de Jean Michel HAYOT, un accident s’est produit : la flèche qui lie le chariot au tracteur a cédé et le chariot s’est renversé et par chance, aucune victime n’est à déplorer.
Mais ce jour-là, sur la route qui mène au Rond-Point de Brasserie Lorraine c’était la panique des grands jours.
 
Le même jour un autre accident s’est produit, cette fois, c’est la roue du chariot remorqué qui s’est détachée de l’engin et les circonstances ont voulu que l’accident ait lieu sur l’exploitation même et non sur la route départemental, ce qui aurait, pu causer des dégâts humains.
 
Néanmoins, cette succession d’accident, est sans aucun doute révélatrice du mauvais état général du matériel agricole dans cette entreprise.
Ceci, malgré l’existence d’une réglementation abondante, dans les annexes de la Convention Collectives des Exploitations Bananières de Martinique, traitant des mesures de sécurité concernant l’entretien des tracteurs du matériel roulant et des engins de manutention.
Alors que faut-il penser, sans doute que la vie des travailleurs ne vaut pas mieux que les profits des exploitants des grandes surfaces agricoles, car ne faut-il pas relever que le chauffeur du tracteur n’a eu la vie sauve, que parce que le chariot qui s’est renversé ne convoyait aucun chargement ?

le 03-02-2020



La CGTM interpelle le COPIL

Nul n’ignore qu’aujourd’hui la question des pesticides correspond à une préoccupation majeure pour les salariés de l’agriculture en particulier et pour la population en générale

Ce qui saute aux yeux, c’est l’absence de prise en compte de la question par l’administration. Et ceci, bien qu’à de nombreuses reprises, la CGTM a alerté l’administration (MINISTERE DE L’AGRICULTURE, ARS, DIECCTE) les hommes politiques (REGION) ainsi que les organismes chargés de la protection de la santé des salariés (MEDECINE DU TRAVAIL) et bien entendu les propriétaires des exploitations bananières (FDSEA, BANAMART).

Par ailleurs, de nombreux documents exprimant les préoccupations des travailleurs ont été communiqués notamment le CONTRAT DE PROGRES SOCIAL SECTEUR DE LA BANANE en 2005, au moment où le groupe FABRE (COBAMAR) envoyait plusieurs centaines de salariés pointer au chômage.

Malgré toutes ces interventions, rien ne s’est passé !
Pourtant l’action qui aurait été mise en œuvre, aurait permis de résoudre bon nombre de problème qui éclatent au grand jour. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) dispose de grands moyens, mais qui n’ont jamais été mobilisés pour évaluer notre situation aux Antilles.

Pour trouver trace d’une évaluation des risques dans le domaine du travail à cette échelle, il faut remonter à 2010, soit 10 ans déjà. C’est le résultat des travaux de la Commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (Cosmap) qui ont débouché sur l’établissement du tableau n°58 reconnaissant le lien entre l’exposition professionnelle aux pesticides et la maladie de Parkinson (décret n°2012-665 du 4 mai 2012) et du tableau 59 sur les hémopathies malignes provoquées par les pesticides (décret n° 2015-636 du 5 juin 2015).

En Martinique, Les données relatives aux expositions aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture sont lacunaires et aucune organisation n’est en charge de les produire, et cette négligence rend insondables les conséquences de la bioaccumulation.
Aujourd’hui, il y a donc lieu de mettre en évidence, d’une part le cas très particulier de l’effet « cocktail » des pesticides, et d’autre part la bioaccumulation et ses conséquences. Le problème est d’autant plus sérieux, que nombre de molécules sont soupçonnées d’avoir un effet sans seuil de déclenchement, donc même avec une exposition très faible.

Il faut agir maintenant
,

-nous demandons que soit mis en place par les services concernés un dépistage des salariés licenciés ou encore en activité et pris en charge par l’Assurance Maladie afin d’établir un diagnostic.

-établir une bio surveillance des ouvriers agricoles avec demande d’extension du tableau de maladies professionnelles réservée s aux leucémies et à la maladie de parkinson , a d’autres pathologies tels  le cancer de la prostate , les handicaps d’enfants d’ouvrières agricoles et le cancer du sein ainsi que le myélome.

-mettre en place un fond Fonds d’indemnisation aux victimes salariés agricoles ou retraités du régime général ainsi qu’à leurs épouses contaminées en lavant les bleus de travail de leur mari.
Au moment où nous parlons, nous pouvons affirmer que l’Etat n’a que trop attendu pour agir !

le 20-01-2020



Le syndicat CGTM des ouvriers agricoles reçu par le directeur de la CGSSM

C’est le lundi 22 juillet que Joël QUINIOU, le directeur de la CGSSM a reçu, à sa demande, une délégation du syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles conduite par Marie Héllen Marthe « dite » SURELLY Secrétaire du syndicat. Les questions posées au directeur de la CGSSM, tournèrent autour des thèmes suivants :

1/ quelle est  la politique de la CGSSM dans le secteur agricole, en matière de prévention et de tarificationdes accidents de travail

2/ quelle est  la politique sanitaire de l’Assurance maladie pourjuguler les effets des pesticides sur la santé des ouvriers agricoles ?

3/ dans le cadre du fonctionnement de la CRRMP (Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles) quel est le volume de demande lié à l’activité agricole, et de quelles pathologies a-t-il été question ?

Cette démarche de la CGTM est dans le droit fil d’une démarche globale initiée auprès des responsables de la haute administration de la santé en Martinique.

Aussi, après avoir rencontré le représentant du Préfet, les représentants du COPIL-Chlordécone en présence du directeur de l’ANSES, c’était autour du représentant de la Sécurité Sociale, de décliner l’action sur le terrain des différentes missions de l’assurance maladie.

Les réponses qui furent données par Joël QUINIOU, donnent à croire que des initiatives seront prises. Tant auprès des entreprises, par le Service des Risques Professionnels (pénibilité, accidents de travail etc…), qu’auprès des administrations pour aborder avec la direction de l’ARS, notamment, les solutions pour une prise en compte du dépistage sur la santé des travailleurs agricoles des effets des pesticides. La direction de la CGSSM a assuré à la délégation CGTM, qu’elle fera également remonter jusqu’au Conseil scientifique de l’Assurance Maladie, la demande du syndicat, de mise en place d’un tableau de maladie professionnelle concernant, le cocktail de pesticides dont il est fait usage dans les entreprises de production bananière en Martinique.
le 29-07-2019



Le syndicat CGTM des ouvriers agricoles réclame un tableau de maladie professionnel sur les pesticides

Suite à sa demande d’audience au Préfet de Région, la CGTM accompagnée de son médecin référent le docteur Jean Michel MACNI a été reçue le mardi 25 juin en Préfecture par monsieur Jan NIEBUDEK du Secrétariat général.
Au cours de l’entretien, la délégation de la CGTMa remis au représentant du Préfet un document qui a pour titre : IMPACT DES PESTICIDES SUR LA SANTE DES OUVRIERS AGRICOLES MARTINIQUAIS DE LA BANANE.
Ce document accompagné de preuves en annexe, reprend dans un plan les différentes préoccupations évoquées par le syndicat notamment :
1/le cocktail de pesticides et ses effets, 2/l’insuffisance des études statistiques concernant la Martinique,
3/les chainons manquants dans le débats actuel,
4/les propositions pour l’arrêt de l’intoxication des ouvriers agricoles de la banane, et
5/les moyens disponibles de l’état pour aboutir.

Les échanges ont semble-t-il portés leurs fruits, puisque l’entretien s’est conclu par l’invitation faite à la CGTM par le représentant du Préfet de prendre part au prochain COPIL (comité de pilotage) qui se tiendra lundi 1er juillet.
Ce sera, selon ses propos, l’occasion de présenter les propositions de la CGTM pour intégrer le Plan Chlordécone ‘ et aussi d’entendre un représentant de l’ANSES, qui a fait le déplacement et qui fera le point sur les avancées concernant la création d’un nouveau tableau de maladie professionnelle prenant en compte l’intoxication au chlordécone.
le 30-06-2019

……………Lire…Document remis au COPIL par la CGTM

RESUME DES REVENDICATIONS DE LA CGTM AU COPIL
Taille : 287 ko - Dernières modifications : 01/07/2019
 


Le syndicat des ouvriers agricoles écrit au Préfet

De nombreuses questions restent jusqu’ici sans réponse, notamment l’une d’elle qui consiste à évaluer le danger, provenant des conséquences de l’usage des pesticides et du Chlordécone, sur la santé des ouvriers agricoles et de la population en générale. La CGTM pense qu’il est temps que des mesures d’évaluation et de protection soient prises et que soit établit les responsabilités. Aussi la CGTM réclame qu’une enquête sérieuse soit mise en œuvre par l’administration pour faire la lumière sur ce scandale
le 18/05/2018


Lire la lettre

lettre CGTM au prefet du 16 mai
Taille : 353 ko - Dernières modifications : 20/05/2019
 


Sur l’Habitation Petite Grenade, le directeur tente de s’opposer aux droits des salariés

L’exploitation agricole de Petite Grenade, située dans la commune du Vauclin vient d’organiser les élections du CSE, et la CGTM a remporté le scrutin, avec une large participation de salariés à l’élection, et ce, malgré les manœuvres d’intimidation du directeur de l’exploitation.
 
De manœuvres en manœuvres, l’idée était sans doute de dissuader les ouvriers de voter pour leurs candidats. La volonté d’intimidation du directeur est allé jusqu’à vouloir, le jour même de l’élection, empêcher le contrôler les opérations électorales par les candidats de la liste, les fustigeant et proclamant qu’il était dans son bon droit.
Mais que nenni, car que prévoit le code électoral et le code du travail sur le rôle d’observateur que peut jouer soit le syndicat ou soit le candidat lui-même à l’élection ?
En effet, ni le Code du travail ni le Code électoral n’interdisent la présence de candidats lors des opérations électorales.
Concernant la présence en tant qu’observateur du déroulement du scrutin ainsi que des opérations de dépouillement, le Code électoral prévoit expressément le droit pour chaque liste (y compris un candidat unique), à chaque tour, de désigner un délégué de liste qui pourra assurer une présence permanente aux côtés du bureau de vote.
Code électoral précise que les candidats à l’élection les peuvent être présents, tout comme, leur délégués de liste choisi par le syndicat et jouer le même rôle.
Ce rôle d’observateur confère le droit de contrôler toutes les opérations électorales dans tous les locaux où s’effectuent ces opérations : vote, dépouillement des bulletins, décompte des voix, inscription au procès-verbal de toutes observations, protestations ou contestations et proclamation publique du scrutin. Mais il doit se contenter d’observer, voire de conseiller, sans s’immiscer dans la réalisation de ces opérations. Avec la seule réserve, ne pas faire pression sur les électeurs. Ce qui aurait pour conséquence, de nuire à la neutralité des opérations électorales.
Alors, l’employeur a-t-il voulu créer un trouble, en s’opposant ainsi au droit de travailleurs ? C’est une question qu’il faut se poser, car dans d’autres circonstances pour s’opposer à nos demandes ils savent fort bien faire usage de vraies sources de droits.
 
Cette tentation permanent qui consiste à chercher à nous intimider, est sans doute l’exact reflet de l’état d’esprit des employeurs des exploitations bananières, violer nos droits, nous menacer comme l’a fait le directeur de Petite Grenade, comme l’avait fait avant lui le directeur de l’exploitation Assier au Lorrain ou Bochet au Lamentin, est aussi sans doute le reflet d’une inquiétude des patrons qui craignent de plus en plus la montée d’une colère qui gronde dans les entreprises agricoles.
 
Mais sur ces exploitations, tous les ouvriers s’accordent à dire que les responsables d’exploitation, même en format, la « voix de son maitre », ne pourront contenir cette colère car elle n’est que la contrepartie de leurs comportements.
le 25-03-2019



Mobilisation des salariés de la banane

Ils sont venus des exploitations du Nord, du Centre et du Sud, pour faire entendre leur voix. Les ouvriers agricoles voulaient dire leur mécontentement quant aux réponses des patrons à leurs revendications.
C’est ainsi que très tôt le matin sur les exploitations, des discussions se sont engagées avec les ouvriers et il n’a pas fallu beaucoup d’explications pour que les animateurs du mouvement soient suivis chaque fois qu’ils intervenaient pour appeler à la mobilisation.
Un rendez-vous central était prévu à 10h à la Chambre d’agriculture. Et là, outre ceux qui sont resté devant les exploitations ou qui sont rentré chez eux on pouvait compter 300 salariés bien décidés à se mettre en mouvement et à se faire entendre.
Les responsables du syndicat, eux, avaient prévu de tenir une assemblée générale, dans un rassemblement central, pour faire le bilan du la grève mais également de faire un point avec la presse.
L’Assemblée Générale s’est donc tenue et a décidé, vu qu’aucune réponse ne leurs a été communiquée, sur leur revendication d’« un dépistage gratuit (prise en charge par la Sécu) aux pesticides et à la Chlordécone» qu’il fallait donc obtenir un rendez-vous avec le directeur et le président du Conseil d’Administration de la Sécurité Sociale.
Aussitôt dit, aussitôt fait, les 300 salariés se sont rendus dans les locaux de la Sécu à Place d’Armes où ils furent reçus par un directeur-adjoint, qui a d’une part donné des explications sur la marche du dossier, mais qui a également proposé une rencontre entre la direction de la CGSS et une délégation du syndicat.
La délégation des grévistes s’est ensuite rendue au siège de BANAMART (Union des Producteurs de Banane de la Martinique) à Bois-Rouge, car cette association commercialise la banane, est le seul groupement des planteurs et tous y sont logés.
C’est pourquoi, devant le président Nicolas MARRAUD des GROTTES, les délégués ont dénoncé l’attitude des planteurs qui ont quitté la Commission Paritaire et ont exigé du président que ces derniers reviennent pour négocier avec de meilleures intentions.
Pour leur dernier round, les grévistes ont tenu une assemblée générale, à la maison des syndicats, et là de nombreuses déclarations de satisfaction ont émaillées les interventions des uns et des autres se promettant de remettre ça dans les entreprises et de continuer à revendiquer tout ce auxquels aspirent les ouvriers.
le 25-03-2019



La CGTM Agriculture quitte la table de la Commission paritaire

Réunie le 13 février, la dernière réunion de la Commission paritaire de la branche banane s’est terminée en eau de boudin sans que les parties ne trouvent un accord sur les salaires.
Pour les ouvriers faisant partis de la délégation, les patrons ont sans doute prémédités cette affaire. En effet, le cadre voulu par le patronat des exploitations bananières, pour faire aboutir la négociation salariale, n’avait aucune chance d’emporté l’adhésion des représentants de la CGTM, pour une simple raison, leur offre d’augmentation tenait du ridicule.
 
Alors que la proposition de revalorisation du premier niveau faite par la CGTM se chiffre à 10,86 euros, ces patrons perfides n’ont proposé aucune revalorisation salariale pour le niveau 1A de la classification des emplois. Ils ont tout simplement gardé le niveau actuel du SMIC soit 10,03 euros, puisque depuis le 1er janvier, le SMIC horaire actuel est payé à 10,03 euros.
Autrement dit la proposition de revalorisation des salaires de ces messieurs de la banane subventionnée se chiffre à un montant de 0, euro 00 centimes.
C’est-à-dire que les patrons se sont déplacés pour ne faire aucune proposition d’augmentation de salaire à la catégorie actuellement la plus nombreuse de la classification de la Convention Collective des Exploitations Bananières. C’est dire leurs mépris pour la classe des travailleurs, c’est dire à quel point ils se moquent d’eux !
 
La délégation CGTM, remonté contre autant de mépris, a quitté la table de négociation, d’autant que la Commission paritaire n’avait plus rien à se dire et de surcroit, n’avait pas jugé bon de mettre en discussion ses revendications qui sont :
-Une revalorisation de salaire à 10,86 euros
-Un treizième mois
-Attribution de ticket déjeuné
-Versement d’une prime de transport
-Versement d’une prime d’ancienneté
-La mise en œuvre de la prise en charge du dépistage gratuit aux pesticides
Une telle arrogance du patronat bananier, mérite une réponse des ouvriers, prenons le pari qu’ils ne laisseront pas passer cette occasion.



Les salariés de la production Agricole interpellent la FDSEA

Par courrier, le Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles de Martinique a écrit au Président de la FDSEA pour exiger l’ouverture de négociation pour la mise en œuvre de la loi portant sur la Prime de pouvoir d’achat.
 
La loi, pour faire bonne mesure, fait  bénéficier à l’entreprise, l’avantage de l’exonération aux cotisations sociales et déclare que la négociation entre les parties pourrait s’engager dans une période comprise entre le 11 décembre 2018 et le 31 mars 2019.
 
Mais depuis la publication de la loi dans le journal officiel, c’est le silence assourdissant des patrons qui se fait entendre.
Pourtant, lorsque les lois volent au secours des entreprises ; les patrons se mettent rapidement à la manœuvre pour obtenir au plutôt le versement des subventions prévues.
 
ça, les ouvriers des champs l’ont compris. Et puisqu’il faut leurs tirer l’oreille pour qu’ils acceptent de discuter et bien le syndicat CGTM a fait savoir aux patrons affiliés à la FDSEA qu’ils souhaitaient voir s’ouvrir rapidement des négociations pour l’attribution de cette prime.
le 11-02-2019

lire le tract...

prime pouvoir d'achat Fdsea
Taille : 352 ko - Dernières modifications : 12/02/2019
 


Les enjeux de l’élection à la chambre d’agriculture

Au cours du mois de janvier, du 14 au 31, les salariés du monde agricole sont appelés à élire pour 6 ans leurs représentants au sein de chambre d’agriculture de Martinique. Mais cette élection à la Chambre d’agriculture c’est également l’élection de la mesure d’audience des organisations syndicales implantées dans les entreprises agricoles.
 
C’est l’élection qui déterminera la capacité des organisations syndicales de Martinique de signer des accords ou des conventions dans la branche professionnelle agricole dans les conditions  déterminées par les dispositions du Code du travail et du Code rural et de la pêche maritime.
 
Lors de l’élection en 2013, la CGTM avait obtenu 54,12% des suffrages exprimés, ce qui était un signal fort adressé au patronat du monde agricole. Et puisque les choses se sont bien passé et que le bilan d’activité de la CGTM sur les exploitations est positif, alors c’est l’occasion de replacer les mêmes aux commandes de l'action syndicale
 
Les candidats de la CGTM, s’engagent s’ils sont élus de bien conduire l’action pour la satisfaction des revendications et de défendre avec intransigeance les intérêts des salariés du monde agricole.
 
Le vote CGTM, signifiera :
L’amélioration du pouvoir d’achat par la revalorisation des salaires
L’amélioration des conditions de travail et la prévention de la pénibilité au travail
Le maintien et le développement des emplois salariés
La suppression des produits phyto
La poursuite du combat contre la précarisation
Le maintien du contrat de travail à durée indéterminé
L’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes
La promotion des salariés par la formation et l’apprentissage

le 14-01-2019

Lire la circulaire électorale :
Taille : 562 ko - Dernières modifications : 14/01/2019
 


Elections à l’Habitation Petit Morne : la CGTM remporte le scrutin

La Sarl exploitation agricole de Petit Morne, située au  Lamentin, vient d’organiser les élections du CSE. A cette occasion, la centaine de travailleurs de l’exploitation a validé l’attribution de 8 sièges de délégués sur 10 à la liste présentée par la CGTM.
Petit Morne c’est une entreprise de production de bananière, qui fait partie de la constellation des exploitations bananières de Jean Michel Hayot, où se battent les travailleurs au quotidien pour l’amélioration de leurs conditions de travail.
Des quatre exploitations bananières d’Hayot, « Bochet » « Trianon », « Petite Grenade », « Petit Morne » est sans aucun doute la plus importante en superficie (plus de 100 hectar), mais c’est aussi celle qui rapporte le plus de subventions européennes ( Féder, Féoga, Poséi), ces aides qui sont de vrais mines d’or à ciel ouvert qui enrichissent sans compter les latifundistes des terres agricoles.
Alors certes ce scrutin est un renouvellement de mandat, à des représentants qui à l’occasion rempilent, mais quoi de plus normal puisque dans ces proportions d’audience, le résultat en dit long sur la confiance que leurs font les salariés.
le 16-12-2018



Sur les exploitations bananières, les patrons ont payé la prime exceptionnelle (Gilets Jaunes)

C’est une note (pièce jointe) datée du 6 avril 2020, de la Commission Sociale de Banamart (Banane Martiniquaise, organisme phare de la filière Banane en Martinique), qui a convenu que les exploitants agricoles affiliés (600 producteurs) verseraient aux salariés, sous certaines conditions une prime exceptionnelle pouvant aller de 200 à 600 euros en une ou plusieurs versements.
Le versement de cette prime, il faut s’en souvenir est le résultat de la mobilisation des Gilets Jaunes en 2018.
Cette prime bien qu’elle ait été intégrée dans la loi, et bien qu’elle ait été versée deux années à la suite, l’état Macron a voulu cette année, la conditionner à la sauce Covid 19, comme une forme d’incitation à venir travailler pour, en quelque sorte, être recomposé.
C’est ni plus ni moins, qu’un détournement de l’objet de cette prime, qui n’inscrivait, pour son attribution que la seule condition de ressource. Celle qui veut que pour bénéficier de la prime, le salaire mensuel se devait d’être inférieur ou égal à 3.600 euros nets.
D’après l’évaluation du syndicat CGTM, sur beaucoup de grandes exploitations cette prime a été versée, sans néanmoins que ça soit facile. Cependant, il reste encore à faire céder les patrons récalcitrants, qui font obstacle au versement, en imposant à tort et à travers, des conditions d’attribution aux salariés.

Bien que cela résulte des conditions de rapport de force, il est clair pour la CGTM Agriculture, qu’il va falloir rapidement faire le bilan de cette affaire pour que les droits de chacun soient respectés. Sur cette question, le syndicat dit vouloir s’engager à le faire le point le plus tôt que possible.

le 22-05-2020



La lutte des travailleurs agricoles de l’habitation ASSIER abouti à un accord

Après 11 jours de mobilisation, les ouvriers agricoles de l’habitation Assier ont conclu un protocole d’accord avec le représentant de l’employeur et cette conclusion, les salariés le doivent à leur mobilisation et à la solidarité qu’ils ont su construire.
Le protocole d’accord signé, adopte bon un nombre des 28 points de revendications de la plateforme déposée par les salariés sur le bureau du directeur le 15 novembre dernier.
C’est donc satisfait et soulagé que les ouvriers apprécient cet épilogue. Il était temps, disent-ils, de faire constater à ce patron, qu’il était  hors la loi, puisque jusque-là il refusait d’appliquer la convention collective des exploitations bananières de Martinique. Et c’est cette situation qu’ils disent avoir corrigé grâce à leur dynamisme et à leur détermination.
Car cela n’a été possible, que grâce à leurs assemblées quotidiennes, à l’appel au regroupement des délégués des exploitations du nord-Atlantique, au soutien de plusieurs organisations politiques (Combat-Ouvrier, PKLS, GRS) et surtout grâce à la caravane constituée avec laquelle ils ont sillonné les plantations du nord pour expliquer leur mouvement.
 le 31-11-2018

Protocole de fin de conflit ASSIER
Taille : 237 ko - Dernières modifications : 03/12/2018
 


Les travailleurs agricoles de l’habitation ASSIER en colère

Jeudi 15 novembre, les travailleurs de l’habitation ASSIER, contestant l’organisation du travail mis en place par le directeur, ont arrêté le travail en exigeant qu’une réunion se tienne sur la question en présence de leur déléguée syndicale.
Le directeur mécontent de la réaction spontanée, mais justifiée des travailleurs, refusa d’exécuter leur demande et ne fit pas chercher la déléguée alors que les ouvriers en avaient fait la demande.
C’est cette réaction du directeur qui mit le feu aux poudres, car les travailleurs décidèrent alors que tant que leur volonté ne sera pas accomplie, le travail ne reprendra pas.
C’est que ce monsieur, qui s’imagine vivre encore avant 1848, trouve normal de mettre 4 ouvriers pour traiter3 tonnes d'engrais et plus de 4 parcelles de culture en supplément, ceci alors que sur les exploitations d’une manière générale un ouvrier ne traite que 500 kg d’engrais !.
C’est donc contre cette volonté d’exploiter à outrance et aussi contre le mépris manifesté par ce directeur arrogant que se sont révoltés les ouvriers. Aujourd’hui après 24h d’immobilisation ils exigent l’ouverture de négociation sur une vingtaine de points de revendications et ce en présence de l’inspection du travail.
Y chèchéy y touvéy !

le 17-11-2018



Les ouvriers agricoles se sont fait entendre

La journée intempérie du jeudi 13 a été régulièrement rémunérée aux ouvriers agricoles de la banane, contrairement aux journées perdues des catastrophes naturelles des années précédentes.
Mais si cela a été possible, c’est suite à la démarche que le syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles a engagée auprès des différents intervenants patronaux ainsi qu’auprès de la Dieccte.
En effet dès le 12 septembre un courrier a été envoyé à la FDSEA, à BANAMART et à la DIECCTE. La démarche a consisté à rappeler à ces différentes parties qu’au vue de la déclaration des autorités, aucune sanction pécuniaire ne pouvait être prise à l’encontre des ouvriers pour cause d’absence.
Prenant à témoin la déclaration du Préfet qui a rappelé la veille que : « la population salariée par décision d’état est couverte par un dispositif qui permet que cette journée soit considérée comme acquise et non décomptée sur leur crédit de vacances »
D’ailleurs ça semble aller de soi, puisque les entreprises sont-elles indemnisées par les services de l’état de leurs pertes subies, il n’est que justice qu’il en soit ainsi pour les salariés.
le 10-10-2018

A lire :  

Lettre à la DIECCTE
Taille : 179 ko - Dernières modifications : 12/10/2018
 
Lettre à BANAMART
Taille : 173 ko - Dernières modifications : 12/10/2018
 
Lettre à la FDSEA
Taille : 177 ko - Dernières modifications : 12/10/2018
 


La CGTM remporte les élections de représentants du personnel sur l’Habitation Trianon au François

La CGTM remporte les élections de représentants du personnel sur l’Habitation Trianon au François
La CGTM a remporté très largement les élections de représentants du personnel sur l’exploitation agricole Trianon au François, domaine de Jean Michel HAYOT, l’un des plus puissants patrons de la banane en Martinique.

Cette victoire est significative, car le score réalisé par la CGTM Agriculture est sans appel et a donc clairement envoyé aux affaires la liste conduite par notre camarade SURRELY Marie Hélène secrétaire générale du syndicat, et elle-même candidate à cette élection.

Cette légitimité admise par l’audience, ne peut que renforcer la détermination et l’engagement, des délégués élus, car rien n’est aussi gratifiant que d’être reconnue par les siens.
Alors au travail !
Le 11-09-218



Rencontre du syndicat CGTM de l’Agriculture avec le Représentant de l’Etat

Lors d’une rencontre voulu par le syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles qui s’est tenue il y a quelques semaines en Préfecture, le syndicat s’est donné l’occasion de dénoncer les problèmes engendrés non seulement par les effets du chlordécone mais également les effets, aussi dangereux, de l’usage du cocktail de pesticides dans la production agricole. Aussi, la CGTM a réclamé des solutions à l’Etat pour que soit préservée la santé des salariés.
La CGTM a démontré que compte tenu de l’impact des pesticides sur la santé humaine, elle jugeait opportun et judicieux que soit réalisé un biomonitoring ou biosurveillance sur une cohorte d’une centaine d’ouvriers agricoles qui subissent à la fois  les effets de la pollution de l’environnement (sable du Sahara, Sargasses etc…) mais également celle du domaine agricole car ils travaillent quotidiennement dans un <<nuage>> de pesticides.
Il a été fait état que des produits utilisés ou qui ont été utilisés et qui sont les suivants :
NEORON,
ROUND-UP,
KARATE VERT,
REGLONE Z,
R.BIX,
BULLIT,
OURAGAN,
TEMIK,
CURLONE,
GESAPAX
AUTOSUSPENSIBLE,
MIRAL 109,
VYDATE L,
ROUND-UP BIO FORCE,
 FUSILLADE XZ,
EXTRAVON,
TEXALO,
REGENT,
FUNGAFLOR.
MOCAP,
BASTA,
COUNTER.
L’analyse que fait la CGTM ne laisse aucun doute sur des effets délétères d’une intoxication chronique au long cours.
La CGTM a démontré que quand bien même que les pathologies cancéreuses et neurodégénératives soient multifactorielles, il ne demeure pas moins que les PESTICIDES sont particuliers, en ce sens, qu’ils ne sont pas seulement des facteurs de risque mais sont DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
D’où l’intérêt compte tenu de l’antériorité du chlordécone d’établir un score de risque chez les ouvriers agricoles subissant une double pollution.
le 10-08-218



CGTM et CGTG, naissance d’un front commun contre l’empoisonnement des ouvriers agricoles.

Le samedi 10 mars, se sont rencontrés à la maison des syndicats, à Fort de France, les dirigeants de l’intersyndicale des ouvriers agricoles de la banane CGTG et CGTM de Guadeloupe et de Martinique. La délégation de la CGTG était conduite par Jean Marie Nomertin et celle de la CGTM par Marie-Hélène Marthe dite Surélly.
 
Cette rencontre fait suite à un premier rendez-vous qui s’était tenu à Pointe-à Pitre avec les mêmes délégations, pour envisager une démarche concertée des ouvriers de la banane de Guadeloupe et de Martinique sur la question de l’empoisonnement à la Chlordécone.
 
Cette alliance, est un acte nouveau qui mérite d’être salué. Le fait que les deux syndicats se soient ligués dénote une forte intention d’aller plus loin sur la question rendue publique de la Chlordécone.
 
S’ils ont décidé de conjuguer leur force, c’est pour exiger de l’état et des patrons la prise en charge de la situation de santé des ouvriers, dont les intérêts particuliers sont franchement écartés dans le débat public.
 
Accompagné dans leur démarche par le médecin, Jean-Michel Macni, ils exigent qu’une enquête médicale, pouvant diagnostiquer l’empoisonnement à la Chlordécone soit mise en place et prise en charge par la Sécurité sociale.
 
Vouloir aller au-delà de la simple dénonciation de la question de l’empoisonnement, c’est l’exigence de l’intersyndicale Guadeloupe Martinique. Déterminés à connaitre la vérité, les syndicats disent que s’il le faut, ils saisiront la justice par le dépôt d’une plainte, afin que ceux qui ont profité de l’importation et de la vente sans mesure des pesticides en Martinique et en Guadeloupe assurent la réparation des victimes.
le 17-03-2018



Le débat à propos du Chlordécone, révèle l'absence d'attention portée à la situation des ouvriers agricoles.

Aujourd’hui de toute évidence, l’empoisonnement par le Chlordécone est reconnu par l’ensemble des responsables : administratifs, politiques, médecins hospitaliers, ou associatifs de Martinique et les dénégations d’Agnès BUZYN n’y changeront rien.
Le préfet Franck Robine dans une interview à France-Antilles (F-A du 27 janvier 2018), concède que « quand vous êtes exposé au Chlordécone, vous avez plus de chances de développer un cancer de la prostate », une affirmation qui corrobore la statistique qui veut que la Martinique est la première région au monde pour le nombre de cancers de la prostate.
Cette affirmation du premier représentant de l’état en Martinique, est suivie de la déclaration de Christian Ursulet (Ex-ARS), qui aborde le problème (F-A du 02 février 2018) sous l’angle des « limites maximum autorisées ». Il n’empêche qu’à ce moment du débat, toutes ces annonces contribuent à rendre légitime les démarches engagées pour la dépollution des terres agricoles et l’exigence de vérité sur les risques qu'encourent le sous-sol, les rivières, les cultures et les élevages.
Cependant s’il parait normal que le monde politique : députés et sénateurs demandent : « la création d’un fonds d’indemnisation des victimes du chlordécone et du paraquat » (Proposition de loi enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 10 mai 2017). Cette démarche consistant à terme, à rendre crédible la demande de réparation des préjudices, qui bénéficiera en premier lieu à ceux qui possèdent des terres ou qui exploitent la mer.
Ces actions quoique louables, ne rendent pas pour autant acceptable, que de manière volontaire ou pas, les études sur cette pollution se soient arrêtées sur les aspects de la contamination de la terre, de l’eau, de l’alimentation, de l’élevage, de la mer, la pêche ou l’aquaculture ?
Partant du fait que l’on ne trouve que ce que l’on cherche, il y a lieu d’observer que pour ce qui concerne les ouvriers agricoles, rien n’est établi, aucune donnée, aucune recherche. Pourtant, pour les travailleurs des bananeraies, il faut ajouter les expositions par voie respiratoire et cutanée (produits manipulés sans réelle protection, et surtout largages de traitements par avion alors que les ouvriers travaillent au même moment sur les plantations !).
Ne faut-il pas rappeler aux autorités qu’à moult reprises dès les débuts des années 2000, le Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles a tiré la sonnette d’alarme ? la CGTM de sa propre initiative avait réclamé du Laboratoire Départemental d’Hygiène un examen de la qualité de l’eau sur certaines habitations du Nord. Le résultat était édifiant : le laboratoire avait révélé la non-conformité de l’eau potable et de l’eau de lavage.
Pour autant ce constat n’avait été suivi d’aucun effet ! Les autorités ont laissé faire, et les élus n’ont pas voulu savoir. Les patrons ont donc continué à intoxiquer les ouvriers dans l’indifférence générale
Des lettres ont été remises : au ministre de l’Agriculture (Bussereau en juillet 2006), au Président de Région, à la direction de la DSDS (Direction de la Santé et du Développement Social) et, à la direction de la Sécurité Sociale pour l’ouverture d’une enquête sanitaire, mais toutes ces initiatives sont restées sans suite.
Il a été demandé également qu’il soit fait gratuitement un suivi médical des salariés licenciés (COBAMAR). Ce suivi médical serait mis en place par les services concernés et pris en charge par l’Assurance Maladie, cette proposition est resté lettre morte.
La CGTM, afin de sensibiliser l’opinion, et répondre aux licenciements massifs dans le Nord-Caraïbes, le syndicat a proposé un document intitulé CONTRAT DE PROGRES SOCIAL SECTEUR DE LA BANANE, dans lequel il portait des réponses à la situation du trop grand nombre de salariés menacés et fragilisés. L’initiative eue droit à l’indifférence des élus locaux et des administrations.
Voilà le constat qu’il y a lieu de faire.
Pourtant durant de longues années, les ouvriers agricoles ont été exposés par la technique de pulvérisation à dos ou par l’épandage aérien à ces produits organophosphorés ou organochlorés que sont les insecticides, les fongicides, les nématicides, les défoliants, les herbicides commercialisés sous le nom de : Nemacur, Mocap, Roundup, Mistral, Vydate l, Curlone, Neoron, Gesapax autosuspensible, Miral 109, Karate Vert, Vydate, Reglone z , R.bix, Fusillade xz, Bullit, Extravon, Ouragan, Texalo, Temik, Regent g 10, Fungaflor.
Alors :
-Compte tenu que les équipements réglementaires pour une pulvérisation adéquate n’ont pas toujours existé sur les exploitations bananières et du fait que tous ces agents chimiques dangereux, considérés pour la plupart comme rémanent neurotoxique et CMR (Cancérogènes, Mutagènes ou Reprotoxiques),
-Compte tenu que pendant des années ces agents chimiques dangereux ont été dispersés et cohabitent en constituant des mélanges jusqu’ici pas recensés,
-Compte tenu que les effets combinés de ces produits n’ont pas été envisagés, et qu’il devient impératif d’effectuer des recherches sur ces « cocktails » de pesticides et de ses effets sur l’ouvrier agricole,
La CGTM réclame :
-la mise en place d’une commission d’enquête sanitaire, afin que soit confirmées les présomptions de contamination des ouvriers agricoles.
-que soient rendu publics tous les examens qui ont été réalisés, à la demande de la CGTM, par le Laboratoire Départemental d’Hygiène ou tout autre centre médical.
-que soit mis en place par les services concernés un suivi médical des salariés licenciés ou encore en activité et pris en charge par l’Assurance Maladie afin d’établir un diagnostic
-la mise en place d’un fond Fonds d’indemnisation aux victimes salariés agricoles ou retraités du régime général ainsi qu’à leurs épouses contaminées en lavant les bleus de travail de leur mari.
Aujourd’hui, il est grand temps de mettre un terme au « laissez faire sans dire ». La collusion entre le politique et le patronat propriétaire d’exploitations bananières, est clairement dénoncé par l’opinion publique.
Alors si demain la situation n’évolue pas dans le bon sens, il appartiendra à ceux qui souffrent de se faire entendre. Il est peut être venu le temps pour eux de se rappeler du slogan qui les exhortent à prendre en main leurs propres affaires « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ! »


Ecoutons Marie-Hélène MARTHE dite SURRELY (Secrétaire Générale du syndicat des ouvriers agricoles) en page CGTM WEB TV

Lire aussi: le contrat de progrès et la lettre au ministre de l'agriculture

le contrat de progrès
lettre au ministre de l'agriculture


La CGTM remporte les élections à l’habitation Bochet

L’entreprise HABITATION BOCHET située au Lamentin est une exploitation agricole qui existe depuis 1998 dont le patron est Jean-Michel HAYOT
C’est une exploitation bananière qui embauche près de 50 salariés de manière permanente. Et comme toutes les entreprises d’exploitation de bananes en Martinique, elle est très rentable et rapporte chaque année à son propriétaire, sans comptabiliser les aides les subventions et les exonérations en tout genre, un chiffre d'affaires de plusieurs millions d’euros.
Cependant les conditions de travail se dégradent de jour en jour et les sanctions dissimulées sont le quotidien des salariés.
Dans l’entreprise, des élections de représentants du personnel viennent d’y avoir lieu et bien le syndicat installé de longue date y défendait son bilan, le résultat des urnes fut spectaculaire car la CGTM pour sa première participation à une élection dans cette entreprise, remporta la totalité des 4 sièges prévu pour le collège unique.
Ce résultat, les salariés ont voulu qu’il traduise leur volonté de voir un changement manifeste dans les relations sociales avec le patron qui a tendance à vouloir faire selon son bon plaisir. Les choses devront changer et pour cela, les nouveaux élus entendent mettre toute leur volonté au service de l’intérêt général...



A propos des conditions de travail des ouvriers agricoles en MARTINIQUE

Valéry BERTRAND délégué du personnel décrit les conditions de travail exécrables des ouvriers agricoles en MARTINIQUE, (accidents de travail, hygiène, salaire, harcèlements, démissions…),face à cette situation il dénonce l'immobilisme des organismes publics (sécurité sociale, inspection du travail medecine du travail...)
Ecoutons le en page CGTM WEB-TV



L’habitation agricole Duhaumont au Marigot a été bloquée par une puissante grève des ouvriers

Les ouvriers de l’habitation agricole Duhaumont au Marigot se sont mobilisés durant plusieurs jours, dans les premières semaines du mois d’aout, dans un mouvement suivi à 100% par les salariés de l'exploitation.
Mobilisés, il s’agissait pour eux de dénoncer les dysfonctionnements dans l'organisation du travail, mais surtout les mauvaises conditions  de travail qui les rendaient vulnérables à des accidents de travail pouvant être mortels.

Après avoir obtenu la réparation et la mise aux normes du matériel, ils bloquent sur le paiement des jours de grève.
Si dans un premier temps le directeur de l’exploitation, qui est la propriété de la famille De Meillac, a dû reconnaitre et ensuite céder aux réclamations des ouvriers et procéder à la réparation et la mise aux normes du matériel, il s’est ensuite opposé à la réclamation du paiement des jours de grève demandé par les grévistes.
 
Il a donc fallu maintenir le mouvement de grève pour qu’un accord soit trouvé sur le paiement des journées non travaillées et conclure à la reprise du travail.
Cette grève est de loin une grande satisfaction des ouvriers, car elle a permis de réaliser l’unité des travailleurs pour la défense de leurs intérêts,


08-09-2017

Dehaumont protocole d'accord


Marie Hellen Marthe-dite-Surelly soutient les grévistes de Guadeloupe


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En grève le 18 mai pour exiger l’application de leurs revendications, les travailleurs de la banane de Guadeloupe ont reçu le soutien direct de leurs camarades de Martinique par la visite sur le terrain de Marie Hellen Marthe-dite-Surelly.
La Secrétaire du syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles a tenu à saluer physiquement les ouvriers en lutte par sa présence, mais travers son geste a surtout voulu témoigner que les problèmes que rencontrent les ouvriers en Guadeloupe sont les mêmes que vivent ceux de Martinique.
La solidarité de classe dit-elle, c’est de montrer que bien que les ouvriers soient d’entreprises différentes et de pays différents, ils ont nécessairement en commun des intérêts de classe. Car ajoute-t-elle, les patrons ne disent-ils pas que c’est la banane de la Martinique et de la Guadeloupe et ce faisant n’expriment-ils pas des sentiments de classe ?
Alors oui leurs propos nous éclairent sur les sentiments que nous travailleurs de Guadeloupe et de Martinique que nous devons entretenir et qui font que nous aussi puisque nous avons les mêmes patrons, nous avons donc les mêmes intérêts et ça fait qu’au final nous appartenons à la même classe sociale, la classe ouvrière.

10-06-2017

Soutien aux ouvriers agricoles de la Guadeloupe


Commission paritaire banane, les patrons lèvent le camp !

La Commission Paritaire de la branche banane, convoquée par le président de la FDSEA le vendredi 2 juin à la Chambre d'Agriculture de la Martinique ne s’est pas tenue, parce que le patronat de la banane l’a ainsi décidé.
C’est d’ailleurs de manière inattendue que les patrons ont annoncé que la composition de la délégation ouvrière ne respectait pas une décision antérieure qui aurait fixé les conditions de la représentation des syndicats à la Commission Paritaire.
Ils disent que la délégation ouvrière doit être composée dans la limite de deux représentants salariés pour une même entreprise. En affirmant cela, les patrons nous livrent une lecture particulière de la question puisque la Convention Collective donne une toute autre version.
Leur règle énoncée est non écrite et d’ailleurs la Convention Collective des Exploitations Bananières de la Martinique du 11 juin 1986 stipule que la commission paritaire est constituée par les représentants au nombre de deux par organisation ouvrière. Par conséquent, à aucun moment il n’est dit dans la Convention Collective des Exploitations Bananières  que les organisations ouvrières ne peuvent constituer, ensemble, des délégations au-delà de 2 salariés.
Donc c’est bien la preuve, que les patrons au-delà de leurs entreprises, entendent dicter aux syndicats comment agir.
Bien entendu l’injonction du patronat a été jugée inacceptable par les organisations syndicales qui n’ont pas consenti à diminuer leurs délégations constituées et ont donc quitté la salle de la réunion promettant de saisir la direction du travail pour un arbitrage sur la question.
Mais d’évidence, ce comportement illustre bien l’attitude des patrons qui d’une manière générale, entendent dicter aux syndicats la conduite à tenir. Et dire que ce sont ces mêmes personnes qui viennent nous « causer » du dialogue social !


10-06-2017

Lettre à madame GRIMALDI


La révision de la classification des emplois des exploitations bananières est lancée.

Depuis plusieurs semaines, une discussion s’est engagée au sein de la commission paritaire du secteur des exploitations bananières, entre patrons et syndicats, pour la refonte de la grille de classification.
Ces discussions ont permis la mise en place d’un accord de méthode qui déclare que la classification des emplois de la Convention Collective des exploitations bananières de Martinique, ne répond plus aux enjeux de la filière en matière de ressources humaines, de valorisation des métiers et de la reconnaissance des compétences.
Il fut ensuite mis en place un groupe de travail composé d’une délégation patronale et d ‘une représentation des syndicats. Si aujourd’hui au terme de plusieurs séances de travail, la commission envisage de présenter ses conclusions à la Commission Paritaire, il n’est pas moins vrai que les avis soient partagés au sein de cette Commission de travail.
La CGTM exige que soit reconnu dans la nouvelle grille des niveaux concernant l’encadrement intermédiaire, cette acceptation ayant comme intérêt la reconnaissance d’un déroulement de carrière des emplois d’exécution aux emplois d’encadrement.
La CGTM insiste également pour que soit reconnue pour chacun des métiers, une évolution transversale sous la forme d’échelons à l’intérieur de chaque niveau. Les échelons récompensant et reconnaissant la maitrise du métier par les apports en compétences.
La CGTM a insisté pour que la nouvelle grille de classification soit applicable dans toutes les entreprises agricoles sans discrimination.
En dernier ressort la CGTM, demande que la rémunération des emplois de la grille soit revue.

29-04-2017



Une solution provisoire pour les grévistes de l’habitation Thébaut

Les grévistes de l’habitation Thébaut en grève depuis le mois de septembre pour le paiement de leur rémunération, ont obtenu une solution mais qui reste partielle, quant à leur revendication.
Car, il faut savoir qu’ils n’ont pas reçu un salaire mais des indemnités du régime du chômage à temps partiel versées par la Dieccte.L’employeur restant toujours  muré dans sa posture ne pas verser un centime aux salariés.
D’ailleurs si le paiement des indemnités a été possible, c’est bien parce que la ministre a reconnu  la tempête tropicale Matthews comme catastrophe naturelle. Donc il ne faut voir là qu’une solution provisoire puisque leur rémunération ne sera assurée que jusqu’à la fin du mois de décembre par les services de l’état.
Et après ?
C’est là toute la question. Car il faut savoir que l’employeur qui se dit en difficulté ne veut pas non plus céder son exploitation à un repreneur qui disposerait de meilleures capacités financières et veut rester maitre de sa propriété même si sa décision devrait s’accompagner de la mise en chômage de tous les salariés qui gravitent autour de la production de l’exploitation.
Alors la question se pose, les travailleurs se laisseront-ils déposséder de leur emploi et avec autant de légèreté ?
 
29-10-2016



La grève repart à l’habitation Tijo

Les ouvriers de l'habitation Tijo du quartier Pain-de-Sucre à Sainte-Marie, repartent à la charge contre leur employeur. Ce dernier, malgré la signature d’un protocole d’accord au début du mois de septembre, n’a pas respecté sa parole de payer les salaires au 1er du mois d’octobre.
Pour manifester leur colère, les ouvriers ont érigé un barrage sur la route départemental, non loin de l'accès à l'exploitation bananière.
Les grévistes disent tous que cette situation ne peut plus durer. Ils dénoncent l’attitude de l'employeur qu'ils jugent méprisant à leur égard. Ils disent être déçu de ce patron qui s’était engagé vis-à-vis d’eux et pensaient qu’après les deux mois de grève que tout rentrerait dans l'ordre dès la reprise du travail.
 
Après une semaine de mobilisation, ils restent perplexes. Se demandant, comment interpréter le comportement de ce patron de l'habitation Tijo, qui fait le choix d’abandonner une exploitation bananière de plus de 50 hectares au vu et au su de tout le monde. Et ceci, au moment où Nicolas Marraud Des Grottes, le président de Banamart, présente la filière, comme l'une des principales ressources économiques de la Martinique.
 
50 hectares plantés en bananes, c’est donc 1615 tonnes de bananes perdues, soit plus de 6% des dégâts occasionnés par Matthews lors de son passage.
 
Quelle leçon tirer de ce choix du patron catastrophe de l'habitation Tijo ? Sinon qu’il n’a pas besoin de tempête tropicale pour anéantir sa production, et c’est un peu l’image d’un certain patronat en Martinique qu’il renvoi à ceux qui l’observent.
On peut penser que pour ces patrons, le résonnement consiste à dire pourquoi produire et payer des salaires, alors que c’est beaucoup plus simple d’obtenir des subventions, des aides et des exonérations d’un état généreux!

16-10-2016



Reprise du travail à l’Habitation THEBAULT, la lutte des ouvriers a payé !

En grève depuis le 12 aout dernier pour le paiement de leur salaire et pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail, les ouvriers de l'habitation Thébault ont repris le travail le lundi 12 septembre après la signature d’un protocole d’accord à la Direction Régionale du Travail.
Parti en grève pour le paiement de leur salaire du mois de juillet, les ouvriers devant l’attitude d’un employeur qui n’a jamais cherché à rencontrer leur délégation, ont rapidement décidé d’élargir leurs revendications aux problèmes des conditions de travail, à l’organisation des élections de délégués du personnel, à la mise en place d’un accord prévoyance et mutuelle santé, et pour en conclusion exiger le paiement des jours de grève.
Ce combat, ils l’ont mené ensemble dès le premier jour, sans se désunir, en discutant quotidiennement de l’action à mener et des initiatives à prendre. D’abord en installant un piquet de grève avec des drapeaux, en écrivant une lettre destinée à l’inspection du travail pour réclamer l’ouverture des négociations, en communiquant par l’intermédiaire de la presse en direction de l’opinion publique, en interpellant le  Groupement Banamart où est affilié l’employeur de l’Habitation, en diffusant un tract en plusieurs centaines d’exemplaires aux salariés des habitations bananières environnantes et le 30 aout, en dressant un barrage filtrant à Pain de sucre entre la ville du Marigot et la ville de Trinité.
Après ces actions de terrain, les grévistes ont eu une rencontre avec le député-maire de Sainte-Marie qui les a reçus pour leurs proposer des aides matérielles. Mais ce dernier a également interpellé le Sous-Préfet de Trinité pour lui demander de saisir les services de l’état afin que ceux-ci aident à trouver une solution au problème.
Pour faire le point, c’est en assemblée générale de reprise du travail, que les ouvriers après lecture du protocole d’accord signé avec l’employeur à la Direction du Travail, ont saisi l’occasion, se sont félicités d’avoir obtenu ce qu’ils réclamaient et de rappeler que c’est grâce à leur lutte qu’ils ont trouvé une solution viable face à un employeur qui n’avait pour eux que du mépris avant la grève.
Tous ont repris le travail avec la conviction que grâce à leur lutte ils ont obtenu satisfaction, mais surtout que ce combat leur a montré qu’ils sont une force et qu’à l’avenir cette prise de conscience leur sera très utile dans leur relation avec leur employeur.


Protocole d'accord

Les dirigeants de Banamart (la banane Martiniquaise)se frottent les mains !

Cette année encore, lors de l'assemblée générale de Banamart qui s’est tenue à l'habitation Belfort, au Lamentin, les gros patrons du secteur bananier étaient aux anges, en effet tous s’accordaient à dire que l’année 2015 d’exploitation, est une bonne année porteuse d’excellent résultat concernant la production.
Mais on devra lire, une nouvelle bonne année puisque déjà en 2014 le groupement des producteurs de banane, avaient retenu que 2014 était une bonne année avec une production de 193 000 tonnes de bananes qui ont été écoulées sur les marchés européens générant un chiffre d'affaires de 169 millions d'euros (soit une progression de+17% du chiffre).
2015 c’est une année de « renouveau » pour la banane car disent-ils, la filière s’est montrée dynamique et performante et ce, malgré la baisse des droits de douane de leur concurrent : la banane-Dollar.
L’assemblée générale reconnait pour 2015 une production autour des 200.000 tonnes et un chiffre d’affaire qui va d’autant plus progresser par rapport à 2014 que le prix moyen à la tonne a lui progressé de plus de 5%.
D’ailleurs sans couper son souffle, Nicolas Marraud des Grottes (le président de Banamart) annonce que pour 2016, la filière prévoit une production de plus 204 000 tonnes, puisque fin juin, elle s'élève déjà à 107 000 tonnes, c’est dire que les affaires vont à merveille !
Et tout cela sans faire état des sommes faramineuses qui leurs sont versées au titre de subventions par le POSEI (Programme d'options spécifiques à l'éloignement et l'insularité).
Mais malgré cet enrichissement du patronat de l’agriculture, aux négociations annuelles avec les syndicats ouvriers, ces patrons continuent à faire la sourde oreille aux demandes de revalorisation de salaire ou autres demandes d’amélioration des textes de la convention collective.
Pourtant les ouvriers agricoles paient chère quant à leur dégradation de leur état de santé. Ceci du fait que les politiques à mettre en œuvre pour diminuer la pénibilité ne sont pas appliquées, et du fait que l’usage des produits phyto sanitaire polluant et cancérigène continu à servir au traitement des parasites bananier.
Et c’est donc sans aune contrepartie, sérieuse pour les ouvriers que les relations de travail suivent leur cours dans la production bananière, et cela ne semble pas gêner ces messieurs qui laissent pourtant entendre qu’ils s’engagent, « Banane Durable », à améliorer les conditions de travail.
Comment ne pas signaler l’augmentation du rendement de la production qui est passé de 25,2 t/ha en 2013 pour monter à 32,3 t/ha en 2014 et ce au détriment des conséquences liées au port de charge. De nombreux ouvriers sont aujourd’hui inapte au travail parce qu’ils ont subi ce contexte où les conditions de travail n’ont cessé de se dégrader et où la difficulté de la tache fait d’eux des travailleurs handicapés jusqu’à la fin de leurs jours.
D’ailleurs, de nombreux conflit ont éclaté en 2015 et 2016 sur les exploitations bananières du fait d’une gestion calamiteuse des services de ressources humaines de ces exploitations, ce fut vrai à : Mont-Vert, Petit-Galion, Petite Grenade, Leyritz-Senecourt, Moulin l’Etang, Assier, Sarl Leyritz, Le Verger, Bamaryl, Grand Sud, Trianon,Chalvet, sur la pénibilité mais aussi sur des questions touchant au respect du droit syndical ou des textes de la convention collective, sans compter les ripostes au comportements d’un autre âge des cadres qui sévissent sur les exploitations.
Alors oui, le patronat bananier s’enorgueillit de gagner beaucoup d’argent mais c’est au prix du sacrifice des ouvriers et d’une exploitation éhontée du travail humain.

01/07/2016
 



Les ouvriers agricoles des Habitations Mont-Vert et Petit-Galion se font respecter !

Sur les exploitations bananières de Mont-Vert et de  Petit-Galion qui se situent sur la Route du Vert-Pré et au lieu-dit Galion à Trinité, les ouvriers ont arrêtés le travail cette semaine pour dire à leurs employeurs, qu’il n’est pas question qu’ils se laissent, ni sanctionner, ni intimider par quiconque.
A Mont-Vert c’est le directeur de l’exploitation qui a pris la décision de sanctionner un salarié sous le fallacieux prétexte que ce dernier aurait « abimer », a-t-il dit, le tracteur dont il est le conducteur Ainsi pour le punir il décida de l’envoyer au champs.
Cet excès d’autorité passa très mal auprès de ouvriers du hangar, qui sitôt informés, décidèrent d’arrêter le travail en solidarité avec leur camarade et exigèrent du directeur que l’ouvrier sanctionné, retourne au volant de son tracteur, ce qui fut fait.
A l’Habitation Petit Galion, c’est une des responsables de champs, sans doute adapte aux combats de rue, qui provoqua un des délégués du personnel le menaçant de le frapper avec un bout de chaine qu’elle tenait en main.
Là aussi, même scénario, les ouvriers des champs cessèrent immédiatement le travail et exigèrent du directeur de l’exploitation, que Wonder Woman soit renvoyée, pourquoi pas à ses albums favoris de dessins animés, en tout cas loin d’eux. L’employeur face aux ouvriers rassemblés acquiesça, et envisagea rapidement une rencontre avec les délégués pour trouver une solution.
Cependant, ces deux cas, illustre bien une certaine ambiance voulue par les employeurs, sur les exploitations agricoles. Ces cas sont l’illustration d’une violence quotidienne autour du travail. Cela traduit la volonté des employeurs de banaliser une forme de barbarie, pour asseoir et faire accepter les contraintes d’un travail pénible, usant et destructeur d’ouvrier.
Mais la réponse immédiate des ouvriers face à ces agressions, est comme un vent de fraicheur, car elle témoigne de leur vigilance et de profonde connaissance de la nature des relations voulues par les patrons. Leur réaction spontanée est le gage qu’ils n’acceptent pas ces pratiques d’intimidation, et que s’il le faut, ils s’y opposeront à chaque fois par la mobilisation collective!

28-05-2016
 



Mouvement de grève des travailleurs à Petite Grenade.

Les travailleurs de l’Habitation Petite Grenade, située au quartier Belle Etoile dans la commune du VAUCLIN ont arrêté le travail le jeudi 10 mars pour protester contre l’attitude irresponsable de leur employeur. Ce dernier a en effet, sans ménagement, prélevé sur la paie du mois de février des montants, mettant en difficulté le pouvoir d’achat de certains ouvriers.
Ces sommes concernant les heures complémentaires ou encore la mutuelle d’entreprise se sont conjuguées et ont été retenues au même moment sur la paie du salarié. De plus concernant la mutuelle, le salarié s’est trouvé à payer d’un seul coup, deux prélèvements à la fois celui de l’entreprise et celui habituel de la mutuelle du salarié.
Le mouvement de grève a concerné également une demande d’amélioration des conditions de travail. En effet le syndicat a réclamé que le poste de découpe en mini-pattes réservé à un seul travailleur peut être cause de pénibilité. Aussi il a été demandé au DRH représentant la direction que cette tache soit répartie de manière à éviter que le salarié soit préservé des maladies professionnelles récurrentes.
L’employeur, tout en prenant rendez-vous avec les représentants des salariés, ne s’est jusqu’ici guère employé à résoudre les problèmes posés. Mais il faut se rappeler que l’exploiteur Jean-Michel HAYOT n’est pas le premier venu.
Le propriétaire de l’exploitation Jean-Michel HAYOT, un des plus puissants  producteurs martiniquais. Ce dernier cumule les exploitations : « Petit-Morne » ; « Bochet » ; « Bois Quarré » ; « Cocotte » ; « Trianon » ; « Petite Grenade ».
Il faut se souvenir que Jean-Michel Hayot c’est le planteur qui a été le mieux subventionné en Martinique en 2012 avec près de 9 millions d’euros. Et par ailleurs, c’est aussi Jean-Michel HAYOT, qui est le premier Administrateur Général la société «BANACI» société domicilié à Abidjan en Côte d’Ivoire dont le  capital social est fixé à 60 000 000 FCFA et dont l’objet est bien entendu…la production agricole de banane.



Le Leyritz reprend du service, d’un grand propriétaire à un autre!

L’Habitation Leyritz-Senecourt, l’exploitation bananière de la commune du Lorrain, placé en redressement judiciaire par le Tribunal de Commerce depuis le 28  juin 2005, vient tout juste de trouver un repreneur en la personne du Groupe Bernard Hayot (GBH). L’habitation se nommera désormais « habitation des héritiers Crassous de Médeuil ».
Tout est bien qui finit bien dira-t-on, mais demeurera le mystère des dits « difficultés de l’entreprise », quand on sait qu’il y a peu, Joseph De Laguarrigue de Meillac avait reçu de l’Europe pour les bons soins de l’habitation, la coquette somme 643 449,85€. Une somme qui aurait dû normalement lui permettre de redresser définitivement la situation de son entreprise. Ce qui ne fut point le cas, puisqu’au total 22 emplois ont été liquidés.
Mais il faut se rappeler que c’est la totalité des emplois qui étaient voués à disparaitre selon le plan qu’avait envisagé les héritiers de Joseph De Meillac le propriétaire décédé, et que s’il y a aujourd’hui 10 de sauvés cela est le résultat de la ténacité des ouvriers qui sont restés mobilisés et qui ont permis à ceux qui ne voulaient pas se laisser faire de préserver leurs postes de travail.

21-02-2016



Le profit et l’exploitation du travail à l’habitation Moulin l’Etang

L’habitation Moulin l’Etang à Basse-Pointe est l’une des propriétés de Bertrand AUBERY, cette « habitation » fait partie d’un ensemble de 7 exploitations bananières du « Groupe AUBERY ». Et là, l’exemple nous est donné d’apprécier comment se créer le profit à partir du travail humain.
Dans la production bananière, l’outil de profit principal n’est pas l’infrastructure industrielle mais la main d’œuvre humaine, et c’est cette production manuelle qui va générer du profit sur l’ensemble des activités de la plantation.
L’entreprise c’est sa structure foncière, c’est la propriété privée des terres cultivables d’où l’importance de la spéculation foncière en Martinique ou encore la location des terres laissées volontairement en friches et destinées à ce commerce.
Le groupe AUBERY à Basse-Pointe c’est 7 exploitations pour la production bananière: Capote, Jardin Clément, Dupotiche, Moulin l’Etang, Eyma, Gradis, et Verger. Ces exploitations du groupe AUBERY de 60 hect en moyenne sont le résultat d’un morcellement volontaire pour ne pas atteindre un seuil d’effectif salarié rendant obligatoire pour l’entreprise des instances représentatives du personnel.
Mais on peut considérer que la propriété du groupe AUBERY s’évalue à environ 420 hectares de terres pour un effectif salarié d’environ 500 ouvriers.
Deuxième élément du chiffre d’affaire, les subventions de l’Europe pour la banane antillaise qui augmentent chaque année. La publication par le ministère de l’agriculture, des montants accordés aux agriculteurs démontre que les gros planteurs de banane sont des agri-millionnaires. La politique de soutien public au secteur agricole y mobilise des moyens financiers substantiels sous la forme d’aides à la fois européennes et nationales. Les aides européennes relèvent d’un programme européen spécifique dont le volet concernant les régions dites ultrapériphériques, intitulé POSEI (programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité). Le montant des aides agricoles versées à l’outre-mer a crû de 40 % entre 2008 et 2010, passant de 370 M€ à 520 M€.
Mais les agriculteurs émargent également au titre du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA), et au Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) et à titre d’exemple, pour la période allant de 2009 à 2010 Bertrand Aubéry a obtenu près de 6 millions d’euros (5 876 381,87€). Pour l’habitation « Le Verger », 1 469 558,85 €. « La Capote » 1 573 411,66 €. L’Habitation « Gradis », 1 351 199,63 €.  La SARL « Moulin l’Etang » 1 482 211,73 €.
Mais l’économie bananière c’est surtout la main d’œuvre rentable pour la plantation et la récolte. Jugez-en, l’employeur en a fait récemment la démonstration en manipulant à sa discrétion les équipements de travail, il multiplie sa production du simple au double.
L’employeur va faire évoluer l’organisation de l’équipement en utilisant 3 modèles différents et en limitant l’équipe à de 4 ouvriers
Premier scénario :
1 coupeur
4 tireurs
Un chariot de 64 régimes
4 rotations
Soit un total de 256 régimestransportés

 
Second scénario :
1 coupeur
3 tireurs
Un chariot de 56
7 rotations
Soit un total de 392 régimestransportés

 
Troisième scénario :
1 coupeur
4 tireurs
Un chariot de 56 régimes
9 rotations
Soit un total de 504 régimes transportés

Ainsi par le simple ajustement de ses équipements mais gardant l’équipe avec le même nombre d’ouvriers, le patron gagne deux fois plus en rendement, il usera deux fois plus le salarié et ce dernier lui est toujours payé au même tarif.
Ainsi va l’exploitation des ouvriers dans les entreprises de la production bananière.

20-02-2016



Une procédure vouée à l’échec.

Sur l’habitation ASSIER au lorrain, c’est le branle-bas de combat. Dans cette entreprise spécialisée dans la production bananière, l’employeur envisage de sanctionner un représentant du personnel, qu’il considère trop contestataire à son gout.
Le directeur de l’exploitation, malgré les explications qui lui ont été fournies, a décidé de se lancer de manière aveugle dans une procédure disciplinaire contre un des représentants du personnel. Cette dernière a donc été convoquée à un entretien qui s’est déroulée le 17 février et c’est là qu’elle s’est entendue dire qu’elle était accusée d’avoir « jeté volontairement un tray de banane ». Le directeur qui n’était pas témoin direct de la scène insista pour dire que la précision lui a été portée par un stagiaire….. en management. Rien que ça !
Suite à cette procédure bâtarde, les délégués ont réuni en assemblée générale les 48 salariés de l’exploitation pour les informés de la situation. Sans hésiter, tous les salariés ont dit qu’il s’agit là d’une attaque du patron contre l’un de leurs représentants. Et de conclure qu’ils n’accepteront aucune sanction de la part du patron puisque pour ce qu’ils savent de l’incident, aucune faute n’a été commise.
En somme la direction de l’entreprise a décidé de frapper la tête du syndicat CGTM, la direction de l’habitation veut faire un exemple, pour mettre la pression aux ouvriers et les tenter de les intimider, le principe de cette démarche est simple: « si vous vous défendez, si vous vous battez pour vos droits, voilà ce qui vous arrivera."
Mais il est dit par tous sur l’exploitation, que Thierry ARNAUD (le directeur de l’exploitation) se garde, de mettre à exécution ses menaces, car il est clair que s’il s’exécute, il ne sera pas déçu de la riposte qui lui sera infligée.

20-02-2016
 



Les délégués CGTM du Leyritz réintégrés.

Chacun se souvient que suite au décès de l’employeur de l'exploitation bananière SARL Leyritz  situé à BASSE POINTE, les travailleurs ont tous été menacés de licenciement, puisqu’il était question pour les héritiers de l’exploitation de liquider l’entreprise.
Cette situation, l’employeur l’a volontairement voulu. Il est clair que sa volonté n’a jamais été de mettre la clef sous le paillasson, d’autant que, bien placé, l’exploitation attise les convoitises.
Sans doute il a voulu dans un premier temps liquidé pour négocier son patrimoine au plus offrant, ou encore a-t-il cherché d’autre forme de commercialisation de son bien. En tout cas, il avait un boulet au pied et il tenait à s’en débarrasser.
Ce boulet, ce sont les 30 salariés qui sont resté pendant plusieurs semaines, en proie au doute. En effet l’employeur à laisse s’installer dans la tête des travailleurs que sa décision de fermer était sans appel et qu’il entendait licencier tout le monde.
Mais c’était sans compter sur la vigilance de délégués du personnel de la CGTM, qui ont rapidement saisi l’inspection du travail en dénonçant la manœuvre de l’employeur.
Le résultat ne se fit pas attendre car l’administration fit savoir aux héritiers de Joseph De Meillac qu’il était hors de question qu’ils se débarrassent ainsi des représentants des salariés sans qu’il y ait les enquêtes préliminaires légales.
L’entreprise fit donc machine arrière en réintégrant les délégués du personnel, c’est une victoire de la vigilance des salariés contre le « droit divin » des employeurs, mais là aussi, il a fallu se mobiliser pour se faire entendre.

23-01-2016



Les ouvriers de l'habitation SARL Leyritz inquiets mais mobilisés pour leurs droits.

Depuis le décès de leur employeur, les ouvriers de l'exploitation bananière SARL Leyritz  situé à BASSE POINTE se disent menacés quant au maintient de leur emploi. En effet, l’entreprise se trouve, selon les héritiers, en difficulté depuis quelque temps déjà, et pour ces raisons, ils envisagent purement et simplement de réduire du tiers les effectifs salariés.
Plusieurs réunions se sont tenues pour permettre de voir clair dans cette affaire, avec les héritiers de Joseph de Meillac et en présence de l’inspection du travail. Mais visiblement rien de positif ne sort de ces rencontres, les patrons semblent vouloir jouer au chat et à la souris.
En tout cas la réalité de ce contexte est que les héritiers de Joseph de Meillac (l’employeur décédé), entendent passer rapidement à des licenciements. Ils évoquent le fait que l’état actuel de l’entreprise: appauvrissement des terres, baisse significative de recettes, faible fertilisation, ou encore endettement important, sont les preuves attestant que l’entreprise est en grande difficulté, par conséquent, selon eux, il faut rapidement procéder à des suppressions d’emplois pour permettre une reprise saine de l’activité ou la venue d’un repreneur.
Leur plan, c’est de réduire la surface d’exploitation de l’habitation pour ensuite justifier la suppression des emplois permanents de l’entreprise.
Cependant, tout n’est pas clair dans ces explications de « faillite soudaine ». Il est dit, qu’il y a peu de cela, l’employeur décédé, monsieur Joseph de Meillac, avait empoché des subventions POSEI, et que cela représentait une coquette somme, alors la question légitime que tout un chacun se pose, mais où est passé l’argent ?
Si les ouvriers l’ignorent, les employeurs eux le savent. Car il est permis à tout un chacun de constater qu’une partie de l’exploitation destinées à être mis en jachère est déjà plantée en canne, cela veut dire que les héritiers ne manquent pas d’idées et ont certainement déjà changé leur fusil d’épaule. La canne remplacera-t-elle la banane, ça a commencé et c’est fort possible que ça continue puisque les coûts d’exploitation en main d’œuvre seraient moindres et de surcroit il y aura certainement des subventions à tirer de cette nouvelle culture.
Révoltant tout cela, les héritiers jouent de ne pas savoir face aux ouvriers, alors qu’ils manœuvrent en coulisse. Mais qu’ils prennent gardent parce que ces derniers savent que si dans cette affaire, ils sont destinés à trinquer selon la logique des possédants, il est moins sur que l’affaire tournant ainsi, qu’ils soient passifs et consentants.

15-11-2015
 



Mobilisation des ouvriers agricoles du galion

Les 6 et 7 octobre dernier, les ouvriers de l’exploitation bananière du Galion étaient en grève pour faire respecter leurs droits.
Il faut savoir que ce n’est pas la première fois cette année que les ouvriers manifestent leur colère. Ils avaient au mois de mars derniers fait savoir à leur employeur, monsieur Gouyer qu’il fallait qu’il mette un terme aux menaces et tergiversations qui sont légion dans l’entreprise. La dernière grève concernait la défense de deux délégués menacés de licenciement. La grève à permis, le retrait des procédures et le paiement de la mise à pied infligée à l’un des deux délégués.
Aujourd’hui le mouvement grève s’est déroulé sur un tout autre motif, car là, il s’agissait d’exiger des cadres de l’exploitation des attitudes respectueuses, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas.
Et pour la circonstance les travailleurs se sont encore mobilisés deux jours durant avant que l’employeur Stéphane Gouyer se décide à capituler.
Si c’était un test de l’employeur pour évaluer la réactivité des ouvriers, c’est réussi et il doit être convaincu du fait. Pour ce qui est de l’appréciation des travailleurs après le mouvement, la satisfaction est totale ; car content d’avoir été ensemble et solidaire jusqu’au bout !
      Protocole d’accord

protocole d'accord


Grève à l’habitation Montvert au Robert.

La SARL exploitation agricole du MONTVERT qui est une entreprise bananière, propriété de Guillaume et Laurent LAGARRIGUE DE MEILLAC située sur le territoire de la ville du Robert, a connu le lundi 14 septembre dernier une effervescence pas habituelle.
 
En effet, l’entreprise qui compte un effectif compris entre vingt et trente salariés, tous syndiqués à la CGTM, s’est trouvée paralysée par un mouvement de grève. Les raisons de ce mouvement, le licenciement abusif d’une salariée, parce que celle-ci avait fait valoir ses congés payés aux dates qu’elle avait préalablement communiquée à l’employeur.
 
L’employeur dans son arrogance habituel avait changé les dates de congé de la salariée et avait considéré que sa décision, dans la répartition des priorités de départ, ne devrait pas être contesté mais appliqué sans discussion.
 
C’est sans doute ce qui n’a pas plu aux ouvriers de l’exploitation bananière, car sa décision de licencier a tout de suite paru arbitraire par l’ensemble des salariés et c’est tous ensemble qu’ils ont décidé de manifester leur solidarité à la salariée menacée.
 
C’est ainsi qu’ils ont décidé dès l’embauche du lundi matin qu’ils cessaient le travail et ont demander au représentant de l’employeur sur place, Monsieur BAYA, de demander à monsieur CHAUVIN le directeur des exploitation  des de Meillac, de quitter le Marigot où se situe ses bureaux et de descendre rapidement pour négocier avec le syndicat au Robert.
 
C’est donc vers 9h00 qu’arriva ce dernier et les discussions commencèrent sous la forme d’une assemblée générale avec tous les salariés.
 
Après des échanges nourris, la question fut posé à monsieur CHAUVIN directeur des exploitations de Meillac de renoncer à son projet de licencier la salariée, sinon il s’exposerait à voir le mouvement se renforcer et s’étendre sur les autres exploitations du Marigot : Bellevue, Horti Fruits ou Duhaumont.
 
C’est sans aucun doute cette détermination exprimée par les grévistes mit fin aux tergiversations du directeur, car sur la foi d’un accord de fin de conflit, sa décision fut prise de renoncer au licenciement de la salariée, et d’autre part, de mettre en place un plan d’amélioration des conditions de travail, de requalifier un contrat CDD en CDI et de payer  la journée de grève.
 
C’est donc satisfait que les ouvriers ont levé le mouvement de grève et prirent la décision de reprendre le travail dès le lendemain matin.



Grève à l’habitation Petit Galion de Trinité

Deux jours durant, les ouvriers agricoles de l’Habitation Petit Galion se sont mis en grève.
La raison ? Mise en route par l’employeur de deux procédures de licenciement contre deux représentants du personnel.
Aujourd’hui on constate que les patrons de l’agriculture mettent à l’essaie toute espèce de stratégie pour acculer les travailleurs et les mettre sur la défensive.
Le motif est bien entendu futile puisqu’il s’agirait selon les propos de l’employeur d’insubordination. En réalité ce dernier n’avait aucun argument sérieux pour étayer ses affirmations.
Résultat des courses, dès l’annonce des représailles, une assemblée des ouvriers s’est tenue sur l’habitation le vendredi 20 dès l’embauche et en présence de l’une des responsable du syndicat et là les négociations se sont ouvertes avec la participation de l’inspection du travail.
Mais les choses tournèrent courts rapidement le ton monta et les esprits s’échauffaient. C’est alors que face à cette situation, l’inspecteur du travail proposa de reprendre les négociations le lundi 23 dans l’après-midi, dans les bureaux de la Dieccte à Fort de France.
Le lundi, les ouvriers décrétèrent très tôt que la grève continuait et tous ils se retrouvèrent à 14h à la Dieccte en compagnie des deux délégués menacés. La négociation dura jusqu’à 21h au terme de laquelle un accord fut signé avec comme acquis pour les grévistes, le retrait des procédures et le paiement de la mise à pied infligée à l’un des deux délégué. L’accord a convenu également que des négociations devraient rapidement s’engager dans l’entreprise sur : la santé, la sécurité les conditions de travail, les congés et la reconnaissance de la polyvalence conventionnelle.
C’est donc fort d’avoir fait reculer le patron que les travailleurs reprirent tous ensemble le chemin du nord-atlantique en se jurant désormais d’être d’une vigilance à toute épreuve.

08-03-2015



Non-respect de nos conditions de travail et de notre sécurité

Il y a eu des grèves sur plusieurs exploitations agricoles depuis le début de l’année ou des débrayages, telles que :  Le Verger, Bamaryl, Grand Sud, Trianon, Petite Grenade, Simon et d’autres.
Nous ouvriers agricoles, sur différentes exploitations, nos conditions de travail sont basées sur le rendement et non sur notre sécurité...Lire la suite dans le doc ci-dessous 

Non respect des conditions de travail


Martinique: Ouvriers agricoles. Une direction qui a dû rabaisser son caquet

Les lundis 22 et mardi 23 septembre dernier, sur l’habitation Chalvet, à Basse Pointe, tous les ouvriers de la société  Le Verger, se sont mis en grève. Depuis un certain temps, sur cette habitation dont le patron est Bertrand Aubéry, le climat est très tendu entre les ouvriers et le directeur, un jeune venu de la métropole depuis plus de 4 ans.
Cette entreprise compte 40 ouvriers en CDI et 9 en CDD, et les conditions de  travail aussi bien dans le hangar que sur les champs sont insupportables. Des ouvriers (femmes ou hommes) ont voulu dire à ce monsieur qu’ils n’en peuvent plus, ils sont fatigués. En effet, ce directeur cherche par tous les moyens à imposer sa loi à tout le monde. Ainsi, il exerce quotidiennement des pressions sur les ouvriers, notamment sur les délégués du personnel CGTM qui n’acceptent pas d’être traités de la sorte et répondent à chaque pression du tac au tac. Représentant la bouche, l’œil et les oreilles du patron, ce monsieur veut montrer que c’est lui seul qui décide, lui seul l’organisateur et tout le monde doit exécuter.
Et bien il est tombé sur un os, car fatigués, exaspérés, et surtout révoltés ; les ouvriers ont arrêté le travail pour montrer à ce monsieur qu’ils ne sont  pas « des chiens », comme ils le disent eux-mêmes.
La direction voulait à tout prix, faire  passer en force ses décisions, en voulant imposer des cadences de travail plus rapides, augmenter la charge de travail des ouvriers. N’ayant jamais appliqué la convention collective des ouvriers agricoles, elle voulait aussi imposer les assemblages de palettes et non la quantité de cartons par container, comme le prévoit cette convention collective.
Auparavant, les ouvriers devaient réaliser 15 palettes. Chaque palette est composée de 54 cartons de bananes, et chaque carton pèse 18 k. C’est-à-dire que sur chaque palette il y a 8 rangées de cartons dans le container. Pour le patron et son petit chef, il n’y avait pas assez de profits réalisés. Ils ont donc décidé d’augmenter par jour de deux palettes et demie, soit 17 palettes et demi, et de rajouter d’une rangée de carton sur chaque palette. Sans même avoir au préalable consulté les délégués du personnel. Et lorsque les DP ont voulu s’informer de cette modification auprès du directeur, la réponse de celui-ci a été de leur dire : « ce n’est pas votre problème, c’est comme çà et rien d’autre. Je n’ai pas besoin de votre avis », sur un ton autoritaire et menaçant.
De jour en jour la situation devenait de plus en plus tendue. Et les ouvriers sentant que les choses allaient tournées au vinaigre ont décidé en assemblée générale d’arrêter le travail.
La direction s’est retrouvée face à détermination des ouvriers. Elle a finalement accepté de recevoir le mardi matin 23 septembre, les délégués du personnel, accompagnés de M.H Surelly, responsable de la chambre syndicale des ouvriers agricoles et d’un représentant de la confédération CGTM.
Du coté de la direction, il y avait le gérant et le directeur de l’entreprise.
Après une matinée houleuse, ce fameux directeur a fini par reconnaître ses torts, à savoir qu’il s’était imposé de façon autoritaire et sans respect vis-à-vis du personnel et des délégués. Les représentants du personnel lui ont  demandé d’aller s’excuser auprès des ouvriers mobilisés. .Pour eux il était évident que ce monsieur était aussi responsable du blocage de cette situation, et à ce titre aucune sanction pour fait de grève ne devait être retenue contre les salariés. Ce qu’il a accepté dans un premier temps, dans les bureaux en présence de la délégation.
Accompagné du géreur, il s’est donc excusé devant l’ensemble du personnel, mais a fait bloc avec son collègue pour ne pas payer les jours de grève. C’est alors que les ouvriers qui avaient supporté depuis des mois ses pressions, se sont exprimés à tour de rôle et lui ont reproché  très vivement son comportement. N’étant pas responsables du blocage de l’habitation, ils n’entendaient  pas payer les conséquences.
Finalement, face à la détermination des ouvriers,  la direction est revenue avec une proposition : « nous reconnaissons que votre directeur a fait quelques erreurs, mais les délégués aussi. Nous n’avons pas pour habitude de payer les jours de grève. Mais nous acceptons de ne vous payer qu’une journée de grève».
Après un vote à main levée, la majorité a accepté  de n’être payée qu’une journée de grève.
Finalement un protocole de fin conflit a été tout de suite signé. Il  stipule :
·         Que le directeur arrête de se comporter de façon autoritaire vis-à-vis des ouvriers.
·         Qu’il accepte de discuter au préalable avec les délégués du personnel concernant l’organisation du travail.
·         Que les conditions de travail et les mesures d’hygiène et de sécurité soient respectées.
·         Que les ouvriers qui font la découpe en 15 palettes au hangar soient payés une heure supplémentaire.
·         Une réunion extraordinaire des DP a été fixée le lundi 6 octobre, pour discuter du respect de la convention collective, et de l’organisation du travail.
Après ce recul de la direction, chacun s’est exprimé démocratiquement. Et les ouvriers ont tiré la leçon qu’on ne respecte seulement ceux qui savent se défendre.



Mobilisation des ouvriers agricoles de Trianon au François.

Deux journées de mobilisation ont été nécessaires pour faire comprendre au directeur de l’exploitation que tout n’est pas permis.
En effet sur cette exploitation, une trentaine d’ouvriers agricoles cultivent la banane pour le compte de monsieur Hayot, et depuis quelque temps, sous des rapports tendus, couvait un climat de tension sur l’exploitation.
Le directeur, arrogant et désobligeant à la fois, souvent confronté à des litiges, cherche systématiquement à les résoudre au détriment du salarié.
Et c’est bien ce qui s’est passé cette semaine sur l’habitation. Plusieurs salariés se sont retrouvés avec un bulletin de paie sur lequel l’employeur avait procédé à une retenue sur salaire avec pour motif : absence injustifiée.
Stupéfiés, par ce fait accompli, les salariés ont saisi leurs délégués de la question et ont arrêté le travail exigeant d’avoir des explications sur cette retenue qui ne se justifiait pas.
En fin de journée, des négociations s’engagèrent et le directeur malintentionné du reconnaitre que la retenue ne se justifiait nullement. Il a donc fallu deux jours d’arrêt de travail et une négociation pour que s’apaise le climat sur l’habitation.
Mais, il est à parier que, la situation va à nouveau dégénérer, car le directeur fait querelle aux salariés, de ne pas accomplir en totalité la tache qui leur est confiée, alors que de leur coté ces derniers affirment respecter les obligations de leur contrat de travail.
Dans un tel climat, les ouvriers pensent que le directeur devrait sérieusement méditer ce vieux proverbe créole: Dépi ou ka brilé bwa, fok apré ou fèchabon.



Mise en œuvre de la retraite complémentaire pour les salariés du secteur agricole : la montagne accouche d’une souris !

Après plusieurs années de batailles menées et de démarches engagées du syndicat CGTM des salariés de l’Agriculture (représentativité : 54,12% des voix aux dernières élections de la Chambre d’Agriculture de janvier 2013), voilà qu’aboutit enfin la revendication de mise en place de la retraite complémentaire pour les salariés du secteur agricole. Cependant, il faut vite se garder de triompher, car au vu du résultat obtenu il n’y a vraiment pas de quoi sauter au plafond. Car si les discussions furent excessivement longues (des années 80 à 2013), c’est pour un résultat quant à lui, bien médiocre, qui ruine, d’un coup d’un seul, tous les espoirs que les salariés agricoles avaient placés dans ce désir d’avancée sociale.
Pour rappel, il faut savoir que, malgré le principe de généralisation du régime de retraite complémentaire posé par la loi de 1972, il a toujours subsisté aux Antilles-Guyane, ce défaut d'application de ce dispositif obligatoire pour le secteur agricole, par la seule volonté du patronat qui exigeât à l’époque des autorités gouvernementales d’en être exclus.
 
Ainsi, la quasi-totalité des entreprises agricoles de Martinique (ainsi d'ailleurs que celles de Guadeloupe et de La Réunion) n'ont jamais jugé utile d’adhérer aux régimes Agirc et Arrco qui garantissent aux salariés les droits à retraite complémentaire.
 
Aujourd’hui, l’extension de l’accord AGIRC ARRCO au secteur Agricole en Martinique est une décision misérable qu’appliquera le patronat. C’est un accord qui entrera en application au 1er janvier 2014, mais dont seuls les salariés partant en retraite en 2015 pourront bénéficier sur la base des cotisations et points attribués durant la période entre le 1er janvier 2014 et la date de départ à la retraite, c’est-à-dire sur la base d’une pension « pagranchose »!
 
Pourtant, les ouvriers devront mettre la main à la poche, car de 2014 à 2019, ils se verront appliquer progressivement des taux de cotisation pour atteindre les taux applicables à I'AGIRC et à I'ARRCO avec la répartition suivante 60% Employeur et 40% Salarié.
 
Deuxième obstacle, cet accord qui concernera huit mille salariés, occultera en retour tous ceux qui sont déjà partis depuis et tous ceux qui partiront en 2014, alors que l’accord sera déjà en vigueur. C’est une profonde injustice, quand on sait que la CGTM avait rappelé, lors des discussions avec le patronat, la nécessité d’appliquer le principe de la rétroactivité des services passés.
 
Aussi, la CGTM, considère que cette proposition patronale qui aboutit est bien en deçà de la réclamation ouvrière. La CGTM rappelle que la demande ouvrière a été formulée cela fait maintenant plus de 20 ans. Alors, en concluant ainsi cet accord le patronat fait la démonstration qu’il peut faire l’impasse sans sourciller sur les conséquences de ses propres turpitudes.
 
 



Le syndicat des ouvriers agricoles écrit au député André Chassaigne.


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La question de la retraite complémentaire des ouvriers agricoles ainsi que la solution à d’autres revendications n’étant toujours pas réglés à ce jour d’autres démarches ont été engagées. C’est ainsi, qu’après avoir sollicité l’intervention de députés de Martinique (seul Alfred marie-Jeanne a répondu à l’appel) c’est le député André Chassaigne, président du groupe Gauche démocrate et républicaine, que le syndicat a sollicité.
C’est ainsi qu’un dossier lui a été transmis et le syndicat espère qu’il interviendra dans le cadre du débat, d’ores et déjà lancé, sur la loi de modernisation agricole.

11-11-2013



Un accord de principe défavorable aux intérêts des salariés de l’agriculture.

Il y a une semaine, dans le cadre de la commission paritaire banane, les organisations syndicales de salariés ont été invitées par les patrons à signer un accord de principe, accord pouvant préfigurer la mise en place d’un dispositif de retraite complémentaire.
Les représentants de la CGTM, n’ont pas signé ce document. Ils considèrent que cette proposition patronale est bien en deçà de la réclamation ouvrière. Ils ont rappelé que la demande ouvrière a été formulée cela fait maintenant près de 20 ans, aussi le patronat ne peut pas faire l’impasse d’un trait de plume sur les conséquences de cet atermoiement.
En effet, du fait de leur attitude qui a consisté à repousser systématiquement l’examen de cette question il se trouve aujourd’hui que bon nombre d’ouvrier sont déjà partie en retraite, et que par conséquent la moindre des choses serait d’en tenir compte et de convenir dans le cadre de l’accord, de l’examen d’une reprise du passé.
Il faut se souvenir que si jusqu’ici cette revendication n’a jamais été discutée cela relève de la seule volonté du patronat et que s’exonérer de cette faute commise, c’est tout simplement faire porter les conséquences aux seuls salariés de la branche.
La CGTM, entend donc faire reconnaitre le droit des ouvriers sans la demi-mesure imposée, c’est à ce titre la seulement qu’elle consentira à signer l’accord envisagé.



Le syndicat CGTM de l’Agriculture veut faire reconnaitre des droits dans le cadre du nouveau projet de loi d’avenir agricole.

La CGTM a sollicité le concours des députés Martiniquais, en leur demandant d’intervenir dans le cadre des débats qui vont concerner l’Outre-mer (Volet Outre-mer reposant sur la diversification agricole), dans le cadre de la nouvelle loi de politique agricole du gouvernement prévu pour janvier 2014.
Ainsi, la proposition du syndicat aux députés est d’utiliser le cadre actuel du débat parlementaire, qui est déjà lancé, afin d’obtenir que la loi comporte certaines dispositions favorables aux travailleurs agricoles.
Il faut savoir que les ouvriers depuis une vingtaine d’années maintenant n’ont eu de cesse d’évoquer le non application en Martinique des lois, règlements et accords qui sont en vigueur dans le secteur de l’agriculture en France.
C’est de manière récurrente depuis 20 ans que la CGTM demande l’application de la convention de 61 (accord interprofessionnel de retraite complémentaire) qui concerne la mise en place de la retraite complémentaire, généralisée ensuite par la loi du 20 décembre 1972. La CGTM demande également l’extension de l’accord national prévoyance du 10 juin 2008. Sur les droits à la retraite au régime général, du fait des carrières incomplètes pour non déclaration d’activité au compte du salarié, mettre en place un système de compensation prise en charge par l’état pour une retraite à taux plein. Toujours dans le cadre de cette nouvelle loi, et du fait qu’elle envisage la diversification de la production agricole au détriment des plantations de banane, la mise en formation obligatoire de tous les salariés qui seront impactés par la mesure, déjà, plus de 40 millions ont déjà été versé aux patrons pour cette politique de diversification. Concernant la pénibilité des métiers, la mise en place d’un système de préretraite, pour garantir les droits des salariés, car l’espérance de vie de cette catégorie professionnelle est catastrophique en Martinique. Le syndicat propose également que soit évoqué des mesures contre les entreprises qui n’appliquent pas en Martinique les décrets concernant la pénibilité du travail. Et en dernier lieu exige des mesures pour la prise en compte des questions liées à la santé au travail du fait de la nocivité des produits phytosanitaires.
La légitimité de ces demandes n’est plus à démontrer. Au répertoire des lieux où ces questions ont été évoquées on trouve : le Mouvement social de 2009, les Etats généraux instrumentalisés par l’Etat, le Recueil des propositions du CESOM, les Rencontres Régionales des Industries Agroalimentaires des DOM organisées par le ministère de l’Agriculture etc…
L’idée nouvelle qui est proposée aux députés par la CGTM pour faire avancer ces questions, repose sur l’exigence de la conditionnalité aux aides qui sont prévues dans loi en faveur des patrons de la branche agricoles. Les vertus n’ayant pas fait leurs preuves, il y a lieu d’utiliser la contrainte. C’est l’idée, avec la vigilance des salariés, qui permettra peut être que s’ouvre une ère de négociations sur ces questions là, profitable aux intérêts du monde du travail agricole.

A l’intention des députés de Martinique


Ouverture des négociations obligatoires (NAO) dans la banane.

Comme chaque année, les NAO se sont engagées dans le secteur de la banane, les délégations se sont rencontrées et les plateformes revendicatives échangées.
Mais comme chaque année également, les ouvriers ont déjà eu droit aux litanies des patrons affiliés à la Fédération Départementale du Syndicat des Exploitants Agricoles (FDSEA). Ces derniers comme à leur habitude se disent en difficultés à cause de la concurrence que leur livre la banane dollars.
Concernant la négociation sur le salaire, au vue de leur proposition de réévaluation du salaire de base, ces messieurs proposent globalement moins de 1%, alors que rien que l’inflation en 2012 a été de 2.6%. C’est dire qu’ils sont venus faire l’aumône mais non négocier !.
Leur argument du jour est celui de toutes ces dernières années. Ces gens, pour éviter toute discussion sérieuse sur les salaires, se réfugient derrière la crise économique ; car disent-ils la banane se vendant à perte en Europe.
Mais toute cette mise en scène, sur les effets de la crise, est conçue pour ne pas négocier sur les salaires, d’ailleurs la délégation de la CGTM ressent cette négociation de 2013, comme ayant le parfum de la NAO de 2012, qui elle, n’avait produit aucun effet significatif (hausse de 1%).
Alors cette année encore, il s’agira de ne donner aucune caution aux balivernes de ces messieurs de la banane en restant ferme sur la plateforme revendicative déposée :
                1/prime de participation aux bénéfices
2/retraite complémentaire
3/les outils de travail : bottes et coutelas
4/prime d’ancienneté à partir de 2 ans
5/négociation sur le 13è mois
6/prime de transport
7/mutuelle
8/ticket déjeuné
9/prime de salissure
10/ salaire :        coefficient 100  10,25 euros
                               coefficient 102  10,44 euros
                               coefficient 104  11,25 euros
                               coefficient 106  11,80 euros
                               coefficient 120  12,50 euros
la suite 



Les élections des membres de la Chambre d’Agriculture de Martinique : la CGTM première organisation syndicale !


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Les élections à la Chambre d’Agriculture ont donné leur verdict. C’est très tard dans la nuit du mercredi, jour de dépouillement, que les urnes ont livré les résultats.
La faible participation des ouvriers au vote (16,82%), si elle fait jaser, elle n’est pas sans explication. Il est évident que ce n’est pas là le signe d’une aversion des salariés pour la désignation de leurs représentants à la Chambre.
Il faut plutôt analyser cette défection à l’aune de la défaillance de la préparation et de l’organisation du vote dont la charge était confiée aux acteurs que sont la Chambre d’Agriculture et la Préfecture de la Martinique.
Ainsi, aucune publicité n’a été faite sur l’avis annonçant la révision des listes électorales, alors que la date limite d’affichage se situait avant le 1er juillet 2012. Cette opération avait été placée sous la responsabilité du Préfet par la circulaire DGPAAT/SDG/C2012-3055 du 28 juin 2012.
Les maires quant à eux qui avaient la charge du contrôle et de l’affichage des listes électorales provisoires, (rapprochement des listes électorales provisoires, des listes électorales établies pour les élections générales) n’ont fait valoir aucunes anomalies concernant l’inscription des personnes, alors que lors du dépouillement des centaines de bulletins ont été rejetés du fait d’anomalies d’adresses.
Le directeur de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (DAAF), qui sous l’autorité du Préfet, à la charge de la commission d’organisation des opérations électorales, n’a pas respecté la prescription de la circulaire DGPAAT/SDG/C2012-3055, qui contraignait l’expédition, dans une même enveloppe fermée, une circulaire et un bulletin de vote de chaque liste à tous les électeurs concernés ainsi que les instruments nécessaires au vote par correspondance, au plus tard 10 jours avant la date de clôture du scrutin (le 31 janvier) n’a pas été respecté puisque bon nombre d’ouvriers n’ayant pas reçu ces documents, n’ont pas pu voter.
La chambre d’agriculture à qui a été confiée l’exécution des tâches matérielles et notamment les travaux de mise sous plis, d’affranchissement et de remise des enveloppes au bureau de poste, est directement responsable des incidents liés à l’expédition du matériel de vote aux ouvriers (insuffisance de main d’œuvre, délais trop courts etc..).
D’ailleurs comment interpréter la forte participation (25,11%) des chefs d’exploitations et assimilés (1er collège), sinon par la planification des taches d’expédition ordonnée par la Chambre elle-même, qui a vraisemblablement octroyée une préférence à cette catégorie de votant à la Chambre d’Agriculture ?
Mais tout cela était prévisible, car la CGTM avait déjà tiré la sonnette d’alarme et avait saisi la commission des opérations électorales sur les fausses notes du déroulement des opérations, bien avant l’échéance du 31. D’ailleurs c’est après nos observations que la Préfecture a mis rapidement en place (avouant au passage sa défaillance) la possibilité pour les salariés que soit retirée le matériel de vote qui leur est destiné, en se présentant à la préfecture au bureau des élections avec une pièce d'identité.
Mais dans le même temps, personne n’a mesuré les conséquences pour un salarié, même armé de sa meilleure volonté, de quitter son exploitation de Basse Pointe ou Sainte-Marie pour se rendre en Préfecture (autorisation d’absence, salaire, frais de déplacement…). C’était donc peine perdue !
En fait, ce qui est frappant c’est d’observer que c’est le même scénario qui s’est répété lors des élections de représentativité des organisations syndicales de salariés dans les très petites entreprises (TPE), du mois dernier.
Ainsi la véritable leçon de ces élections est, c’est peut-être parce que ces résultats d’élections permettent de déterminer la représentativité des organisations syndicales pour la profession agricole, que tout ce beau monde patrons et administration confondus affichent leur mépris de voir les ouvriers s’organiser et décider pleinement du choix de leurs représentants ?
En agissant ainsi, ils cherchent d'une part à amoindrir la signification du vote et d’autre part, ils manifestent leur volonté de se retrouver à la Chambre « entre amis » et de pouvoir continuer à décider des choix pour l’agriculture en Martinique en utilisant les prérogatives de la chambre d'agriculture pour imposer leurs choix et satisfaire leurs intérêts égoïstes et capitalistes. Et ceci, sans que s’exprime de voix légitime pour assurer la défense de la protection de la santé des ouvriers agricoles ni non plus, sur le fonctionnement de la production, un approvisionnement stable des populations en produits agricoles et alimentaires à des prix socialement acceptables.
C’est pour ces raisons qu’ en consacrant une fois de plus le Syndicat CGTM des ouvriers Agricoles de Martinique à la première place des syndicats représentatifs à la Chambre, les ouvriers agricoles déclarent avoir d’autres intérêts que ceux des patrons et qu’ils entendent fonder leurs espérances dans les combats qu’ils engageront pour la défense de leurs droits et des intérêts du monde des ouvriers agricoles.
 
Résultat du vote :
CGTM:                 52,50%                 3 élus
UGTM:                 33,25%                 1 élu
CGTM-FSM :      11,25%                                0 élu

09-02-2013
 
 



31 janvier 2013: Elections Chambres d’Agriculture

La chambre d’agriculture est la représentation officielle de l’agriculture dans notre département et  au mois de janvier 2013, nous aurons à élire ceux qui décideront de la politique agricole à la chambre d’agriculture de Martinique. Aujourd’hui, les milieux qui dirigent l'agriculture n'ont pas manqué d'utiliser les prérogatives de lachambre d'agriculture pour imposer leurs choix et satisfaire leurs intérêts égoïstes et capitalistes...Lire la profession de foi ci-dessous

Profession de foi


Agriculture: Perdre la vie en voulant la gagner!


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Parce que quotidiennement, confronté aux mauvaises conditions de travail, d'hygiène et de sécurité, un ouvrier agricole vient de perdre la vie dans des conditions atroces sur l’Habitation Beauregard au Carbet.
 
Le Syndicat CGTMdes Ouvriers Agricoles dénonce ce nouveau drame qui illustre bien que sur certaines exploitations de banane, les responsables des entreprises ne mettent pas les équipements nécessaires pour protéger la sécurité des salariés à savoir les remplacements des pneus de tracteurs, les chaînes de sécurité sur les chariots à banane, ou encore la réparation des freins des véhicules de transport des salariés.
 
Le Syndicat CGTMdes Ouvriers Agricoles considère que ce malheur qui est survenu sur l’Habitation Beauregard au Carbet, et qui a causé la mort d’un ouvrier agricole, n’est en rien fortuit, parce qu’il était prévisible quant on sait que les conditions nécessaires à la sécurité des salariés ne sont pas toujours observées.
 
Indigné, de cette situation et des larmes de crocodiles qui sont versées, le Syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles exige aujourd’hui des organismes concernés (Inspection du travail, Service Prévention de la CGSSM, Médecine du travail) de tout mettre en œuvre pour le respect de la réglementation sur les questions de sécurité et des conditions de travail. C’est seulement à ces conditions là, que les ouvriers agricoles pourront à l’avenir éviter qu’un tel drame ne se reproduise.
 
 
Pour le Syndicat CGTM Agriculture
 
B. GROS DÉSORMEAUX
 
CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL DE LA MARTINIQUE
Maison des Syndicats – Porte n° 2 – Tél : 05.96.70.25.89/ Fax : 05.96.63.80.10
Boulevard Général de Gaulle  97200  FORT DE FRANCE



Les travailleurs des habitations « Malgré Tout » et « Fond galion » ont fait plier le patron.


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La lutte des ouvriers agricoles des habitations « Malgré Tout » et « Fond galion » pour le respect du paiement des jours de fêtes locales a abouti après quelques jours de grève menée tambour battant sur les deux exploitations.
Il faut se souvenir que monsieur Philippe Duchamp de Chastaigne, qui est le maitre des habitations opérait depuis la mise en place d’un accord d’annualisation du temps de travail, soit depuis 11 années, des prélèvements arbitraires sur les salaires des ouvriers.
La manœuvre consistait à ne pas payer les 3 jours de fêtes Martiniquaises dont le paiement est convenu dans la Convention Collective de la Banane.
Duchamp dans un premier temps a contesté ces obligations de paiement allant même jusqu’à dire qu’il tenait ces consignes du groupement Banamart. Mais devant le mouvement grève de la totalité des salariés, il s’est résolu à signer voyant qu’il n’avait plus aucune carte à abattre.
Un protocole d’accord a donc été signé au bout de deux journées de négociation où l’employeur s’est engagé à rembourser sur 5 années les sommes qu’il avait indument prélevées.
26-05-2012



Les ouvriers agricoles des habitations « Malgré Tout » et « le galion » se mobilisent !

Ce vendredi matin l’ensemble des ouvriers de l’habitation « Le Galion » SCEA (Société Civile d’Exploitation Agricole) ont cessé le travail et ont rejoint leurs camarades de l’habitation « Malgré Tout » qui sont en grève depuis le début de la semaine.
Les travailleurs grévistes réclament que monsieur Philippe Duchamp de Chastaigne, qui est le maitre des lieux, respecte leur contrat de travail et arrête les prélèvements arbitraires qu’il exerce sur leurs salaires.
En effet monsieur Duchamp s’appuyant sur un accord d’entreprise relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail signé en 2001 prélève arbitrairement des journées entières sur le salaire des ouvriers en fin d’un cycle annualisé sur 12 mois.
Ce faisant, il fait volontairement fi des avantages convenus dans la Convention Collective des Exploitations Bananières, notamment pour ceux qui concernent les « jours fériés locaux ».
Et c’est parce que ces prélèvements arbitraires sont faits au mois de mai que les ouvriers ont fait entendre leur colère à Duchamp.
Dans un premier temps, il a semblé acquiescé en affirmant qu’il régulariserait la situation sur les deux exploitations avec la délivrance des bulletins de salaires, mais offusqué de la manifestation des ouvriers, il leur a dit en dernier ressort « qu’il verrait ça en fin de mois » !
Le hic, c’est que les ouvriers ne l’entendent pas de cette oreille et veulent être payés tout de suite sans attendre.
Duchamp dans cette affaire se rend bien compte que sa truanderie ne marche plus et cherche à temporiser ? Mais il faut qu’il se rende à la raison car pour toute réponse aujourd’hui, il a récolté deux en un. Les salariés du galion qui au départ n’apportaient qu’un soutien fraternel à ceux de « Malgré Tout » disent qu’ils partent eux aussi en grève jusqu’à ce que Duchamp entende raison.
Vive la lutte !

19-05-2012
 



Le directeur de l’habitation « le verger » revoit sa copie

C’est le vendredi 11 mai que l’un des délégués du personnel de l’habitation « le Verger » a été convoqué en entretien préalable par l’employeur, pour avoir prit ses jours de congés payés dus par l’entreprise.
Le directeur avec l’arrogance qui le caractérise avait promis au délégué de le sanctionner du fait que ce dernier avait usé de son droit à congé, sans son accord préalable.
Mais ce que ne dit pas ce directeur peu éclairé sur les questions de droit du travail, c’est qu’il lui appartenait en tant qu’employeur de fixer les dates et l’ordre de départ en congé des salariés de la plantation, ce qu’il n’a jamais fait.
Car que dit le Code du travail :
l’Article L3141-13
« A défaut de convention ou accord collectif de travail, cette période (de prise de congé) est fixée par l'employeur en se référant aux usages et après consultation des délégués du personnel et du comité d'entreprise. »
Article L3141-14
« A l'intérieur de la période des congés et à moins que l'ordre des départs ne résulte des stipulations des conventions ou accords collectifs de travail ou des usages, cet ordre est fixé par l'employeur après avis, le cas échéant, des délégués du personnel. »
Or si l’ouvrier à décidé de prendre ses jours de congés, c’est parce que d’abord, l’employeur à aucun moment n’a mis en œuvre le dispositif du Code du travail et secundo cela fait des mois que ses demandes formulées étaient refusées par le directeur.
D’ailleurs dans la foulée les règles concernant le fractionnement ne sont pas non plus appliquées avec la conception moyenâgeuse du directeur qui croit fermement que c’est lui seul qui décide du droit aux congés des salariés !
Donc cette tentative du directeur ressemble plus à des représailles qu’autre chose, ce qui n’est pas passé inaperçu aux yeux des ouvriers, il se disait dans les traces de la bananeraie que cette procédure n’était pas acceptable et que par conséquent si le délégué était sanctionné cet acte serait considéré comme un acte d’hostilité contre le syndicat.
C’est sans doute la voix des champs qui est parvenu au directeur, car lors de l’entretien s’est empressé de dire qu’il n’avait pas l’intention de sanctionner, mais de ne pas payer les journées de congés prit par le délégué que lui considère comme étant des journées d’absence.
Donc coup de marche arrière toute de l’apprenti intransigeant qui est redevenu brusquement arrangeant.
Cependant tout n’est pas réglé car s’il prélève sur le salaire du délégué les jours qu’il considère comme étant des jours d’absence, pour les ouvriers de la bananeraie, à coup sur ce sera là encore un casus belli !!
Affaire à suivre !
 



Tentative de licenciement contre une accidentée du travail à l’habitation « Eyma » à Basse-Pointe.

La direction de l’habitation « Eyma", entreprise agricole de production de banane, a mis en œuvre de manière scélérate, une procédure de licenciement contre une salariée qui a été victime, il y a de cela quelques mois, d’un accident de travail.
La salariée a été accidentée, alors qu’elle était acheminée avec d’autres salariés dans une « bachée » peu appropriée vers la parcelle où elle était affectée pour la journée.
A cause du chemin limite praticable la salariée a été projetée hors de son siège ce qui lui a provoqué des lésions au dos et aux cotes.
Aussi, après avoir reconnu l’accident du travail, l’employeur cherche aujourd’hui à se débarrasser à bon compte de la salariée, faisant état du certificat d’inaptitude délivré par la médecine du travail. Sauf que la salariée a attaqué auprès de l’inspection du travail l’insuffisance de recherche de reclassement, démarche obligatoire à laquelle l’employeur ne s’est à aucun moment soumis.
De cette contestation de la salariée est née une décision des services de l’inspection du travail exigeant que tous les droits du salarié soit examinée et notamment l’obligation d’une recherche de reclassement.
C’est dans ce contexte que de manière irrégulière, soit ailleurs que sur les lieux de travail du salarié, va se dérouler l’entretien préalable,. Mais ainsi vont les évènements sur les plantations de Bertrand Aubéry car après les démêlés d’un délégué sur l’habitation le « Verger », voici que s’écrit un nouvel épisode de tracasseries et ce n’est sans doute pas un hasard !



Négociation de salaire dans la banane : la montagne a accouché d’une souris.


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C’est ainsi que l’on peut qualifier l’aboutissement des discussions salariales engagées depuis plusieurs mois déjà entre les syndicats ouvriers de la filière banane et les patrons de la FDSEA.
En conclusion des discussions qui ont abouti le 28 mars dernier sur la grille de salaire, les patrons n’ont cédé que des miettes et proposé pour les niveaux de coefficients les plus répandus parmi les ouvriers soit le 100 et le 102 une revalorisation de 0,08€. Soit pour le salarié passer de 9,22€ à 9,30€.
C’est proprement abject quant on sait que ces gens jouissent de fortunes aux montants insondables !
D’autant, qu’il faut se souvenir que la NAO de la filière banane dure depuis une année déjà. En fait les patrons de la banane ayant fait le choix de ne rien concéder comme augmentation de salaire pour l’année 2011, ont purement et simplement fait trainer les discussions sur une période allant de novembre 2010 à avril 2012.
Ils vont pour cela utiliser toute sorte de subterfuges Pour commencer ils sont resté à « pleurer » durant plusieurs semaines sur les dit conséquences du cyclone Thomas qui aurait ravagé leurs plantations, ceci en faisant l’impasse sur les fonds mis en place par le Conseil Régional et qui ont servi à leur dédommagement : fonds de secours, fonds de calamité, fonds de garantie agricole, contrepartie régionale dans le cadre du dispositif FEADER afin d’optimiser l’utilisation des crédits etc…
L’argument « Thomas » arrivé à bout de souffle nos « bananiers », toujours pour éviter toute discussion sur les salaires, ont embrayé sur les difficultés qu’ils rencontrent avec la crise économique ; car disent-ils la banane se vendant à perte en Europe, ils sont contraints de ne pas vendre donc de ne pas expédier une production qui reste en souffrance.
Toute cette mise en scène était conçue pour ne pas négocier sur les salaires, et la CGTM l’avait bien ressenti comme telle en insistant sur le fait qu’il était hors de question qu’elle fasse l’impasse sur la négociation de 2011, refusant ainsi de donner caution aux balivernes de ces messieurs de la banane.
Malheureusement les autres syndicats : UGTM, CGTM-FSM et CFTC inconscience ont signé cet accord de misère au nom des ouvriers sans même leur demander leur avis.
Pour les délégués de la CGTM à la négociation, fidèles à la décision arrêtée en assemblée générale tenue à la mi-mars, sont restés sur le mandat qui leur avait été confié. Aujourd’hui puisque les masquent sont tombés, il s’agira pour la CGTM d’ouvrir une campagne d’information afin de tirer toutes les conséquences de cette farce appelée négociation et d’envisager de construire une réelle opposition du monde ouvrier dans ce contexte où la rapacité patronale n’a pas d’égale.
 
 



L’habitation « Le Verger » à Basse-Pointe, une nouvelle vitrine de la répression antisyndicale ?

C’est presqu’un fait commun de parler des « habitations » agricoles, lorsque l’on fait état de la répression syndicale qui frappe les militants ouvriers.
C’est encore le cas cette semaine sur l’habitation « Le Verger » à Basse-Pointe, plantation où est cultivée la banane et appartenant à Bertrand Aubéry, ce planteur gavé en fonds Européens qui règne sur quinzaine d’entreprises agricoles dans cette partie du nord de l’ile (Verger, la Capote, Chalvet, Gradis, Moulin l’Etang, SEA, Sobanor, Mécagri, Dumauzé, Caraïbe Hydroponie etc….), et qui entend le faire par la répression et l’intimidation.
Si l’ensemble des entreprises de Bertrand Aubéry compte plus de 500 travailleurs, le « Verger » comptabilise un effectif de 46 ouvriers. Car il faut savoir que sur les habitations de B.Aubéry, l’effectif de salarié n’atteint jamais le chiffre 50, tout simplement parce que ce seuil permet au syndicat de désigner un délégué syndical et oblige l’entreprise à organiser des élections pour le Comité d’Entreprise.
Et c’est sans doute cette question de la présence syndicale, qui est la source de toutes les tracasseries que vivent les délégués de la CGTM à Basse-Pointe.
Aujourd’hui l’un des délégués du personnel de l’habitation « le Verger » est convoqué en entretien préalable pour avoir prit ses jours de congés payés dus par l’entreprise.
Si l’ouvrier à décidé de prendre ses jours de congés, c’est que cela fait des mois que ses demandes formulées étaient refusées par le directeur.  Et à chaque refus, il prétextait : « qu’il à de l’activité pour lui » comme s’il suffisait d’évoquer « l’activité » pour reporter indéfiniment le bénéfice de la prise de congé par le salarié.
Mais ce n’est pas tout, quasiment chaque semaine ce délégué, depuis qu’il a été élu en début d’année, se voit modifier ses conditions de travail, et à chaque fois le directeur le destine aux taches les plus dures, les plus ingrates ou les plus insalubres de l’habitation.
Ce directeur, il faut le savoir, a de la suite dans les idées puisque les délégués du personnel précédents subissaient les mêmes tracasseries, si bien que l’un d’entre eux a du engager une action prud’homale pour se faire rembourser 15 jours de mise à pied autoritaire que lui a fait subir cet adepte des représailles.
Et pour boucler la boucle, trois des 4 élus du personnel ont déjà reçu des avertissements de ce monsieur alors qu’ils n’ont été élus représentants de leurs camarades de travail que depuis …..le mois de janvier dernier.
Aujourd’hui, les ouvriers disent que cet acharnement commence à leur pourrir la vie et cela doit cesser. Selon toute vraisemblance ils ne tarderont pas à se manifester pour le faire savoir et rappeler à ce koumandè : ke toutt jé cé jé, mé kassé bwa an tchou makak pa jé !
28-04-2012



NAO dans la filière banane, la CGTM s’oppose au patronat !

De nouveau le jeudi 15 mars la négociation annuelle dans le secteur banane, sur la question de la revalorisation de la rémunération, n’a produit aucun résultat. A cette dernière rencontre il revenait au patronat de faire une nouvelle proposition de grille de salaire, car jusqu’ici les avancées qu’il consentait n’étaient pas significatives selon les syndicats de travailleurs, car à chacune des propositions formulée, de l’avis des syndicats était à chaque fois : 'Yon pa vo lot' !
Aussi à la nouvelle négociation du jeudi 15 mars, chacun des syndicats ouvriers espérait conclure sur une bonne proposition salariale, mais rien n’y fit. La volonté du patronat était cette fois encore de pleurer misère, de tourner autour du pot et ne pas répondre à la demande de la délégation ouvrière.
Dans cette négociation, la CGTM a élevé la voix, car elle était visiblement la seule organisation syndicale qui faisait front à l’insistance du patronat de refuser toute discussion sur les salaires de 2011. Quant à l’UGTM un peu emprunté, elle paraissait déjà donner son accord et ainsi faire l’impasse sur l’exigence d’une augmentation du pouvoir d’achat pour l’année 2011 si sa proposition de grille était validée par les patrons. Mais ce fut peine perdue car les bananiers n’acceptèrent pas non plus la proposition de revalorisation de la grille de l’UGTM, même si celle-ci était assortie de l’abandon de la revalorisation pour l’année 2011.
Pour la CGTM aucun compromis n’est possible, pas question de lâcher au patronat la non revalorisation du pouvoir d’achat de 2011.
L’arrogance des patrons visiblement les poussent à ne pas vouloir accorder cette demande de revalorisation sur l’année 2011. Les patrons de la banane manifestement poussent à l’épreuve de force, mais à trop souffler dans le même sens, sur les braises encore chaude du grand mouvement social de février 2009,.il prend à coup sur le risque d’allumer des incendies de la colère.
Pour la CGTM ce sont les travailleurs qui décideront de ce qu’il y a lieu de faire. Une campagne de consultation sera engagée dans les semaines qui viennent et si les conditions sont réunies alors il faudra s’attendre à voir les ouvriers de la banane reprendre le chemin des luttes.

14-04-2012



Assemblée générale des ouvriers agricoles affiliés à la CGTM

Ce samedi Mars s’est tenue l’assemblée générale ordinaire du syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles à la Maison des Syndicats à jardin Desclieux.
Cette assemblée générale, a été bien entendu le moment de mettre en débat le bilan d’une année d’activité écoulée dans les secteurs d’implantation banane et canne.
Les rapports ont été présentés et approuvés : (financier, activité et orientation) à la quasi unanimité des membres présents.
 
Au moment de l’échange avec les ouvriers présents, de nombreux déclarations ont concernés les problèmes récurent des conditions de travail sur les plantations, et ont éclairé sur les difficiles conditions de travail mais aussi sur les relations entre patrons et salariés qui sont à l’origine de nombreux risques psychosociaux qui se déclarent de plus en plus sur les plantations agricoles.
Une ouvrière expliqua quelle est souvent blâmée, que le patron demande toujours plus et n’est jamais satisfait du rendement qui est donné, ce qui crée chez les travailleurs la crainte de ne jamais savoir si le travail est bien fait, pourtant ce sont des salariés qui ont des dizaines années d’ancienneté dans l’activité.
Un ouvrier évoqua les fait qu’après 40 années passées au champ au transport des régimes de banane, ( 60 kg en moyenne par régime à raison du transport de plus de 300 régimes pour une journée de travail), il dit qu’un dispositif aurait du prévoir de « soulager » ces travailleurs usés qui ont été soumis durant des années à ces contraintes de pénibilité destructrices.
Un autre a évoqué le manque d’information quant aux droits du salarié qui doit partir en retraite, alors que dans d’autres secteurs d’activité, des informations sont données pour permettre au salarié de connaitre ses droits et le montant de sa future retraite ?
Il a été dit également que sur de nombreuses habitations le transport des salariés vers les parcelles, où ils sont affectés, se fait dans des conditions anormales. Notamment lorsque le salariés est « parqué » dans un  chariot au même titre que les sacs d’engrais.
Par rapport à cette information, le syndicat a rappelé, que sur l’habitation Emma s’était produit un accident dans ces conditions, un chariot s’étant décroché, l’ouvrier s’est trouvé broyé après sa chute et cela lui a couté la vie.
 
L’assemblé générale a ensuite évoqué le blocage des NAO commencé maintenant depuis plus d’une année, et ceci uniquement du fait des patrons qui ne veulent rien entendre et disent ne pas vouloir donner suite à la revendication de l’intersyndicale CGTM, UGTM et FSM.
Les responsables ont évoqué l’unanimité des organisations de l »intersyndicale sur l’opposition a donner au patronat et notamment sur le fait qu’il n’entend pas négocier les salaires de l’année 2011.
Des initiatives ont été arrêtées pour rencontrer les services de santé sur la question de l’épandage ou du chloredécone, de prendre l’attache dans de rapides délais avec les services de l’inspection du travail attachés à l’agriculture ou encore de rencontrer les services de la Région sur la question des fonds européens (POSEI) alloués au secteur agricole.
 
Un vote de l’assemblée générale a convenu de ne plus poursuivre les discussions sur les salaires avec le patronat et a de maintenir la plateforme syndicale telle qu’elle avait été présentée,  ajouté de d’autres points pouvant porter à modification la Convention Collective de la filière banane.
Il a donc été voté de défendre la plateforme suivante :
1/Maintien de la grille de salaire présenté lors des négociations du mois de février.
2/Négociation et application immédiate de l’accord sur de la retraite complémentaire
3/Modification de la Convention pour le passage au coefficient 104 des ouvriers polyvalents
4/Attribution d’une prime de risque à tous les ouvriers de la profession
5/Adaptation des plans de formation d’entreprise et du programme du FAFSEA compte tenu des politiques de diversifications agricoles qui sont d’ores et déjà engagées sur certaines habitations.
C’est par un pot de l’amitié et pour mieux sceller la camaraderie que l’assemblée s’est levée au environ de 14h.



Débat sur l’épandage aérien, les ouvriers agricoles sont écartés de toutes discussions.

Du fait de la mesure d’interdiction de l’épandage exigée par l’Europe, la France avait jusqu’en 2011 pour s’y conformer ou s’y opposer. Conséquence nos patrons locaux de l’agriculture se sont vite trouvés devant un gros problème.
Soutenus par tout ce qui respire l’officiel en Martinique, les pwofiteurs par leur lobbying habituel ont tout en œuvre pour bloquer la mesure, notamment le chantage d’abandonner la production agricole bananière et ils ont gagné la partie !
Le chantage a bien marché, les politiques se sont « couchés » et le Préfet a accordé une dérogation pour que soit poursuivi le traitement des bananeraies par l’épandage aérien des produits insecticides, et ce malgré l’intervention alertant des dangers sur la santé publique de deux associations du corps médical : Association Santé Environnement Martiniqueprésidé par le médecin pédiatre Jos-Pélageainsi que l’Union régionale des Professionnels de Santé Médecin Martiniqueprésidé par le docteur Richardson.
Une enquête publique a donc été ouverte et des discussions ont débuté sur la question du maintien ou pas de l’épandage aérien dans les bananeraies.
Bien entendu, c’est un sujet qui nécessitait un déballage public, mais il se trouve que le débat qui va opposer partisans et adversaires, en fait ne mettra en confrontation que les patrons des exploitations, certains médecins, et des associations de protection de l’environnement.
Mais par qui sont représentés les milliers d’ouvriers de ce secteur agricole qui sont concernés au premier chef par cet empoisonnement grandeur nature ?
Pourquoi ne sont-ils pas présents dans ce tour de table pour que soit retenu leur avis ?
Seuls le savent les dirigeant de l’institution régionale qui est à l’origine de cette démarche. Peut-être que nos élus sont-ils trop éloignés des préoccupations de cette catégorie de citoyen ?
Résultat, il semble bien que dans cette agora de gens savants on s’est jusqu’ici contenté de se préoccuper des conséquences sur la nature, sur les nappes phréatiques, sur la faune et la flore ou encore sur la population environnant les plantations.
Il parait visible qu’il manque à l’appel dans ces discussions les premiers concernés, ceux qui travaillent sur ces exploitations agricoles et qui sont parfois « arrosés » de produit par les hélicoptères alors même qu’ils sont en pleine activité professionnelle !
Pourtant, ces ignorés, ou ces oubliés qui sont écartés sont à ne pas douter les premières victimes de ces produits toxiques et dangereux que sont le chloredécone ou le glyphossate cancérigène.
Alors comment ne pas voir qu’à travers ces discussions que les dés sont pipés et qu’en fait, il ne s’agit nullement de protéger qui que ce soit, mais bien de faire par anticipation de sombres calcul pour aboutir à indemniser les grands propriétaires terriens qui n’hésiteront pas une seconde à empocher sans vergogne l’argent public.
Alors messieurs trêve d’hypocrisie, car lorsque vous aurez satisfait vos amis, les ouvriers eux seront loin d’être au bout de leur peine pour faire reconnaitre, à ceux là mêmes qui les ignorent, leur prise en charge médicale pour empoisonnement dans le cadre d’une exposition professionnelle !
 

Document de l'association santé environnement


Négociation dans la banane : une situation qui devient insoutenable.

Lors de la toute dernière réunion de la Commission Paritaire du secteur banane du vendredi 17 février, en fin de séance, du coté des travailleurs le ton est monté d’un cran.
Pourquoi cette poussée de colère des membres de la délégation ouvrière?
Pour comprendre cette exaspération, il faut se rappeler que la négociation annuelle obligatoire traitant de la question des salaires traine depuis le mois de novembre 2010.
Comme seul réponse à leur proposition de plateforme réclamant une augmentation de13,8% pour 5 niveau de coefficients de la grille; ce qui donne pour les 3 premiers niveaux : coéff 100=10,25€ ; coéff 102=10,44€ ; coéff 104=10,62€.
Les patrons ont répondu par une proposition d’augmentation qui se limite à appliquer les 9,22€ (montant horaire du SMIC) aux trois premiers niveaux de coefficients de la grille (soit : 100, 102, 104) écrasant ainsi la grille de salaire par le bas !
Cela s’appelle de la régression et si un tel comportement n’est pas du mépris qu’est-ce que c’est ?
Pourtant les salaires des ouvriers n’ont pas bougé depuis 2 ans, alors que dans le secteur agricole la filière banane est réputée être le plus rentable et le plus aidé par la politique agricole. Rien que le POSEI, (Programme d’Options Spécifiques liées à l’Eloignement et à l’Insularité) c’est une aide annuelle à 278 millions d’euros pour les DOM français.
Dès lors comment comprendre leur réticence à respecter les règles de la négociation ? Comment peuvent-ils croire que les ouvriers vont continuer à admettre qu’ils se moquent ainsi d’eux ?
Durant toute la semaine agricole de Paris, ces mêmes patrons se sont vantés d’avoir distribué chaque jour aux visiteurs du salon de l’agriculture, deux palettes de bananes, soient 100 cartons !
 
Eh bien, qu’ils en gardent en réserve, car il parait de plus en plus, selon les syndicats d’ouvriers, que  le ton de colère qui s’est fait entendre lors de la dernière séance de négociation, n’est qu’un signe avant coureur de se qui ce dit sur les plantations.
Alors si la colère couve, dans ces conditions on peut d’ores et déjà parier que dans les semaines ou les mois à venir cela fera un tout autre vacarme dans le paysage!
03-03-2012
 



Réunion de la Commission paritaire du secteur agricole.

Vendredi 3 février s’est tenue l’une des nombreuses réunions de la commission paritaire de la filière banane à la Chambre d’agriculture. Ce jour là, le patronat des exploitations bananières regroupé au sein de la FDSEA, une fois de plus a tenté de faire trainer les discussions pour ne pas avoir à traiter l’essentiel de la préoccupation des ouvriers : la nouvelle grille salariale présentée par l’intersyndicale CGTM, UGTM, CGT-FSM.
Pour éviter de parler salaire, le patronat a utilisé toutes les ficelles de l’évitement. Dans un premier temps, le prétexte était le passage du cyclone thomas en 2010, qui avait disent-ils ravagé considérablement les exploitations, ce qui dans leur logique, écartait toute discussion sur la revalorisation des salaires.
Comme autre argument qui fut présenté à la délégation ouvrière, la chute des cours de vente. Phénomène lié à la crise qui asphyxie nos pauvres planteurs.
Mais depuis peu, ils annoncent le grand fléau à venir de la cercosporiose qui mettra au chômage les ouvriers. Jusqu’ici, ces arguments concernant la menace de la cercosporiose noire qui est une vielle antienne qui sert depuis plusieurs années à attendrir le cœur desséché de ceux qui allouent les subventions au secteur agricole.
Car il faut tout de même se rappeler que cela fait bien 5années que l’on nous annonce cette grande calamité.
Plus précisément depuis 2007 on nous annonce le projet Optiban, une étude commune à la Cemagref et au ministère de l'agriculture qui vise à mettre en place des solutions terrestres satisfaisantes contre cette catastrophe et bizarrement rien n’arrive ?
Il n’empêche que le patronat de la filière banane se cache derrière cet argument de la cercosporiose noire pour exprimer ses dites difficultés. Car viendra le temps où ils devront rendre compte des nombreuses subventions, ou encore de prêts gracieusement obtenus non remboursés versés sur les fonds publics.
Mais heureusement que les ouvriers n’ont cette fois-ci déjoué ces manœuvres, et ont exigé avec fermeté que soit ajouté à l’ordre du jour de la séance la question de la plateforme revendicative du secteur. Ils ont eu raison car, le patronat a cédé à la demande et a convenu de faire une contre proposition de revalorisation de la grille salariale lors d’une prochaine rencontre qui aura lieu courant dernière semaine de février.
 
 
 
REGION. Le Conseil régional a voté à l'unanimité, en sa commission permanente du mardi 08 février une enveloppe de 1,5 M euros pour venir en aide aux agriculteurs sinistrés du cyclone Thomas.
Cette contribution financière viendra s'ajouter à l'aide de l'Etat qui, elle intervient dans le cadre du Fonds de Secours, suivant la décision du Ministère de l'Outremer en date du 02 février 2011 dernier.
D'ores et déjà, sont concernés par ce dispositif, les agriculteurs de productions diversifiées, (hors banane et canne) et dont la perte des récoltes est d'au moins 1000 euros. Pour autant les petits producteurs de banane dont la production n'excède pas 300 tonnes et qui accusent une perte totale de la récolte à venir ne seront pas exclus de ce dispositif.
 



Les négociations sont toujours bloquées dans le secteur banane.

Bien que débuté au mois de novembre 2010, date des premiers échanges, les discussions entre syndicats ouvriers et patrons, ne semblent pas avancer vers des réponses claires aux revendications ouvrières.
Il faut constater que les patrons cultivent bien leur résistance aux réclamations des travailleurs. Ainsi, lors de la dernière réunion de la commission paritaire du jeudi 27 octobre, les patrons sans doute pour mieux faire passer leur tromperie, ont tenté de faire la preuve par une pédagogie bien bancale.
C’est ainsi que ces gens là se sont présentés à la discussion avec des schémas de conjoncture (made IEDOM) graphisme sophistiqué, chiffres, courbes etc…Et tout ceci, pour faire la démonstration de leurs difficultés.
Mais lorsque l’on regarde de plus près ces schémas qui ont été présentés, on se rend compte que les références ne correspondent pas. Ainsi les données de la feuille de calcul ne sont pas les mêmes, les périodes annuelles indiquées pour l’évolution des salaires par exemple, ne sont pas les mêmes utilisées pour démontrer les pertes de production et cela suffit pour fausser la démonstration.
Ainsi, on constate que les travailleurs ont en face d’eux, des escrocs qui ne reculent pas à falsifier des chiffres dans l’unique but de tromper les travailleurs et de ne pas répondre à leurs justes revendications.
Mais paradoxalement, il suffit qu’ils agissent en fraudant pour démontrer que les difficultés qu’ils évoquent, ils ont du mal à les rendre crédibles ! Car comment faire croire que ces patrons qui vendent leur production sur le marché Français et Européens et qui de plus bénéficient de toutes les aides, toutes les exonérations, toutes les subventions de l’état Français, de l’Europe et de la Région Martinique, peuvent soutenir que deux années peuvent passer sans qu’ils augmentent le salaire des ouvriers ?
Et puis quant bien même que la conjoncture serait difficile, ne peuvent-ils pas puiser dans les milliards d’économie réalisés dans leurs activités de commerce d’alimentation, de voiture, de bétail, de transport, des murisseries (en France), placements bancaires etc… car rappelons que les investissements qui ont été réalisés dans ces secteurs l’ont été grâce aux subventions allouées à l’agriculture et détournées vers le commerce. Aujourd’hui dans l’univers de leurs biens, il se trouve que les activités commerciales sont eux hyper rentable (selon l’IEDOM les prix à la consommation ont augmenté de 5% en 2010 et 2011)
Il est donc incontestable que les patrons de l’agriculture peuvent et doivent donner des augmentations de salaires car le coût de la vie augmente pour tout le monde, donc également pour les ouvriers agricoles !
Samedi 28 octobre 2011
 



L’intersyndicale CGTM-FO-UGTM-CGTM-FSM des ouvriers de la banane, met en garde le patronat !

Mardi 11 octobre, l’intersyndicale CGTM-FO-UGTM-CGTM-FSM des ouvriers de la banane a tenue une conférence de presse à la Maison des syndicats pour dénoncer l’attitude des patrons de l’agriculture qui se font prier pour relancer la négociation salariale.
Pourtant la première rencontre entre ouvriers et patrons a eu lieu au mois de novembre 2010, mais dès les premiers échanges, il était clair que les patrons cherchaient à se défiler.
A la demande des syndicats de discuter d’une augmentation de salaire, de l’application de l’intéressement, de la participation et de la journée du 2 novembre qui était remis en cause, les patrons ont joué à la diversion et pour enterrer la discussion, ils n’ont parlé que du passage du cyclone Thomas.
Il faut se rappeler que le passage du cyclone Thomas sur la Martinique a eu lieu le samedi 30 octobre et le dimanche 1er novembre. Ce cyclone à bien entendu couché des bananiers sur nombre de plantations, mais est-ce que cela suffisait pour dire que tout était ravagé, et que la perte serait de 40.000 tonnes de banane et que cette circonstance suffisait à elle seule pour que soit annihilé toute discussion sur la situation sociale des ouvriers ?
Non bien entendu, mais c’est pourtant ce scénario qui sera mise en scène par les patrons de l’agriculture. C’est ainsi que ces messieurs vont détourner la NAO de la vrai discussion sur les salaires. Tout le temps de la Commission paritaire aura été consacré a discuter de la mise en chômage technique. L’argument abusif, les patrons vont évoquer que plus de 35% de la production était concerné et qu’ils se verront contraints de licencier et de passer les salariés en chômage partiel avec des aides de l’état.
Au retour des grandes vacances, après que les suspensions et le temps partiel de 6 mois soit terminé, le même schéma se poursuit et le patronat avance la même thérapie il est toujours question de réduire l’emploi et cette fois dans les habitations on parle franchement de licenciement.
Pourtant, n’a preuve n’a jamais été faites que le sinistre avait aussi largement atteint les exploitations bananières. Certes le cyclone a étendu quelques bananeraies mais à l’observation, selon les syndicats ouvriers, on est bien loin du constat catastrophique dressé par les organisations patronales, et pour cause !
En fait de constat déclaré difficile, il s’agit pour ces patrons tout simplement d’engager une partie de poker menteur afin de rafler la mise maximum en termes d’indemnisation, suite à une catastrophe naturelle, par les instances européennes, d’ailleurs une aide de 14 millions d’euros a déjà été acté par le POSEI (Programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité), ou étatique (déclaration de catastrophe naturelle) ou encore assurantielle.
Voilà la mentalité des planteurs peu scrupuleux, qui d’un coté refusent de négocier avec les syndicats sous prétexte de bananeraies sinistrées, et qui de l’autre fait usage à fond du sinistre pour recevoir des subventions.
Ce jeu là, les syndicats l’ont bien compris et ils mettent en garde les patrons de la banane afin que ceux-ci arrêtent leurs tergiversations et reviennent à la table de négociation avec de vraies intentions.
Dans ce contexte de vie chère et dans ce secteur ou le travail est particulièrement pénible, les ouvriers n’entendent pas jouer éternellement les victimes, quant à coté les patrons se repaissent de leur désarroi.
Samedi 15 octobre 2001



Sur les plantations agricoles l’arrogance et le dépit font bon ménage

Sur l’habitation « les Musacées » qui est une plantation bananière qui se trouve dans la commune de Saint-Esprit, les travailleurs ont décidé de s’organiser pour mettre fin à la dégradation de leur conditions de travail.
Sur cette plantation, les choses ont commencé à devenir difficiles lorsque l’entreprise à changé d’exploitant. En effet avec l’ancien employeur, de nombreux avantages avaient été acquis notamment sur la question du temps de travail, des pauses déjeuné, ou du travail continu.
Mais depuis l’arrivé du nouvel employeur, les salariés assistent à la remise en cause de ces avantages. Pour certains, du fait de l’ancien aménagement du temps de travail ils s’étaient organisés pour profiter du vendredi de libre et vaquer à d’autres occupations.
Aujourd’hui le repreneur de la plantation remet en cause tous les acquis ce qui crée d’énormes difficultés aux salariés. Ce monsieur est même allé à procéder à des retenus sur les salaires sous prétexte qu’il refusait de payer les heures du midi.
Révoltés, les travailleurs ont donc décidé de s’organiser pour se faire entendre. Ils ont donc exigé de l’employeur l’organisation des élections de représentants du personnel.
Mécontent de cette réaction des travailleurs, l’employeur s’adressant à un représentant du syndicat venu sur la plantation pour faire signer le protocole d’accord préélectoral, s’est laissé aller à des insultes et des voies de faits avec des propos désobligeants pour la responsable CGTM du syndicat des Ouvriers Agricoles. Là dlo koumansé dépasé farin !
Mais toute cette situation signifie également que le patronat de la banane fait toujours une forte allergie à la seule présence de la CGTM dans leurs entreprises Mais il faut également traduire ce comportement par une recrudescence d’arrogance, car aujourd’hui, certains employeurs n’hésitent pas à avoir recours à l’intimidation pour refroidir l’ardeur des travailleurs.
Et cette situation nouvelle devra dorénavant retenir toute l’attention de ceux qui ne veulent plus laisser les choses aller en se dégradant sans rien dire et sans rien faire.



La CPRE(commission paritaire régionale de l’emploi), une démarche très intéressée de la FDSEA.

La FDSEA même une campagne sous couvert de la de la promotion des hommes et de la formation professionnelle, en faveur de la mise en place de la CPRE (commission paritaire régionale de l’emploi).
De manière habile, les représentants de la FDSEA et la chargée de mission de la FNSEA en Martinique, ont fait croire lors des deux premières réunions de la CPRE, que celle-ci réglera les problèmes que rencontrent actuellement les ouvriers agricoles. C’est ainsi qu’aux premières réunions tenues, le président de la CPRE qui est un patron, a laissé comprendre aux autres membres du conseil d’administration (les syndicats ouvriers) qu’il se penchait sur la question de la retraite complémentaire et sur l’état des lieux de l’emploi en écrivant aux différentes autorités.
Mais voilà, depuis ces promesses qui datent de la réunion du mois d’octobre 2010, à ce jour ces belles paroles n’ont pas été suivies d’effet puisque rien depuis n’a bougé !
En fait, le patronat de l’agriculture, par la mise en place de la CPRE, entend surtout profiter de toutes les possibilités de main d’œuvre à bon marché au profit des entreprises et s’assurer par ce biais de la pérennité de la profitabilité de leurs exploitations.
Dans un premier temps cela consistera à détourner la CPRE de sa vocation, car la CPRE (commission paritaire régionale de l’emploi) est une instance paritaire composée des organisations syndicales représentatives des employeurs et des salariés, avec pour objet de définir les politiques de l’emploi et de la formation professionnelle de la branche agricole.
Mais le patronat entend quant à lui en faire un dispositif de soutien aux entreprises soit par le financement de leurs projets (innovation, attractivité…) soit en employant de la main d’œuvre de la main d’œuvre formée et à bon marché ou soit les aidant les entreprises à « maintenir » moyennant subvention, les ouvriers en poste à travers la mise en œuvre des politiques de formation financées par les fonds publics (professionnalisation, insertion etc…).
Aujourd’hui pour mener à bien leur entreprise, les dirigeants de la CPRE (les patrons FDSEA, FNSEA) ont besoin de l’aval des syndicats ouvriers du secteur agricole pour mettre en place un organisme chargé de la collecte des fonds qui sera destiné à financer leurs propres intérêts. Certaines organisations =, sans trop de scrupules, marche dans cette combine cousue de fil blanc, au risque de confondre les intérêts des travailleurs avec ceux des patrons.
Car ce sont ces mêmes dirigeants qui sur leurs plantations, font obstacles à la mise en place des instances représentatives du personnel (habitation du Saint-Esprit), ou encore ne veulent rien entendre sur les questions d’amélioration de condition de travail (habitation du Robert), ne veulent pas cotiser à la retraite complémentaire, s’exonérant d’appliquer aux travailleurs agricoles une loi vieille de 40 ans, exposant la santé des travailleurs aux risques les plus mortels.
Alors qu’ils commencent par balayer devant leurs portes avant de semer leurs illusions de « paritarisme » intéressé.
La CGTM membre de la CPRE entend ne pas jouer aux dupes et interpellera chaque fois que cela sera nécessaire ces employeurs sur leurs responsabilités, c'est-à-dire ne pas faire de la CPRE une instance qui répond à leur seuls intérêts, mais bien un lieu au sein de duquel elle entend exiger que soit définit au bénéfice des salariés agricoles, des orientations et des actions en matière d’emploi et de formation pour de vrais qualification, pour développer les compétences des ouvriers par la formation, et pour de bien entendu de bonnes et meilleures rémunérations que ce qui est reconnu aujourd’hui. Pour l’instant ce n’est pas le cas et la CPRE ne semble pas s’orienter dans cette direction!
 



Les ouvriers agricoles de l’habitation Mont-Vert, dénoncent des conditions de travail intolérables !


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Après avoir évoqué auprès de leur employeur monsieur G de Meillac, propriétaire l’entreprise Mont-Vert située sur la Route du Vert-Pré la dégradation de leurs conditions de travail, les ouvriers ont décidé de saisir le Maire de la Commune du Robert, monsieurAlfred MONTHIEUX, ainsi que les services de l’inspection du travail.
Ils ont eu à déplorer :
-le déversement sur l’exploitation agricole de matières fécales venant d’une zone habitée, où travaillent quotidiennement 24 ouvriers agricoles.
-la mise en cause permanente de la sécurité des ouvriers en charge du stockage des cartons, car ceux-ci sont contraints à bras d’homme, de faire monter en hauteur les cartons de plusieurs kilos de banane.
-l’absence de système deventilation, alors que la chaleur insupportable est omniprésente dans l’espace de travail recouvert par des tôles.
-des vestiaires mal organisés, puisque les outils servant au travail sont entreposés à l’endroit même où les ouvriers rangent leurs affaires personnelles.
-un réfectoire où sont prit les repas, qui ne respecte aucune condition d’hygiène telle que l’exige le code du travail.
Chacun sait que les conséquences de ces expositions ont pour résultat la transmission de maladies infectieuses ou parasitaires.
Au moment où le scandale du chlordécone est révélé et où les premiers à en faire les frais sont les ouvriers agricoles, au moment où tous les discours pour la protection de la santé et de l’environnement sont connus de tous, là c’est bien de légèreté coupable et de mépris qu’il s’agit.
Cet exemple montre bien qu’au-delà des discours, seuls les salariés eux-mêmes sont en capacités de faire prendre considérations leur situation et le respect de leur personne, car aucun texte, aucun décret ni aucune loi n’ont la force d’infléchir la volonté de profit des patrons dussent-ils exposer pour cela la santé et l’intégrité des ceux qu’ils continuent à considérer comme des esclaves salariés.



Greve à l’habitation « Petite grenade » depuis le 27 octobre 2010.

Les employés de l’habitation Petite Grenade au Vauclin ont déclenché un mouvement de protestation contre les agissements injustifiés et mensongers du Directeur de production, qui a entrepris une campagne de dénigrement à l’égard des travailleurs. 
Ils entendent manifester contre la mise à pied arbitraire d’un des leurs.
Ce directeur de production par ailleurs au cours des différentes tentatives de négociations n'a cessé de mettre en cause le rôle du délégué utilisant des propos tels que "menteur, le plus grand fainéant de l'exploitation, puisque tu es délégué, tu n'es pas intouchable, ton tour arrive bientôt".
Les travailleurs ont réclamé la médiation de la direction départementale du travail.



Avenant à la convention collective des exploitations bananières de la Martinique

Cet avenant à la convention collective a été signé entre les syndicats des salariés et la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles le 10 juin 2010.
Il concerne la réévaluation des taux horaires et la réévaluation de la prime de fin d’année.

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OUVERTURE DES NEGOCIATIONS SALARIALES DANS LE SECTEUR BANANE.

Le 30 avril dernier la commission paritaire Banane s’est réunie pour discuter de l’évolution des salaires.
Au cours de ces négociations, le patronat a proposé aux syndicats ouvriers que la grille soit impactée d’augmentation de salaire allant de 0,22% à 0,30% ce qui équivaut pour un coefficient 104 à une augmentation horaire de 0,03 centime de l’heure.
Face à cette proposition patronale, la CGTM propose une grille qui va de 0,89% à 7,02% avec une plateforme revendicative portant sur la retraite complémentaire, la prime de transport la participation aux bénéfices, la prise en charge de la mutuelle, l’application de l’intéressement, et sur l’amélioration des conditions de travail par rapport aux travaux des champs et au travail en hangar. Pour cela le syndicat vise que soit sollicité une intervention de l’Aract.
Un nouveau rendez sera prit dans les prochains jours, mais d’ores et déjà les syndicats ouvriers estiment insuffisantes la proposition patronale. Ils peuvent faire des efforts supérieurs à leurs proposition d’augmentation salariales disent-ils » !
Une chose est certaine, c’est que l’idée de mettre en place une réaction en intersyndicale fait son chemin, et perspective rend vraisemblable que le patronat ne s’en tirera pas à si bon compte s’il reste sur ces positions !



Les agriculteurs français bénéficieront de 1,8 milliards d’aides de l’Etat.

Ce plan d’envergure satisfait 80% des exigences de la FNSEA, cependant en Martinique les ouvriers agricoles se battent depuis de nombreuses années pour obtenir une retraite complémentaire.
Ecoutons les propos du délégué syndical de l’agriculture : Sylvestre LUCE

 Ouvriers agricoles:tableau de plan de charge pour la mise en oeuvre  des propositions de la plénière du 4 avril 2009.

Lire le document



Commission paritaire dans le secteur de l’agriculture, sur la mise en place de la retraite complémentaire.

     C’est le vendredi 11 juillet, que se sont rencontrés dans les locaux du Fafséa au Lamentin, les représentants des patrons des exploitations agricoles et les délégués des différents syndicats d’ouvriers agricoles : CGTM, UGTM, CGTM-FSM.
      L’ordre du jour de cette réunion de la Commission paritaire ne tenait qu’à un point unique: discussion sur un projet (patronal) d’accord pour la mise en place de la retraite complémentaire en Martinique.
      Il faut savoir que bien que la question posée soit nouvelle sous cette forme, cette rencontre est néanmoins la ixième qui se tient sur ce sujet, et que les précédentes, n’avaient rien donnée jusqu’ici.
      En fait, il apparaît que cette nouvelle rencontre fait suite à la venue d’une émissaire nationale de la FNSEA qui avait également rencontré les organisations syndicales de salariés. Cette déléguée nationale, lors de sa rencontre avec les syndicats, avait laissé entendre qu’il était temps de réaliser un accord sur cette question en Martinique d’autant qu’en France, en ce moment même, un accord concernant la complémentaire santé (mutuelle et prévoyance) en faveur des salariés était en cours de signature ! D’ailleurs, cette personne n’a pas hésité, même si c’était à mots couverts, de montrer son agacement sur le retard qu’avait prit un tel dossier en Martinique.
     Il faut savoir en effet qu’en France, la retraite complémentaire a été accordée aux salariés relevant du régime agricole depuis 1971. Et qu’à l’époque, les patrons de l’agriculture de Martinique sont intervenus directement auprès des ministères, pour s’opposer à la sortie d’un décret qui viendrait étendre cet avantage aux départements d’outre-mer.
 
Alors aujourd’hui les patrons disent que leur position a changé, et qu’ils souhaitent rapidement réaliser un accord avec les syndicats ouvriers. Mais en regardant de plus près leur démarche, on se rend compte que leur stratégie a très peu changé ! Ainsi, dans le montage de financier de leur dossier, ils (les patrons) espèrent une importante participation de l’Etat et des collectivités pour le financement des premières années. Alors que dans le même temps, ils ne veulent rien savoir de la volonté des organisations syndicales de salariés, puisqu’ils n’envisagent toujours pas d’étendre l’application de cet accord aux ouvriers déjà partie à la retraite, ou encore refusent d’appliquer l’avantage aux salariés des autres secteurs agricoles tels que la canne, le maraîchage, ou l’élevage.
Ainsi il est visible que de nombreux problèmes demeurent encore et qu’il faudra sans doute batailler pour les résoudre avant de parvenir à un accord.
En tout cas, sur ce dossier, les ouvriers ne semblent pas vouloir s’en laisser conter et pour eux ce sera la couverture la plus large que possible en faveur des travailleurs. Les patrons si cette fois encore ils envisagent de miser sur les atermoiements habituels, ils risquent fort d’avoir des surprises, car les ouvriers sur cette question pensent que cela a trop duré.










Commission Paritaire dans l’Agriculture : bilan des accords sur la prime de 1000 euros.


Suite au mouvement de grève des ouvriers agricoles du secteur de la banane pour l’attribution de la prime exceptionnelle de 1000 euros, la Commission paritaire de la branche s’est réunie la semaine dernière.
C’était une occasion voulue par la Commission paritaire, afin de faire le bilan de l’attribution de 1000 euros plantation par plantation.
Après avoir fait le point sur les différentes négociations tenues dans les entreprises, il a été constaté que les patrons ont refusé la négociation sur la question de la prime exceptionnelle de 1000 euros au profit d’une « prime containers », qui est le différentiel du montant de la prime obtenue en 2006 et celui de 2007.
En conclusion, cocernant les patrons, on peut observer que « sa mèl kadi an djol an kannon fisi, sé pa sa ikadi an têt en pié koko ! »
 



NOUVELLE RENCONTRE DANS LE SECTEUR AGRICOLE SUR LA RETRAITE COMPLEMENTAIRE.

Les syndicats CGTM, UGTM et CGTM-FSM ont rencontré une nouvelle fois les patrons des exploitations agricoles sur la mise en place de la retraite complémentaire dans la branche agricole.
La réunion précédente qui s’était tenue le vendredi 11 juillet, avait débattu sur la base d’un projet d’accord patronal. Et cette rencontre s’était soldée par un échec, puisque la délégation des salariés refusait tout accord qui exclurait une partie des salariés des exploitations agricoles de l’avantage du régime.
 
Cette fois, la délégation ouvrière s’est présentée dans la négociation le vendredi 1er aout avec un projet d’accord reprenant de nouvelles propositions. Il faut savoir que dans l’intervalle, soit le 26 juillet, les ouvriers agricoles à l’appel des organisations syndicales CGTM, UGTM et CGTM-FSM, ont tenue une assemblée générale à la maison des syndicats.
Cette A-G a validé le principe d’un projet d’accord qui incluait d’autres droits pour les salariés. Notamment en faveur des anciens salariés qui devaient bénéficier du système, de l’attribution des trimestres gratuits pour une liquidation immédiate des pensions et aussi d’une pension de réversion au profit du survivant. Autant de points que le projet d’accord patronal n’envisageait pas.
 
Les discussions ont durée toute la matinée sans qu’un accord ne soit trouvé, les patrons de la FDSEA présent se réfugiant derrière le fait que tous les patrons du secteur agricole ne seront pas d’accord avec un tel projet. Néanmoins il a été convenu d’un nouveau rendez-vous avec l’ensemble des patrons des secteurs agricoles pour la fin d’aout début septembre.
Ce sera sans doute le rendez-vous de la dernière chance pour trouver un accord sur le tapis vert, sinon selon l’intersyndicale, c’est vraisemblablement le terrain qui se fera entendre !




Agriculture: on fait le point

Après la Grande Vague de mise en chômage partiel sur toutes les exploitations de la Martinique et en place des formations pour les ouvriers. De plus les employeurs réorganisent le travail sur les habitations en cherchant à diminuer le nombre de salariés dans les hangars et dans les champs. Ils accumulent dans une même journée plusieurs tâches à des quantités plus élevées que celles prévues par la Convention Collective. Dans le même temps les rendements à l’hectare ont augmenté, le tonnage de banane exporté a augmenté
Sur certaines habitations, les ouvriers travaillent du lundi au samedi et leurs patrons leurs disent que l’entreprise est en difficulté. L’accroissement des tâches, la réorganisation des conditions de travail se font de manière unilatérale. Seules les employeurs décident, les ouvriers ne se réunissent pas non plus pour se concerter et s’opposer à des transformations qui vont à l’encontre de leurs intérêts.
 
Toutes les atteintes à la Convention Collective, les transformations imposées par les employeurs, les ouvriers n’ont rien à attendre des restructurations, ils doivent se préparer à se battre pour sauvegarder leurs conditions de travail, leurs salaires et leur emplo
  A l’habitation Petite Grenade, les salariés ont arrêté le travail pour exiger la réparation d’un tracteur.
 
   Pour l’année 2008, il y a eu sur les habitations des accidents qui ont entrainé des incapacités permanentes.
 
   Sur les habitations UNION et SIGGY 2 accidents graves.
 
 
Nous devons encore nous occuper toujours plus des changements de nos conditions de travail. Nous devons rester vigilants face au patronat qui ne cherche qu’à s’enrichir au maximum. La mobilisation est de plus en plus nécessaire face aux attaques patronales sur nous conditions de travail, nos salaires et nos conditions de vie.
 
Restons mobilisés !



Commission Paritaire Agriculture


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La réunion de la commission paritaire des ouvriers agricoles de la banane s’est tenue le 20 juin pour examiner la mise en application de la prime exceptionnelle de 1000€ ;
Les patrons affirment que dans 80% des habitations, des négociations ont été conclues.
Mais la CGTM constate que sur certaines habitations, les patrons ont lié la prime à l’augmentation des taches. C’est le cas à BAMARY (800€ soit 400€ en juin et 400€ en décembre), à CHOISY (750€ payé en 3 temps),au SIMON 500€ en 2 temps, à LEYRITZ BERANGER 400€ net. Sur les autres habitations, les patrons lient la prime exceptionnelle au différentiel de la prime contenair 2006 et 2007…..
Telle était l’état d’avancement du paiement de cette prime au 20 juin



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Documents.

Documents rédigés par le syndicat CGTM des Ouvriers Agricoles sur les questions de la reconnaissance de la pénibilité au travail en vue d'un départ à la retraite anticipé. Différentes démarches entreprises pour de la mise en place d'une caisse de retraite complémentaire.0 au profit des ouvriers du secteur agricole

POUR LA MISE EN ŒUVRE D’UN CONTRAT DE PROGRES SOCIAL

Le « Contrat de Progrès» élaboré par le Ministère de l’Outre-Mer pour la restructuration de la filière banane, ne comporte aucun volet dédié à l’accompagnement social des salariés victimes des fermetures des exploitations. Pour y remédier la CGTM à proposer la mise en oeuvre d'un Contrat de Progrès Social.
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Taille : 77 ko - Dernières modifications : 09/06/2008
 
Lettre au Ministre de l'Agriculture relatant la rencontre en Martinique à l'occasion de sa visite.





Taille : 26 ko - Dernières modifications : 09/06/2008
 
Lettre au Directeur de la caisse Générale de Sécurité Sociale pour la mise en oeuvre d'un bilan santé au profit des ouvriers agricoles.
Taille : 18 ko - Dernières modifications : 09/06/2008
 
Lettre au Ministre de l'Agriculture sur la necessité de prendre en compte les facteurs de pénibilité dans le secteur agricole lors de la liquidation de la retraite.
Taille : 41 ko - Dernières modifications : 09/06/2008
 
Lettre à la direction Nationale de la CGT, afin que soit pris en compte les questions de pénibilité, dans le débat en cours sur la réforme des retraites.
Taille : 24 ko - Dernières modifications : 09/06/2008
 

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